La police écossaise a tué vendredi le suspect d'une attaque à Glasgow ayant fait six blessés, dont un membre des forces de l'ordre, dans un hôtel accueillant des réfugiés et qui n'est pas considérée comme «terroriste» par les enquêteurs.
Un important dispositif policier a été déployé dans le centre-ville après ce qui a été présenté par les médias britanniques comme une attaque au couteau, moins d'une semaine après celle qui a fait trois morts à Reading, près de Londres.
Les faits survenus à Glasgow ne relèvent pas du «terrorisme», selon la police. Ce qui n'a pas empêché selon le ministre écossais de la Justice Humza Yousaf la «déprimante» instrumentalisation de «cet horrible incident» par des soutiens de l'extrême droite. «Glasgow ne vous soutiendra pas dans votre haine qui divise, alors n'essayez même pas», a-t-il ajouté dans un tweet.
L'homme «sur lequel la police a ouvert le feu est mort» et six autres hommes blessés sont à l'hôpital, dont un policier de 42 ans poignardé, qui se trouve dans un état «critique, mais stable», a déclaré sur Twitter un responsable de la police écossaise, Steve Johnson. Les autres blessés sont âgés de 17 à 53 ans.
Selon l'association Positive action in housing, l'établissement où se sont déroulés les faits accueillait des demandeurs d'asile mis à l'abri pendant le confinement imposé pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
«Durant cette pandémie Covid-19, l'hôtel est utilisé comme logement temporaire», a confirmé Tom Flanagan Karttunnen, porte-parole du Radisson Hotel Group.
L'Association kurde écossaise, citée par le journal Glasgow Times, a précisé qu'une centaine de demandeurs d'asile y étaient hébergés et se plaignaient d'être bloqués à l'intérieur, sans argent, tandis que certains souffraient de problèmes de santé.
«Il y a beaucoup de problèmes de santé mentale dans cet endroit, où les gens n'ont pas accès aux soins, car des rendez-vous importants ont été annulés pendant l'épidémie», a expliqué à l'AFP le président de Commission afghane des droits de l'homme Mohammad Asif, aussi habitant du quartier. Selon lui, cela pourrait être «une des raisons» de l'attaque, même si ça «ne l'excuse pas».
Les responsables politiques ont rapidement manifesté leur émotion. Le premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit «profondément attristé» par ces événements «terribles», quand la première ministre écossaise Nicola Sturgeon a qualifié de «véritablement horribles» les informations provenant de Glasgow.
Appels à l'aide
«J'étais ici et un gars se tenait la poitrine comme s'il avait été poignardé», a témoigné auprès de l'AFP Cole Tonnee, un habitant du coin qui faisant
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