Histoire de l'immigration asiatique aux États-Unis (3/5) De bons Américains
Dans les années d'après-guerre, les Asio-américains se font patiemment une place dans la société : à force de bonne volonté, ils ont l'espoir d'être enfin reconnus comme de "bons américains". C'est ainsi que beaucoup se sont engagés pour défendre leur pays et la liberté, dans l'espoir d'une vie meilleure pour leur famille.
La guerre froide modifie peu à peu l'image des citoyens d’origine asiatique dans le pays : ils deviennent de "bons Américains". Les promesses d'ascension sociale se concrétisent, à condition de s’inscrire dans une culture de l'effort avec laquelle les aînés ne transigent pas : travailler dur à l'école, ne pas se plaindre, se montrer reconnaissant envers les États-Unis, qu'il faut se garder de critiquer. En parallèle, les portes de la culture populaire – où les clichés restent vivaces – s'entrouvrent, de même que celles de la politique. Bruce Lee et Patsy Mink, première femme non blanche élue au Congrès, en sont les symboles.
Le mouvement d'une nation Multipliant les formes narratives, cette série documentaire, nourrie de captivantes archives, s’essaie aussi à l'animation pour raconter l'histoire de ces "rêveurs", illustres ou inconnus, en quête d'une meilleure destinée. Les cinq épisodes, denses, retracent cent cinquante ans de volonté d'intégration des Asio-Américains, ébranlée par les guerres et le rejet mais marquée aussi par de réelles avancées. Aux conditions de vie d'abord effroyables, à construire des chemins de fer ou à travailler la terre sans salaire décent ni reconnaissance, succèdent les images de succès arrachés par ces communautés longtemps honnies, encore mal aimées. Les interviews de descendants des premiers immigrés, de vétérans de guerre, de militants politiques ou encore de stars de la culture populaire apportent par ailleurs une dimension intimiste à cette fresque, occasion de revisiter la tumultueuse histoire des États-Unis, tout en questionnant nos visions de l'immigration.
Ce documentaire de Mathieu Verboud nous emmène au cœur de la finance mondiale, dans la City de Londres. Il va nous montrer comment elle est devenue un des acteurs majeurs de la dérégulation financière.
I Am Not Your Negro ou Je ne suis pas votre nègre au Québec, est un film documentaire franco-américain écrit, coproduit et réalisé par le réalisateur haïtien Raoul Peck, sorti en 2016. Il retrace la lutte des Noirs américains pour les droits civiques à partir d'un texte inédit de James Baldwin (Remember This House), qui se déroule notamment pendant la période des meurtres de Medgar Evers, Malcolm X, et Martin Luther King.
Ce documentaire de Laure Delesalle revient sur ce qu’est la dette publique et son histoire, en laissant la parole à des économistes, députés ou encore anarchistes européens. Un passionnant voyage dans les rouages de l’économie.
Dernier volet de cette effarante immersion dans l'influent empire médiatique dirigé d'une main de fer par Rupert Murdoch. Rejeté par la classe politique, le magnat trouve un soutien inattendu en Nigel Farage, leader d'extrême droite et fervent partisan du Brexit. Murdoch met plus de temps à céder au rentre-dedans de Donald Trump, qu'il finira par soutenir via sa chaîne américaine Fox News.
L'opinion s'indigne lorsqu'on apprend que News of the World a aussi piraté la messagerie d'une adolescente disparue, sans égards pour sa famille. David Cameron choisit ce moment pour lâcher Murdoch, bientôt convoqué, avec James, devant une commission d'enquête parlementaire. Rejeté par la classe politique, le magnat trouve un soutien inattendu en Nigel Farage, leader d'extrême droite et fervent partisan du Brexit… Il mettra plus de temps à céder au rentre-dedans de Donald Trump, qu'il finira par soutenir via sa chaîne américaine Fox News. Sur le front mondain, sa situation s'améliore quand il épouse Jerry Hall, l'ex-madame Jagger, d'autant qu'il a coupé sans états d'âme la branche pourrie News of the World.
Plaidoyer antitrust
Le Brexit, la présidence Trump, le climatoscepticisme… : autant de tempêtes que Murdoch et ses titres aux ordres ont contribué à faire advenir. Coproduite par la BBC, cette série documentaire décortique les rouages de l’empire Murdoch et raconte l'ascension de son fondateur, parvenu à concentrer en toute impunité une multiplicité de médias telle qu'il occupe une situation de monopole en Australie et fait la pluie et le beau temps en Angleterre. Quant à sa chaîne Fox News, aux États-Unis, elle "ne se contente pas de prendre la température du pays, mais la fait monter", résume Jane Mayer, journaliste au New Yorker. Portrait d’une machine de guerre aux multiples facettes, verrouillée par un chef d’orchestre retors, comme en témoignent le feuilleton de sa succession et ses rebondissements aussi effarants que savoureux, avec un Tony Blair jouant les briseurs de ménage. Des infographies décortiquent l'enchevêtrement malsain de connivences et d'idylles entre les sphères politiques et médiatiques britanniques. Véritable plaidoyer antitrust, cette incursion au cœur de médias dévoyés jouant de méthodes mafieuses s'appuie sur de multiples images d'actualité et témoignages : ceux des politiciens d'extrême droite Nigel Farage ou Steve Bannon, de célébrités comme le comédien Hugh Grant, d'anciens paparazzis ou rédacteurs en chef de tabloïds, ainsi que d'une pléiade de journalistes d'investigation, qui ont enquêté sur la dynastie Murdoch.
Réalisation :
Jamie Roberts
Producteur/-trice :
72 Films
Distributeur :
Bbc Worldwide France
Katherine WADDICAR
Pays :
Royaume-Uni
Année :
2020
En octobre 1860, 3 000 soldats britanniques, et autant de français, pillent et détruisent méthodiquement le Yuánmíng Yuán, palais d'été de l'empereur Qing Xianfeng. Point culminant de la seconde guerre de l'opium opposant à la Chine les puissances coloniales de la France et du Royaume-Uni, l'événement constitue un acte sans précédent de violence occidentale, qui fait du vandalisme le fondement d'une politique de soumission.
Cet épisode historique est aussi le signe de la résistance commerciale de l'immense empire chinois au capitalisme mondial en cours de construction.
Dès le début du XVIIIe siècle, en Grande-Bretagne, une nouvelle économie “industrielle et commerciale”, portée par le textile, chasse des campagnes les petits paysans et les tisserands indépendants. Pour survivre, ils doivent désormais travailler contre salaire dans des fabriques (factories) qui rassemblent plusieurs milliers d’ouvriers. C’est la naissance de la classe ouvrière anglaise. Le travail en usine, le Factory System, où seul compte le profit, impose aux déracinés une discipline et une conception du temps radicalement nouvelles. Avec la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, ils subissent un dressage plus violent encore, sous la loi de machines qui réduisent l’ouvrier à un simple rouage. Surexploitée et inorganisée, cette classe ouvrière va mettre plusieurs générations à inventer ses propres formes de lutte. Dans les années 1820, après des décennies de combats perdus, elle semble en mesure de faire la révolution.
Du début du XVIIIe siècle à nos jours, Stan Neumann déroule sur plus de trois siècles l’histoire du monde ouvrier européen, rappelant en une synthèse éblouissante ce que nos sociétés doivent aux luttes des “damnés de la terre”.
La classe ouvrière a-t-elle disparu, ou simplement changé de forme, de nom, de rêve ?
Marché
Aujourd’hui, le marché occupe une place hégémonique dans les sciences économiques. D’Adam Smith et sa « main invisible » aux libéraux contemporains, tous y voient le principe central de l’économie. Forts d’un discours théologico-économique, ils en font un dieu incontestable. Pour les libéraux, le marché a toujours raison. Mais de la guerre commerciale à la guerre entre nations, il n’y a qu’un pas…
Blackfish est un film documentaire américain réalisé par Gabriela Cowperthwaite (en), sorti en 2013.
Le film est en grande partie centré sur la vie de l'orque Tilikum du parc aquatique SeaWorld et des morts qu'elle a causé mais, plus généralement, cherche à démontrer les dangers de la captivité sur ces animaux.
Le film a été présenté au cours du festival du film de Sundance 2013, où il a été acheté par Magnolia Pictures afin de bénéficier d'une diffusion plus large.
Depuis la découverte du radium et de son rayonnement à l’aube du XXe siècle par le couple Curie et Henri Becquerel, les risques liés à l’atome ont été systématiquement minimisés et les contaminations qu’il a générées, occultées. Aujourd’hui, les victimes de Fukushima sont engagées dans des procès contre Tepco, la compagnie qui exploitait la centrale. Parmi les plaignants figurent aussi des soldats américains du porte-avions Ronald-Reagan, exposés au nuage radioactif, alors qu’ils viennent, au lendemain de la catastrophe, en 2011, porter secours aux victimes du tsunami. Alertés, leurs officiers restent confinés et prennent de l’iode pour se prémunir des radiations, sans informer ni protéger leurs hommes. Secret militaire ou industriel, désinformation, dissimulation… : l’histoire de l’atome est dominée par la manipulation, favorisée par l’invisibilité de la radioactivité. Dès les années 1920, les radium girls, des ouvrières américaines qui fabriquent des montres au radium, sont contaminées en affinant avec les lèvres le pinceau qu’elles utilisent. Deux décennies plus tard, après l’horreur d’Hiroshima et de Nagasaki, lors des essais nucléaires américains à Bikini, vétérans et pêcheurs nippons sont irradiés, quand le contexte de la guerre froide bâillonne toute protestation à grand renfort de propagande appuyée par les studios Disney. En 1986, l’URSS utilisera des méthodes analogues pour taire les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.
En cinq chapitres et au fil de poignants récits de victimes, Kenichi Watanabe retrace un siècle de désastre sanitaire, en dénonçant le silence et les mensonges d’État qui l’entourent. Introduite par un éleveur qui, en guise de protestation, s’obstine à nourrir ses vaches contaminées, et donc impropres à la consommation, dans la zone interdite de Fukushima, et éclairée par une radiologue japonaise qui détaille les effets de la radioactivité sur le corps, Cette investigation glaçante recense aussi les mouvements de résistance qui ont émaillé cette histoire. Au travers d’épisodes peu connus, un film manifeste, à l’heure où les autorités japonaises prévoient de rejeter à la mer en 2022 le million de tonnes d’eau contaminée qui a servi à refroidir les réacteurs de Fukushima...