Ce vendredi soir, Méridien Zéro vous propose un petit voyage dans le temps puisque nous recevons deux témoins privilégiés de l'événement, le colonel Hoang Co Lan et Roger Holeindre, pour évoquer la prise de Saïgon par les forces nord-vietnamiennes en 1975. Loin de toute nostalgie de notre part, il s'agit avant tout de rappeler ce que fut le grand théâtre d'ombre de la Guerre Froide et des guerres anti-impérialistes...
A la barre et à la technique, les Tanguy et Laverdure de MZ : Krampon et Wilsdorf.
Video originale: https://www.youtube.com/watch?v=lXYDIDBA2_c
Qui était Pol Pot, leader criminel des Khmers rouges ? De son vrai nom Saloth Sar, Pol Pot reste une énigme. Aucun autre leader révolutionnaire n'a laissé aussi peu de traces. Pol Pot a presque toujours refusé de donner des interviews quand il était au pouvoir mais également après, quand il est parti se réfugier avec ses troupes dans la forêt cambodgienne. Mais en 1997, le mouvement khmer rouge implose. Pol Pot est arrêté et traduit devant un tribunal populaire, dans la forêt, près de la frontière thaïlandaise. Il est accusé du meurtre d'un de ses collaborateurs. Nate Thayer, journaliste américain, est autorisé à assister au procès et, plus tard, à interviewer Pol Pot. C'est LE scoop !
Ce film montre des documents découverts récemment sur la vie de "Frère numéro 1", de sa naissance à sa mort en passant par ses études au Cambodge et en France, ses débuts politiques et militaires, ses rapports compliqués avec le Vietnam. Le plus étrange, sans aucun doute, c'est la personnalité même du révolutionnaire qui ne manquait pas de charme. À le voir et l'entendre, Pol Pot ressemble à un grand-père sympathique qui ne ferait pas de mal à une mouche. Le décalage entre sa courtoisie et sa cruauté légendaire a toujours étonné et dupé son entourage. Un de ses plus proches collaborateurs disait de lui : "il est capable d'envoyer quelqu'un à la mort avec des paroles douces"
3 films :
- POUVOIR ET TERREUR - 52' Le film raconte l'essor de l'organisation de Pol Pot depuis les années 60, la prise de pouvoir en 1975, la politique de "ruralisation" fanatique qui aboutit au régime de terreur, jusqu’à la défaite en janvier 1979.
- LE MYSTERE POL POT - 52' Un portrait de Pol Pot qui s'appuie sur des archives et des témoignages inédits, dont la dernière entrevue de Pol Pot avant sa mort avec le journaliste Nate Thayer.
- CRIME SANS CHATIMENT - 52' En l'absence d'un procès du régime khmer rouge, comment parvenir à la réconciliation du peuple cambodgien ? Un film réalisé dix ans avant la constitution du Tribunal International.
En septembre dernier, le film – document « Tarek Aziz - L’autre vérité », réalisé par Jean-Marie Benjamin, a reçu le Award du meilleur documentaire au Festival de Silent River (Irvine-Los Ageles). Dans un long entretien accordé au réalisateur quelques mois avant la chute de Bagdad, Tarek Aziz révèle l’histoire cachée de la guerre du Golfe, les activités de la CIA en Irak, les manipulations des inspecteurs des Nations unies pour le désarmement de l’Irak, les influences et stratégies des Etats-Unis en Irak et au Moyen-Orient. Plusieurs personnalités des Nations unies – Hans von Sponeck, Denis Halliday, Scott Ritter – interviennent durant le développement du récit de Tarek Aziz, illustré d’images de la situation politique, économique et militaire de l’Irak de 2003 à 2011.
Au cours de l’interview, Tarek Aziz témoigne également de sa religion chrétienne et des rapports entre chrétiens et musulmans.
Jean-Marie Benjamin, ancien fonctionnaire de l’UNICEF, ordonné prêtre à Rome, a organisé l’audience privée de Tarik Aziz avec le Pape Jean-Paul II en février 2003. Il a réalisé plusieurs films en Irak, notamment «Irak Radioactivité » pour dénoncer l’emploi d’armes à l’uranium appauvri. Compositeur de musique classique, il est l’auteur de « Ode to the child » enregistrée par l’ex-Beatles Paul Mc Cartney.
Il y a deux cents ans, Jean-François Champollion déchiffrait les hiéroglyphes égyptiens, résolvant l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de l’humanité. Retour sur une épopée scientifique qu’il n’aurait jamais pu mener à bien sans l’aide de son frère aîné.
Le 14 septembre 1822, dans une petite chambre mansardée de la rue Mazarine à Paris, Jean-François Champollion déclare à son frère aîné, Jacques-Joseph, qu’il vient d’achever son système de traduction des hiéroglyphes, au terme d’un travail de près de vingt ans. Si Jacques-Joseph est le premier à apprendre la nouvelle ("Je tiens l’affaire !", se serait exclamé Jean-François avant, épuisé, de s’évanouir à ses pieds), c’est parce qu’il a été à ses côtés depuis le début, l’aidant à affronter les obstacles scientifiques et politiques qui ont entravé sa recherche. Quelques années plus tard, Champollion réalisera son rêve : se rendre en Égypte pour compléter ses connaissances, jusque-là acquises par la seule force de son esprit scientifique acharné. Un voyage fondateur pour l’égyptologie moderne, auquel le déchiffreur ne survivra pas longtemps. Jacques-Joseph consacrera alors le reste de sa vie à faire vivre les travaux de son cadet.
Un génie et son ombre
C’est une belle histoire, oubliée des manuels scolaires, que raconte ce documentaire foisonnant. La récente étude des archives de la famille Champollion a permis de la mettre au jour, éclairant d’une lumière nouvelle l’aventure extraordinaire que fut le déchiffrement des hiéroglyphes. Si la sagacité hors du commun et la ténacité passionnée de Jean-François Champollion sont connues, auraient-elles pu le conduire au succès sans le soutien indéfectible de Jacques-Joseph, qui l’accompagnait dans l’ombre ? Leur correspondance, riche de quelque sept cents lettres, révèle une relation d’interdépendance jamais remise en cause. Elle dévoile également le contexte socio-politique dans lequel naviguaient les deux frères, républicains convaincus, dans les premières décennies troublées du XIXe siècle, ainsi que le rôle joué par d’autres personnages, comme leur protecteur, le préfet de l’Isère Joseph Fourier, ou le savant anglais Thomas Young, éternel concurrent. De Grenoble à Paris jusqu’aux rives du Nil, un voyage riche en rebondissements, qui suscite encore l'admiration des égyptologues actuels.
Documentaire de Jacques Plaisant (France, 2022, 1h32mn)
Juste avant d'annoncer sa candidature à l'élection présidentielle de 1981, Marie-France GARAUD répond à la question de Julien BESANCON : "pour qui roulez vous ?" Elle balance avec répartie : "je ne roule pas pour quelqu'un, d'abord je ne suis pas un camion. Je ne roule pour personne, je défends des idées." Le ton est donné. Elle poursuit en disant : "je pense que les hommes politiques français sont un peu comme des vieux acteurs qui jouent toujours les mêmes rôles [...]. Ils ont un masque sur le visage ; ils ont tous le même masque [...]. Ils disent tous la même chose [...] on intervertirait les discours politiques pendant la prochaine campagne électorale, personne ne s'en apercevrait et même pas eux !". Elle est pour dire la vérité aux Français.