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Faut-il venir d’un pays qui a traversé la guerre civile et obtenu l’indépendance au bout du fusil pour chérir, sans mauvaise conscience, l’héritage de notre civilisation ?
Kamel Daoud est Algérien, journaliste, romancier et un observateur unique de ce déclinisme qui nous gangrène.
“ La figure la plus fascinante en Occident, c'est le crucifié, le martyr. Vous êtes une culture à la fois de l'agression et de culpabilité, et c'est pour ça qu'on vous culpabilise très facilement, que vous êtes une société divisée en deux.”
Pourtant, avons-nous déjà vu des réfugiés, illégaux, partir de Syrie ou de Libye pour cogner à la porte de l’Arabie Saoudite, de la Russie ou de la Chine ?
Comment expliquer que ceux qui nous livrent la guerre sainte rêvent aussi d’envoyer leurs enfants vivre et étudier en Allemagne ou en France ?
Des questions fécondes, fascinantes qui émergent dans un des dialogues les plus musclés et exigeants de la courte aventure de Contact.
Une conversation sur la crête d’un volcan entre un “arabe” et un “chrétien”, identités courtes et trompeuses qui portent en elles les germes du malentendu.
Kamel Daoud a remporté le Goncourt du premier roman en 2015 avec Meursault, contre-enquête. Il écrit, chaque semaine, un texte éditorial dans le magazine Le Point.
Dans notre entretien, il nous parle aussi de son envie de briller, de son respect de l’argent, “toute liberté se paye” et des risques de la pensée commune ; “ce qui nous dispense de penser, c’est d’être avec le troupeau.”
Il refuse d’ailleurs, sur la question palestinienne et des attentats du 7 octobre, de se laisser enfermer dans le discours…attendu.
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00:22 - L’espace médiatique est miné
04:49 - « Un être vivant a pour devoir de penser contre soi et contre les siens. »
07:42 - L’Occident aime-t-il davantage les martyrs que les héros ?
10:27 - 4% : le petit pourcentage dont jouit l’Homme pour exercer son libre-arbitre!
11:46 - Wikipédia : la petite erreur biographique qui irrite Kamel Daoud.
13:41 - Déjouer la perspective coloniale : « Y’a personne qui parle arabe dans le monde arabe. »
18:35 - Liberté d’expression et sexualité.
24:25 - « Penser la même chose, nous dispense de penser. »
27:02 - « L’argent donne de la dignité quand il est gagné. »
30:05 - Désir de briller. Le succès n’est pas une malédiction!
40:38 - Palestine ou Israël : refuser l’injonction de choisir un camp.
45:13 - « Le monde arabe » n’existe pas.
49:27 - « Dans les années 90, on applaudissait les islamistes en Algérie. »
51:38 - L’école en Occident est dans le collimateur des islamistes.
53:57 - Les réfugiés du monde ne cognent jamais à la porte de de la Russie, de la Chine ou de l’Arabie Saoudite!
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Ancien professeur à la Sorbonne, Maffesoli ne porte pas son titre de sociologue en affection, il se qualifie plutôt de « renifleur social. » Depuis près de six décennies, ce fils de mineur passe la société au peigne fin pour la décoder. Au passage, ses observations peuvent décoiffer la bonne société. Au sujet de l'univers médiatico-politique, il nous déclare « (…) ça couche ensemble, réellement ou symboliquement » avec l’effet pervers de brouiller la pensée du peuple, mais aussi la pensée savante. S’il déplore « une pasteurisation de la société » et « un endormissement généralisé », il croit au potentiel de la technologie pour réenchanter notre monde et cultive un vif espoir envers la jeune génération. Celui qui n’a pas honte de se dire réactionnaire prévoit un retour du sacré , où la dimension spirituelle se substituera au matérialisme et à l’économicisme. « La fin d’un monde n’est pas la fin du monde » se plaît-il à dire.
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André Bercoff est un acteur du paysage médiatique français depuis plus de 50 ans. Les années ont passé mais son esprit a conservé quelque chose de la légèreté mutine du jeune homme. « Le piège à éviter, c’est de catégoriser. Y’a des papis qui sont cons, y’a des jeunes qui sont d’une connerie manifeste. » Le papi est donc encore dans le coup. La retraite, non merci.
Le journaliste et auteur prolifique conserve la forme en travaillant ! Deux heures de radio, tous les jours, à l’antenne de Sud Radio. Une tribune où il donne volontiers la parole à des gens qui sont moins entendus dans les grands médias, au risque de commettre le crime de lèse narratif !
Il peste contre la « médiocrité » du débat public mais se réjouit que « le monde s’est mis à bouger comme il n’a pas bougé depuis plus de 80 ans, un siècle peut-être. »
André Bercoff a côtoyé tous les grands personnages de la République, écrit une trentaine de romans et d’essais et collaboré à plusieurs grands journaux.
Dans notre entretien, Bercoff revient sur sa jeunesse au Liban et la déception que son père a ressentie en apprenant que son fils voulait être journaliste. Au passage, il fustige « l’asphyxie généralisée » qui nous fait renoncer à nos libertés fondamentales dans une tiède indifférence.
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00:44 - Intro
02:22 - « Ce qui me fait bondir, c’est l’indignation à géométrie variable. »
05:48 - Liberté : vers un état d’asphyxie généralisée ?
06:51 - « Les médias sociaux ont détruit le monopole de la vérité révélée d’en haut. »
14:32 - Mondialistes versus identitaires.
16:11 - Les trois groupes qui composent notre époque : « noblesse. capitalisto-administrative, clergé-politico-médiatique et tiers État. »
25:35 - Quels dangers pour le journaliste de fréquenter un homme politique dans son intimité ?
28:46 - Argent et pouvoir : Bernard Tapis, Trump et Elon Musk.
33:22 - « L’orgasme du tableau Excel, on va tout résoudre virtuellement! »
39:21 - La connerie n’a pas d’âge : « des jeunes aux vieux papis. »
44:54 - « Le monde s’est remis à bouger comme il n’a pas bougé depuis 80 ans, même peut-être un siècle. »
47:22 - Vivre au Liban pendant 24 ans.
50:57 - Choisir le journalisme et décevoir son père.
56:19 - Après les Trente Glorieuses, nous vivons « les Quarantes Piteuses. »
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La vérité serait la première victime de la guerre. Un truisme qui nous est ponctuellement rappelé par les nombreux conflits qui marquent notre actualité. La question, la vraie, est cependant plus inquiétante : la vérité n’est-elle occultée qu’en période de guerre ? Poser la question, c’est y répondre, malheureusement.
Les fameuses « fake news » ne sont que la plus récente incarnation de ce que nous avons déjà appelé de la propagande. Désinformation et mésinformation sont aujourd’hui les armes d’intoxication massive employées par les ingénieurs du chaos pour livrer une guerre de tous les instants à des États démunis devant cette menace. Si elle n’est pas nouvelle, cette menace est augmentée par les outils de la communication moderne et, plus singulièrement, par l’intelligence artificielle générative qui menacerait le bon fonctionnement des démocraties, naturellement plus ouvertes et donc fragiles.
« Vous pouvez affaiblir le système immunitaire des sociétés démocratiques. » David Colon, professeur d’histoire à l’Institut d’études politiques, est l’un des grands spécialistes de la guerre de l’information. Il reconnaît volontiers que les Américains ont largement participé à mettre au point les outils modernes de la désinformation, mais redoute davantage l’usage qu’en font les grandes puissances autoritaires d’aujourd’hui : Chine, Russie, Iran et Corée du Nord. Il n’hésite pas à qualifier le cadre de pensée du renseignement russe de « virus informationnel. » Il publiait l'automne dernier, La guerre de l’information : Les États à la conquête de nos cerveaux.
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00:00 - Intro
00:44 - « L’état d’urgence informationnelle. »
03:43 - Le nano-ciblage : comment influencer le comportement humain
09:43 - QAnon : « un virus psychologique mondial. »
16:44 - La Chine et le fichage psychographique sur Tik Tok
25:01 - Comment modéliser le comportement des abstentionnistes pour les encourager à voter?
33:45 - Regarder la télévision amplifie la perception que le monde est dangereux
36:30 - Avec les Russes, on peut être certains que le « virus informationnel » est une fuite de laboratoire!
41:37 - Qui sont les grands maîtres de la désinformation ?
49:27 - États-Unis : utiliser l'arme informationnelle à des fins de domination et plus encore.
57:30 - Le potentiel déstabilisateur des réseaux sociaux depuis les Printemps arabes.
59:17 - « Nous manquons cruellement de plateformes numériques intègres. »
01:05:32 - L’information peut-elle développer son label « bio » ?
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