I. La véritable empathie 353 II. La puissance de la sainteté 355 III. La récompense de l'enseignement 358 IV. L'illusion et la réalité de l'amour 360 V. Le choix de la complétude 364 VI. Le pont vers le monde réel 369 ... https://www.youtube.com/watch?v=4KoI0LDzwiU
"Première Expérience de la vie"
"Le temps présent, grand Dieu !
c’est l’arche du Seigneur.
Malheur à qui y touche.
DIDEROT."
Le lecteur voudra bien nous permettre de donner très peu de faits clairs et précis sur cette époque de la vie de Julien. Ce n’est pas qu’ils nous manquent, bien au contraire ; mais peut-être ce qu’il vit au séminaire est-il trop noir pour le coloris modéré que l’on a cherché à conserver dans ces feuilles. Les contemporains qui souffrent de certaines choses ne peuvent s’en souvenir qu’avec une horreur qui paralyse tout autre plaisir, même celui de lire un conte.
Julien réussissait peu dans ses essais d’hypocrisie de gestes ; il tomba dans des moments de dégoût et même de découragement complet. Il n’avait pas de succès, et encore dans une vilaine carrière. Le moindre secours extérieur eût suffi pour lui remettre le cœur, la difficulté à vaincre n’était pas bien grande ; mais il était seul comme une barque abandonnée au milieu de l’océan. Et quand je réussirais, se disait-il, avoir toute une vie à passer en si mauvaise compagnie ! Des gloutons qui ne songent qu’à l’omelette au lard qu’ils dévoreront au dîner, ou des abbés Castanède, pour qui aucun crime n’est trop noir ! Ils parviendront au pouvoir ; mais à quel prix, grand Dieu !
La volonté de l’homme est puissante, je le lis partout ; mais suffit-elle pour surmonter un tel dégoût ?
La tâche des grands hommes a été facile ; quelque terrible que fût le danger, ils le trouvaient beau ; et qui peut comprendre, excepté moi, la laideur de ce qui m’environne ?
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Chapitre 23 LA GUERRE CONTRE TOI-MÊME
Introduction 519
I. Les croyances irréconciliables 520
II. Les lois du chaos 524
III. Le salut sans compromis 529
IV. Au-dessus du champ de bataille 531
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"L’ennui !"
"Se sacrifier à ses passions, passe ;
mais à des passions qu’on n’a pas !
Ô triste dix-neuvième siècle !
GIRODET."
Après avoir lu sans plaisir d’abord les longues lettres de Julien, madame de Fervaques commençait à en être occupée ; mais une chose la désolait : Quel dommage que M. Sorel ne soit pas décidément prêtre ! On pourrait l’admettre à une sorte d’intimité ; avec cette croix et cet habit presque bourgeois, on est exposé à des questions cruelles, et que répondre ? Elle n’achevait pas sa pensée : quelque amie maligne peut supposer et même répandre que c’est un petit cousin subalterne, parent de mon père, quelque marchand décoré par la garde nationale.
Jusqu’au moment où elle avait vu Julien, le plus grand plaisir de madame de Fervaques avait été d’écrire le mot maréchale à côté de son nom. Ensuite une vanité de parvenue, maladive et qui s’offensait de tout, combattit un commencement d’intérêt.
Il me serait si facile, se disait la maréchale, d’en faire un grand vicaire dans quelque diocèse voisin de Paris ! Mais M. Sorel tout court, et encore petit secrétaire de M. de La Mole ! c’est désolant.
Pour la première fois, cette âme qui craignait tout était émue d’un intérêt étranger à ses prétentions de rang et de supériorité sociale. Son vieux portier remarqua que, lorsqu’il apportait une lettre de ce beau jeune homme, qui avait l’air si triste, il était sûr de voir disparaître l’air distrait et mécontent que la maréchale avait toujours soin de prendre à l’arrivée d’un de ses gens.
L’ennui d’une façon de vivre toute ambitieuse d’effet sur le public, sans qu’il y eût au fond du cœur jouissance réelle pour ce genre de succès, était devenu si intolérable depuis qu’on pensait à Julien, que pour que les femmes de chambre ne fussent pas maltraitées de toute une journée, il suffisait que pendant la soirée de la veille on eût passé une heure avec ce jeune homme singulier. Son crédit naissant résista à des lettres anonymes fort bien faites. En vain le petit Tanbeau fournit à MM. de Luz, de Croisenois, de Caylus, deux ou trois calomnies fort adroites, et que ces messieurs prirent plaisir à répandre sans trop se rendre compte de la vérité des accusations. La maréchale, dont l’esprit n’était pas fait pour résister à ces moyens vulgaires, racontait ses doutes à Mathilde, et toujours était consolée....
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Les mots n'auront plus beaucoup de signification maintenant. Nous ne les utilisons qu'en tant que guides dont nous ne dépendons pas. Car maintenant nous recherchons l'expérience directe de la vérité seule. Les leçons qui restent sont simplement des préludes aux moments où nous quittons le monde de la douleur et entrons dans la paix. Maintenant nous commençons à atteindre le but que ce cours a fixé, et nous trouvons la fin vers laquelle nos exercices ont toujours été dirigés. Maintenant nous tentons de laisser l'exercice être un simple commencement. Car nous sommes dans la calme attente de notre Dieu et Père. Il a promis qu'il fera le dernier pas Lui-même. Et nous sommes sûrs que Ses promesses sont tenues. Nous sommes rendus loin sur le chemin, et maintenant nous L'attendons. Nous continuerons à passer du temps avec Lui matin et soir, autant que cela nous rend heureux. Nous ne considérerons plus le temps comme une affaire de durée maintenant. Nous en prendrons autant qu'il nous en faudra pour le résultat que nous désirons. Nous n'oublierons pas non plus nos rappels à chaque heure entre-temps, faisant appel à Dieu quand nous avons besoin de Lui et que nous sommes tentés d'oublier notre but. Nous continuerons avec une pensée centrale pour tous les jours à venir, et nous utiliserons cette pensée comme prélude à nos moments de repos et au besoin pour calmer nos esprits. Or nous ne nous contenterons pas simplement de faire les exercices durant les instants saints restants qui termineront l'année que nous avons donnée à Dieu. Nous disons quelques simples mots de bienvenue, et nous escomptons que notre Père Se révèle à nous, comme Il l'a promis. Nous L'avons appelé et Il a promis que Son Fils ne resterait pas sans réponse quand il invoque Son Nom. Maintenant nous venons à Lui avec Sa seule Parole à l'esprit et dans nos cœurs, et nous attendons qu'il fasse le pas vers nous dont Il nous a dit, par Sa Voix, qu'il ne manquerait pas de le faire quand nous L'inviterions. Il n'a pas laissé Son Fils dans toute sa folie ni trahi sa confiance en Lui. Sa fidélité ne Lui a-t-elle pas mérité l'invitation qu'il attend pour nous rendre heureux? Nous la ferons, et elle sera acceptée. C'est ainsi que nous passerons maintenant notre temps avec Lui. Nous prononçons les paroles d'invitation que Sa Voix suggère, puis nous attendons qu'il vienne à nous. Voici le moment où la prophétie est accomplie. Maintenant toutes les anciennes promesses sont respectées et pleinement tenues. Il ne reste plus de pas qui sépare le temps de son accomplissement. Car maintenant nous ne pouvons pas échouer. Assieds-toi en silence et attends ton Père. Sa volonté était de venir à toi quand tu aurais reconnu que c'était ta volonté qu'il le f
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