Voici une longue interview du Docteur Hamza Benaïssa réalisée par la maison de production algérienne Thala Films, à propos de son ouvrage Tradition et identité. Introduction à l’anthropologie traditionnelle publié aux éditions El Maarifa. Dans la première partie de cet entretien, l’auteur définit les notions générales d’identité vue sous l’angle traditionaliste proprement dit ou à travers le prisme déformant et corrupteur de la modernité. Ensuite, il analysera ce concept d’identité dans un contexte algérien plus spécifique et reviendra sur les concepts d’arabité et d’amazighité.
Les connaissances traditionnelles de cet érudit sont d’autant plus précieuses qu’il les met systématiquement en opposition avec les paradigmes modernes qu’il maîtrise parfaitement. Rappelons que les éditions Fiat lux mettent, à la disposition des lecteurs, quasiment toute sa bibliographie en dehors des livres actuellement en rupture de stock, mais en cours de réimpression...
Signé Salim Laibi "LLP"
Interview accordée à : Karim Bouaziz Image et montage : Yacine Bouaziz Mixage : Lamine Bouaziz
Une production Thala Films 2018
Hamza Benaïssa, intellectuel algérien né au village Aït Daoud (Tizi-Ouzou) en 1947. Il est docteur en Médecine et neurochirurgien de formation.
Dès 1966 et pendant quatre à cinq ans; il a fréquenté le séminaire hebdomadaire initié par Malek Bennabi pour étudier le problème du recyclage historique de la société musulmane.
Mais dans les années 70, il prendra, peu à peu, conscience de la limite intrinsèque de ces sciences humaines et sociales dont les sujets autorisés pratiquent systématiquement l’exclusion méthodique de l’Esprit suite à leur sujétion idéologique au dualisme cartésien.
À partir de 1974, il décide de lire l’œuvre de René Guénon. Cela lui ouvre la porte de la perspective traditionnelle, c’est-à-dire de la vision du monde n’excluant aucune donnée, mais qui pose le primat des valeurs spirituelles et transcendantes pour accéder à l’intelligence adéquate de l’homme, de sa situation dans l’univers et du sens ultime de son existence.
Conférence de M. Salem Chaker, Directeur de l'Encyclopédie Berbère et Professeur de berbère à L'Université d'Aix-Marseille.
LACNAD - Centre de recherche berbère
"La question des origines berbères: beaucoup d'idéologie et d'aprioris, quelques incertitudes"
Inalco - 1er Mars 2012
Reprise depuis la chaîne Youtube "Le Regard Attentif":
Rushes inédites de Julius Evola en français répondant aux questions de Dominique de Roux dans le cadre des enregistrements des Archives du XXe siècle.
Quelque temps avant sa mort, vieilli, paralysé mais toujours alerte, le philosophe italien y évoque entre autres les thèmes de l'essence de ses ouvrages, sa période artistique dadaïste, ses rapports avec René Guénon, ainsi qu'avec les régimes politiques de l'époque, et bien d'autres explorations métaphysiques.
Questions :
1:06 - Pouvez-vous nous préciser votre position par rapport au futurisme et au dadaïsme ?
3:31 - En ce qui concerne le dadaïsme, on a dit que votre conception était fondamentalement spiritualiste. Pouvez-vous nous préciser dans quel sens, et quelle signification eu pour vous l'expérience dadaïste ?
7:55 - Quels ont été les manifestations du dadaïsme au sens propre en Italie, en particulier, quel a été votre contribution personnelle au dadaïsme ?
15:42 - Avec le recul du temps, que pensez-vous de votre expérience dadaïste, du dadaïsme et du regain d'intérêt de mains milieux actuels pour ce mouvement ?
20:13 - Que pensez-vous du regain d'intérêt de nombreux milieux actuels vis à vis du mouvement dadaïste ?
23:29 - Y avait-il un aspect politique dans le futurisme ?
29:07 - Votre peinture pouvait se diviser en deux périodes distinctes, la première de 1915 à 1918 dite "Tendance d'idéalisme sensoriel" et la seconde de 1918 à 1921 dite "Tendance d'abstraction mystique". Est-ce bien exact et pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ces genres de peintures ?
32:56 - Julius Evola, voulez-vous nous parler de vos origines, de vos années de jeunesse, et de votre formation spirituelle ?
34:10 - Nous savons que vous avez participé dans votre jeunesse aux mouvements d'avant-garde, quels ont étés dans cette période vos rapports avec le futurisme et avec Dada ?
36:57 - Nous savons qu'en 1923 vous avez cesser de vous intéresser de façon active, tant à la peinture qu'à la poésie. Quels sont les raisons de ce changement ?
38:42 - En 1925, et jusqu'en 1930, vous formulez la théorie de l'idéalisme magique et l'individu absolu. C'est le sujet de votre livre, Il camino del cinabro (ndlr : Le chemin du cinabre). Nous expliqueriez-vous cette doctrine ?
40:41 - Novalis, a-t-il eu une influence sur vous ?
41:07 - Votre livre "La tradition Hermétique", est une exposition de la doctrine secrète qui se cache sous le symbole de l'Alchimie. Est-ce qu'elle a des rapport avec les enseignements que vous avez exposé dans un autre livre "La doctrine de l'Éveil" ?
46:31 - A votre avis, peut-on se détacher de soi-même ?
46:53 - Voulez-vous nous indiquer en quelques mots la matière et l'orientation de la "Révolte contre le monde moderne" ?
52:17 - A propos de la Tradition dans le sens éminent, quels sont vos rapports avec vos idées et celles de René Guénon qui avait la même orientation traditionnelle et anti-moderne ?
59:46 - Que pensez-vous du livre le plus mystérieux de René Guénon, "Le roi du monde" ?
1:01:38 - Sur le plan de l'action, quels ont été vos rapports avec le national-socialisme et le fascisme ? Est-ce qu'à cet égard nous devons nous reporter à votre livre "Le fascisme vu de Droite" suivit des remarques sur le IIIe Reich ?
1:07:44 - Voulez-vous nous dire quel est votre concept de "race", et pourquoi vous avez été accusé par vos adversaires de raciste ?
1:11:56 - Dans "Les hommes et les ruines" vous avez avancé une doctrine qui serait résumé en ces mots : « Agissez de sorte que ce sur quoi vous ne pouvez rien, ne puisse rien sur vous ». Et aussi, "Chevaucher le tigre". Voulez-vous nous expliquer cette doctrine ?
1:17:34 - Vous vous êtes beaucoup occupé du sexe et surtout de la "Métaphysique du sexe". Pouvez-vous nous en parler ?
1:24:45 - Vous ne vous êtes jamais marié. Pourquoi ?
1:25:35 - On a souvent dit que vous vous livrez à des pratiques magiques, à la magie noire de la "voie de la main gauche tantrique". D'où pensez-vous que naissent de tels bruits, de telles suppositions ?
1:29:23 - Vous affirmez que nous traversons "L'âge obscur" dont parle la tradition hindou. Quel est à votre avis le remède, ou les remèdes, à cette dissolution de la civilisation actuelle ?
1:32:02 - Est-ce que vous avez l'espérance de la vie éternelle ?
1:32:48 - La dimension invisible du monde qui est dans tous vos livres, dimension surnaturelle, est-ce que vous lui donneriez le nom de "Dieu" ?
1:41:06 - Voudriez-vous nous raconter quelques anecdotes sur la manière futile dont parfois on vient vous questionner ?
1:42:36 - Quelle est votre opinion sur les idées économiques d'Ezra Pound ?
1:47:31 - Est-ce que vous voyez Ezra Pound dans un système de culture fasciste ?
Interview réalisé en décembre 2016 avec le Dr. Hamza Benaissa.
Réalisation : Karim Bouaziz
Image et montage : Yacine Bouaziz
Prise de son : Djaber Boulbadaoui
Mixage : Amine Teggar
Une production Thala Films 2016
Hamza Benaïssa, intellectuel algérien né au village Aït Daoud (Tizi-Ouzou) en 1947. Il est docteur en Médecine et neurochirurgien de formation.
Dès 1966 et pendant quatre à cinq ans; il a fréquenté le séminaire hebdomadaire initié par Malek Bennabi pour étudier le problème du recyclage historique de la société musulmane.
Mais dans les années 70, il prendra, peu à peu, conscience de la limite intrinsèque de ces sciences humaines et sociales dont les sujets autorisés pratiquent systématiquement l’exclusion méthodique de l’Esprit suite à leur sujétion idéologique au dualisme cartésien.
À partir de 1974, il décide de lire l’œuvre de René Guénon. Cela lui ouvre la porte de la perspective traditionnelle, c’est-à-dire de la vision du monde n’excluant aucune donnée, mais qui pose le primat des valeurs spirituelles et transcendantes pour accéder à l’intelligence adéquate de l’homme, de sa situation dans l’univers et du sens ultime de son existence.
Présentation du livre "La connaissance traditionnelle et l'épistémologie moderne" de Hamza Benaissa.
Enregistrement réalisé et produit par Studio Fiat Lux en 2018.
Cette étude expose au plan doctrinal deux types de connaissance : la connaissance traditionnelle et l’épistémologie moderne. La connaissance traditionnelle réfère à la transcendance portée par tous les messages célestes dont l’humanité est dépositaire. C’est une connaissance synthétique qui pose le postulat de l’identité du sujet de la connaissance et de son objet, ainsi que l’assimilation de ce dernier par le premier. Vers le haut, cette connaissance s’ouvre sur une échelle d’intégration, au sens mathématique, pour culminer dans l’attestation de l’Unité métaphysique, comme l’illustre le soufisme en islam, le yoga dans l’hindouisme, le taoïsme en Chine... Dans l’existence, cette connaissance justifie la centralité de l’homme dans son univers et lui fournit la réponse au « pourquoi ainsi » de notre monde et à son « en vue de quoi ». En revanche, l’épistémologie moderne réfère exclusivement à la société et à l’histoire en se coupant de toute transcendance et dissocie le rapport entre le sujet de la connaissance et son objet, pour proclamer le primat de la vérité objective ou extérieure. L’épistémologie moderne s’ouvre ainsi sur une connaissance purement analytique indéfinie, comme l’illustre la physique des particules. Cette nature analytique de l’épistémologie moderne la prive en amont de l’Unité dont elle perçoit la nécessité, comme le suggère le formalisme de la relativité générale en physique. En aval, elle a tendance à confondre les états de désintégration avec des états d’émancipation dans un monde où l’homme est devenu l’esclave de l’économie.
Hamza Benaïssa, intellectuel algérien né au village Aït Daoud (Tizi-Ouzou) en 1947. Il est docteur en Médecine et neurochirurgien de formation.
Dès 1966 et pendant quatre à cinq ans; il a fréquenté le séminaire hebdomadaire initié par Malek Bennabi pour étudier le problème du recyclage historique de la société musulmane.
Mais dans les années 70, il prendra, peu à peu, conscience de la limite intrinsèque de ces sciences humaines et sociales dont les sujets autorisés pratiquent systématiquement l’exclusion méthodique de l’Esprit suite à leur sujétion idéologique au dualisme cartésien.
À partir de 1974, il décide de lire l’œuvre de René Guénon. Cela lui ouvre la porte de la perspective traditionnelle, c’est-à-dire de la vision du monde n’excluant aucune donnée, mais qui pose le primat des valeurs spirituelles et transcendantes pour accéder à l’intelligence adéquate de l’homme, de sa situation dans l’univers et du sens ultime de son existence.