L’histoire se passe à Londres en 1984, comme l'indique le titre du roman. Le monde, depuis
les grandes guerres nucléaires des années 1950, est divisé en trois grands « blocs » :
l’Océania (Amériques, îles de l'Atlantique, comprenant notamment les îles Anglo-Celtes, Océanie
et Afrique australe), l’Eurasia (reste de l'Europe et URSS)
et l’Estasia (Chine et ses contrées méridionales, îles du Japon, et une portion importante mais variable de la
Mongolie, de la Mandchourie et du Tibet) qui sont en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Ces trois
grandes puissances sont dirigées par différents régimes totalitaires revendiqués comme tels, et s'appuyant
sur des idéologies nommées différemment mais fondamentalement similaires : l’Angsoc (ou « socialisme anglais »)
pour l'Océania, le « néo-bolchévisme » pour l'Eurasia et le « culte de la mort » (ou « oblitération du moi ») pour
l'Estasia. Tous ces partis sont présentés comme communistes avant leur montée au pouvoir, jusqu'à ce qu'ils
deviennent des régimes totalitaires et relèguent les prolétaires qu'ils prétendaient défendre au bas de la
pyramide sociale. Les trois régimes sont présentés comme étant socialement, économiquement et
idéologiquement sensiblement les mêmes.
À côté de ces trois blocs subsiste une sorte de « quart-monde », dont le territoire ressemble
approximativement à un parallélogramme ayant pour sommets Tanger, Brazzaville, Darwin
et Hong Kong. C'est le contrôle de ce territoire, ainsi que celui de l'Antarctique, qui justifie
officiellement la guerre perpétuelle entre les trois blocs.
BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR :
George Orwell (de son vrai nom Eric Blair) est né aux Indes en 1903 et a fait ses études à Eton. Sa carrière
est très variée et beaucoup de ses écrits sont un rappel de ses expériences. De 1922 à 1928 il sert dans la
police indienne impériale. Pendant les deux années suivantes il vit à Paris puis part pour l'Angleterre comme
professeur. En 1937 il va en Espagne combattre dans les rangs républicains et y est blessé. Pendant la guerre
mondiale il travaille pour la B.B.C., puis est attaché, comme correspondant spécial en France et en Allemagne,
à l'Observer. Il meurt à Londres en janvier 1950.