Jeudi 22 février, Vladimir Poutine a surpris le monde entier en lançant l'offensive : le début des attaques militaires en Ukraine avec l'entrée de ses troupes russes. La stupéfaction est mondiale : personne ne pouvait s'attendre à une invasion d'une telle ampleur, une conquête territoriale d'un nouveau genre. Totalement imprévisible, incontrôlable et capable de tout, Vladimir Poutine ne cache plus ses intentions. Nostalgique de l'URSS, il souhaite renforcer l'influence de son pays au-delà de ses frontières. Alors comment, depuis son accession à la tête du Kremlin, s'est-il transformé en véritable dictateur ?
Conflit d’intérêts, “pantouflage” et optimisation fiscale. Comment Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l’Élysée, a-t-il pu favoriser pendant des années les intérêts de MSC, une compagnie maritime Italo-Suisse contrôlée par une branche de sa famille et dont plusieurs cargos ont été découverts avec d’importantes quantités de cocaïne ?
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Adolescent, il rêvait d’être écrivain ou philosophe. Vingt ans plus tard, il porte sur ses jeunes épaules l’une des réformes les plus controversées du quinquennat, celle de l’économie.
Employés, huissiers, avocats, notaires : avec sa loi, Emmanuel Macron s’est fait, en quelques semaines, beaucoup d’ennemis. Propulsé ministre de l’économie à seulement 36 ans, cet ancien associé de la banque Rothschild divise la gauche mais séduit les Français. Qui est vraiment ce surdoué de la politique ? Pendant trois mois, dans les coulisses de son ministère et de son action politique, nous avons suivi pas à pas l’élaboration de sa réforme.
Portrait d’un ministre hors normes dont la vie semble parfois s’écrire et se feuilleter… à la manière d’un roman.
Première diffusion le 26/2/2015
Un film de Nicolas Daniel, Philippe Lagnier
Comment Silvio Berlusconi, qui a incarné des scandales à répétition et qui a choqué tant en Italie qu'à l'étranger par ses déclarations, a-t-il pu se maintenir au pouvoir ? Un décryptage de l’ascension et du pouvoir de l'ancien chef du gouvernment italien sur une voie tracée par la loge P2. Il nous a quittés le 12 juin 2023.
Documentaire de Maria-Rosa Bobbi et Michael Busse (Italie/Allemagne, 2010, 53mn)
Depuis la fin du XIXe siècle, Paris serait la capitale mondiale de l'espionnage, abritant entre 10 000 et 15 000 agents secrets. Les espions russes, chinois, américains et israéliens, mais aussi turcs, s'y sentent à l'aise pour mener leurs opérations sans trop de risques d'être dérangés. Ils sont les acteurs offensifs de la guerre de l'ombre qui se joue dans les institutions internationales, les ambassades, les palaces et les lieux les plus inattendus. Intimidation, corruption, séduction et parfois "terminaison avec extrême préjudice" : tous les moyens sont bons.
réalisé par : Nicolas Bourgouin, Amandine Stelletta
En France et en Allemagne, retour sur l’héritage de la Nouvelle Droite, ce courant de pensée d'extrême droite qui alimente aujourd’hui des partis comme le Rassemblement National ou l’AfD outre-Rhin.
Depuis le début des années 2000, on constate le retour en force et la banalisation médiatique d’une frange extrême de la droite et de valeurs nationalistes, autoritaires, xénophobes et patriarcales. Affichant sa méfiance vis-à-vis des sociétés démocratiques, de la mondialisation, de l’immigration et du poids des élites, ce mouvement bouleverse progressivement l’échiquier politique des sociétés européennes. Mais si la tendance est récente, les idées développées ne le sont pas : elles remontent au courant de pensée baptisé "Nouvelle Droite", né dans les remous de Mai 68 en cherchant à étendre le combat politique aux questions culturelles et sociétales. En s’appuyant sur les spécificités politiques qui ont marqué la France et l’Allemagne de l’après-guerre – la guerre d’Algérie pour la première, le poids du passé nazi pour la seconde –, ce documentaire riche et informé s’interroge sur les origines et les fondements idéologiques d’un courant qui alimente aujourd’hui des partis comme le RN ou l’AfD outre-Rhin.
Réalisation : Falko Korth
Pays : Allemagne
Année : 2021
J-43 avant le premier tour de l'élection présidentielle. Alors que la guerre en Ukraine bouleverse la campagne, deux sénateurs que tout oppose s'affairent derrière Emmanuel Macron et Valérie Pécresse. Inconnus du grand public sauf en Côte d'Or ou dans les Deux-Sèvres, ces intimes des deux candidats sont d'indéfectibles chevilles ouvrières de cette course à l'Elysée qui s'annonce. Quelques semaines durant, François Patriat et Philippe Mouiller vont endosser des rôles aussi convoités qu'ingrats, qu'ils incarnent avec deux styles bien distincts. Chez LR, c'est la rigueur et la besogne qui priment. Philippe Mouiller, homme de confiance de "Valérie", a notamment accepté de gérer les comptes de campagne de la candidate. Un poste à hauts risques qui le précipitera dans la tourmente au lendemain du 1er tour. Quant à François Patriat, cet ancien socialiste qui se définit lui-même comme un "fantassin de la macronie", déploie toute son énergie à "vendre" le bilan d'"Emmanuel." A 78 ans, non sans gourmandise, il s'élance dans la dernière présidentielle d'une carrière politique débutée sous Giscard. De réunions publiques aux arrières-cuisines des meetings, en passant par les couloirs feutrés des QG de campagne, ces hommes de l'ombre nous emmènent dans le cœur battant de la campagne. Pour l'un jusqu'à la victoire, pour l'autre, jusqu'à l'échec historique de la droite.
François Mitterrand a toujours nié leur existence. Pourtant, c'est pour protéger certains secrets de sa vie privée qu'un vaste réseau d'écoutes téléphoniques a été mis en place à partir de 1982. Des responsables politiques, des personnalités, des journalistes, des écrivains... ont été surveillés, des milliers de conversations enregistrées… hors de tout cadre légal. Que savait exactement le président Mitterrand de cette dérive ?
"Il n'y a pas de service d'écoutes à l'Elysée. Il ne peut pas y en avoir. Je ne sais pas comment on fait, d'ailleurs, des écoutes." C'est en ces termes que François Mitterrand s'offusque, le 2 avril 1993, de la question d'un journaliste de la Radio télévision belge francophone (RTBF) – le seul à oser l'interroger sur "cette fameuse histoire des écoutes téléphoniques qui auraient été commandées par l'Elysée…". Avant de mettre sèchement fin à l'entretien, non sans manifester son mépris face à "un tel degré de vilenie".
C'est Libération qui a fait éclater le scandale un mois auparavant, en révélant que le journaliste Edwy Plenel a été mis sur écoute en 1985 et 1986. Bien vite, "le fil s'allonge", titre le quotidien la semaine suivante, dévoilant que 114 personnes (responsables politiques, hommes d'affaires, journalistes, avocats, éditeurs, écrivains... et même la comédienne Carole Bouquet) ont été écoutées pendant trois ans par une cellule placée sous l'autorité directe de l'Elysée. Et ce afin de protéger des secrets de la vie privée du président, tels l'existence de Mazarine, sa fille cachée, ou le cancer dont il se savait atteint. Mais à l'époque, personne ne peut affirmer que François Mitterrand joue la comédie lors de cette interview télévisée… Suite aux révélations du quotidien, une enquête a été confiée à un juge réputé pour sa rigueur, Jean-Paul Valat, mais les éléments tangibles manquent.
C'est deux ans plus tard que "la dynamite explose", selon les mots du juge Jean-Claude Kross, qui présidait le procès des écoutes en 2004 : lorsqu'une mystérieuse femme en noir fait son entrée au palais de justice de Paris. "Il y a eu toutes les rumeurs, tous les fantasmes concernant cette fameuse dame en noir, sourit le magistrat. On ne sait toujours pas qui c'est au jour d'aujourd'hui…" Au gendarme en faction, elle remet une enveloppe destinée au juge Valat. A l'intérieur, cinq disquettes contenant les sauvegardes de plusieurs fichiers créés par la cellule antiterroriste. Près de 2 000 personnes recensées, plus de 3 000 conversations.
A l'époque, le ministre de l'Intérieur Pierre Joxe aurait été l'un des seuls à dire au chef de l'Etat qu'il fallait arrêter ces écoutes. Il témoigne dans ce document du magazine "Affaires sensibles", à voir le 13 décembre 2021. "Moi, je suis sorti de l'ambiguïté en disant : 'Il faut arrêter ça complètement et immédiatement'." La cellule ne sera dissoute qu'en 1988.
L'affaire des écoutes n'aura eu aucune conséquence directe sur le second mandat de François Mitterrand. Il meurt début 1996, un an avant la découverte du box de Prouteau, sans avoir jamais été interrogé par la justice.