"[...] Le membre de la Commune est debout, adossé à l’encoignure de la barricade. Son front dépasse même les pierres, et les balles le cerclent d’une auréole qui commence à se rétrécir. Les masseurs ne sont pas contents : il prend sa part du péril, oui, mais il faut qu’il masse aussi, qu’il avale du sable, se barbouille le mufle, se fiche par terre comme les copains !
— Poseur, va !
Bah ! Ils m’embêtent, à la fin ! Puisqu’ils ne m’écoutent plus, je reprends ma liberté et choisis mon terrain.
Jadis, quand j’étais commandant du 191e, je sauvais mes airs de garde champêtre et mon incapacité militaire en jurant qu’au moment suprême je serais là avec le bataillon ou ce qui en resterait.
XXXIII Où Phileas Fogg se montre à la hauteur des circonstances.
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"[...] C’était un contretemps. Mr. Fogg, afin de ne point s’écarter de sa route, dut serrer ses voiles et forcer de vapeur. Néanmoins, la marche du navire fut ralentie, attendu l’état de la mer, dont les longues lames brisaient contre son étrave. Il éprouva des mouvements de tangage très-violents, et cela au détriment de sa vitesse. La brise tournait peu à peu à l’ouragan, et l’on prévoyait déjà le cas où l’Henrietta ne pourrait plus se maintenir debout à la lame. Or, s’il fallait fuir, c’était l’inconnu avec toutes ses mauvaises chances.
Le visage de Passepartout se rembrunit en même temps que le ciel, et, pendant deux jours, l’honnête garçon éprouva de mortelles transes. Mais Phileas Fogg était un marin hardi, qui savait tenir tête à la mer, et il fit toujours route, même sans se mettre sous petite vapeur. L’Henrietta, quand elle ne pouvait s’élever à la lame, passait au travers, et son pont était balayé en grand, mais elle passait. Quelquefois aussi l’hélice émergeait, battant l’air de ses branches affolées, lorsqu’une montagne d’eau soulevait l’arrière hors des flots, mais le navire allait toujours de l’avant. [...]"
#Fogg #Atlantique #bateau
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À père avare, enfant prodigue. Charles VIII ne ressemblait pas à son père. Il ne rêvait que lointaines chevauchées et actions d’éclat. Et puis, on aurait dit que les Français de ce temps-là avaient, comme lui, besoin d’aventures. Aussi, dès qu’il fut majeur, s’en alla-t-il, comme pour une autre croisade, à la conquête du beau pays d’Italie.
Il fut d’abord très bien reçu par les Italiens et, de victoire en victoire, arriva jusqu’à Naples. Il se voyait déjà empereur d’Orient, battant les Infidèles et délivrant la Terre sainte. Mais voilà que tout à coup les Napolitains et les Napolitaines, qui avaient commencé par le couvrir de fleurs, se révoltèrent contre lui à l’instigation des autres rois qui étaient jaloux de ses succès.
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#insurgé #JulesVallès #roman
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"[...] Un combattant m’aborde.
— Citoyen, voulez-vous voir comment c’est fait, le cadavre d’un traître ?
— On a exécuté quelqu’un !
— Oui, un boulanger qui a nié d’abord, qui a avoué ensuite.
Le fédéré m’a vu blêmir.
— Vous auriez peut-être voté l’acquittement, vous ! Ah ! vingt dieux ! ne pas comprendre que casser la tête d’un Judas, c’est sauver la tête de mille des siens ! J’ai l’horreur du sang et j’en ai plein les mains : il s’est accroché à moi au coup de grâce ! Seulement, s’il n’y en a pas qui tuent les espions, alors quoi ?
Un autre est intervenu dans le débat.
— C’est pas tout ça ! Vous voulez garder vos pattes nettes pour quand vous serez devant le tribunal ou devant la postérité ! Et c’est nous, c’est le peuple, l’ouvrier, qui doit toujours faire la sale besogne… Pour qu’on lui crache dessus après, n’est-ce pas ?
Il dit vrai, cet irrité ! [...]"
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Dystopie hygiéniste écrite par Léon Daudet en 1894.
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"[...] Nous en étions à ce bavardage, quand une voix éraillée grommela : « Qu’est-ce qui m’a fichu un jésuite pareil ? » C’était l’homme de droite à la barbe rousse, lequel se réveillait en jurant et sacrant comme un charretier qu’il était. Puis il saisit une cuvette sur la table et se mit à vomir un flot de liquide jaune, au milieu de hoquets et de claquements de gosier. Il aperçut mon mouvement de dégoût : « Monsieur le curé, faut pas faire la grimace ; ça m’arrive comme ça trente fois par jour, tant que ma carcasse s’en aille en bouillie. Je suis un chouette, moi, un rare, un esseptionnel, une fistule de l’estomac. » Il essuya sa bouche et sa barbe souillée, avec un coin de ses couvertures : « Vous m’avez réveillé avec votre bafouillage. Pourquoi que vous causiez du bon Dieu à Alfred ? Eh ben, le bon Dieu, je vous promets qu’il est un rude gueux. C’est lui qui fait trimer le pauvre monde pour enrichir les autres et qui donne des fistules et des abcès. Vous ne devez pas être très malade, voisin, autrement vous n’y croiriez plus à votre bonhomme du ciel. Moi, je me moque de tout, vous entendez ? Les hommes aussi me dégoûtent. Ils se laissent mécaniser par des mieux habillés, des mieux parlants, des farceurs. Si tous les pauvres s’étaient unis, il y a longtemps que la bâtisse serait rasée et c’est nous qui serions les médecins et les riches. Encore la richesse n’empêche pas d’être charcuté et de descendre en terre. De quoi souffrez-vous donc, camarade ? » Je rougis d’avouer que je n’avais qu’une entorse : « Là, qu’est-ce que je disais ? Quand on a un bobo, on croit au paradis. Mon paradis, à moi, il sera dans les bocaux de Malasvon, comme pour Alfred, comme pour les trois quarts de ceux qui sont ici. Jaury passera mon estomac au bleu et le regardera au microscope. Nom de nom de nom !… » Il frappa ses draps à grands coups d’un poing maigre, osseux et poilu. Je ne savais que répondre. Alfred murmura : « Il ne faut pas vous fâcher. C’est un bon garçon, mais il a des lubies. » Les chut recommencèrent. Nous nous tûmes. Je ne voyais que les sommets des têtes ou les bonnets de coton des autres malades, tous les lits étant à la même hauteur. [...]"
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Chapitre XXX : Le Vestige.
"[...] Il advint qu’un jour, vers midi, comme j’allais à ma pirogue, je fus excessivement surpris en découvrant le vestige humain d’un pied nu parfaitement empreint sur le sable. Je m’arrêtai court, comme frappé de la foudre, ou comme si j’eusse entrevu un fantôme. J’écoutai, je regardai autour de moi, mais je n’entendis rien ni ne vis rien. Je montai sur un tertre pour jeter au loin mes regards, puis je revins sur le rivage et descendis jusqu’à la rive. Elle était solitaire, et je ne pus rencontrer aucun autre vestige que celui-là. J’y retournai encore pour m’assurer s’il n’y en avait pas quelque autre, ou si ce n’était point une illusion ; mais non, le doute n’était point possible : car c’était bien l’empreinte d’un pied, l’orteil, le talon, enfin toutes les parties d’un pied. Comment cela était-il venu là ? je ne le savais ni ne pouvais l’imaginer. Après mille pensées désordonnées, comme un homme confondu, égaré, je m’enfuis à ma forteresse, ne sentant pas, comme on dit, la terre où je marchais. Horriblement épouvanté, je regardais derrière moi touts les deux ou trois pas, me méprenant à chaque arbre, à chaque buisson, et transformant en homme chaque tronc dans l’éloignement. – Il n’est pas possible de décrire les formes diverses dont une imagination frappée revêt touts les objets. Combien d’idées extravagantes me vinrent à la tête ! Que d’étranges et d’absurdes bizarreries assaillirent mon esprit durant le chemin ! [...]"
#robinsoncrusoe #castaway
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Le roi qui vint ensuite s’appelait François Ier. Il était beau, brave, noble de manières, le roi des gentilshommes et un gentilhomme roi. Il avait l’amour de la gloire et de la grandeur, et il voulait que la France fût la première en tout, à la guerre comme dans les arts.
Comme nos affaires allaient mal en Italie, il voulut tout de suite frapper un grand coup. Il réunit une belle armée où brillait la fleur de la chevalerie française avec Bayard, l’illustre Chevalier sans peur et sans reproche. On passa hardiment les montagnes, par des chemins presque inaccessibles, et l’on allait tomber à l’improviste sur la Lombardie, lorsque les Suisses barrèrent le passage.
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Le Figaro du 29 août 1915
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"[...] Depuis plus de douze mois, sur tous les champs de bataille, où les plus braves, les plus sincères, les plus ardents et les plus dévoués meurent nécessairement les premiers, et où les moins courageux, les moins généreux, les faibles, les malades, les moins désirables, en un mot, ont seuls quelque chance d’échapper au carnage, s’opère une sorte de monstrueuse sélection à rebours qui semble méthodiquement poursuivre la ruine de l’espèce. Et l’on se demande avec inquiétude quel sera l’état de la terre après la grande épreuve, et ce qu’il restera et ce qu’il adviendra d’une humanité décapitée et diminuée de tout ce qu’elle avait de plus haut et de meilleur. [...]"
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