Dans cet épisode : comment Manuel Noriega, ancien allié de la CIA, a multiplié les activités criminelles au Panamá avant de se faire capturer lors d'une spectaculaire invasion. Victime, dans sa jeunesse, de discriminations, Manuel Noriega gravit tous les échelons de l'armée pour devenir chef des services de renseignements du Panamá puis général avant de conquérir le pouvoir. Le sulfureux dictateur utilise alors sa position pour éliminer systématiquement ses ennemis, attaquer la presse et s'enrichir par des activités criminelles. Les États-Unis voient d’abord en lui un collaborateur précieux dans la lutte contre le communisme, mais le blanchiment d'argent, le trafic de drogue et ses crimes politiques finissent par précipiter sa chute : fin 1989, les Américains organisent sa capture au cours de l’opération militaire la plus importante depuis la guerre du Viêtnam.
À l’occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, le ministère des Armées a apporté son soutien à la série documentaire événement « C’était la guerre d’Algérie » diffusée mi-mars en première partie de soirée sur France 2. La fresque historique en 5 épisodes réalisée par Georges-Marc Benamou, écrite avec Benjamin Stora et racontée par Benoît Magimel est une série documentaire inédite qui raconte la plus chaotique, et la plus méconnue des indépendances, de toutes celles qui ont émaillé l’histoire de la colonisation française. Coproduite par Siècle Productions, France TV et l’Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) la série s’inscrit dans le cadre de la politique de soutien à d’audiovisuel portée par la direction des patrimoines, de la mémoire et des archives du secrétariat général pour l’administration du ministère des Armées.
Coincée dans une impasse économique aux portes de l'Orient, où les poches de pauvreté extrême côtoient une richesse provocante, la cité phocéenne n'est pas à un paradoxe près. Lui colle à la peau sa réputation de capitale de la violence, laquelle peut toucher, au bas de l'échelle, le petit dealer de la cité de La Viste comme, tout en haut, l'élu criblé de balles, ou encore le notable du port subitement disparu. Autant d'affaires, et de mystères, qui donnent à la métropole sa dimension nationale.
Jean-Michel Verne propose une enquête plurielle dans les souterrains de la ville la plus complexe de France, aussi fascinante que sordide, où se mêlent clientélisme, scandales en cols blancs, coups bas politiques, règlements de comptes, trafics en tous genres et espoir, aussi, de sortir enfin de l'ornière.
Dans ce récit de guerre d'une rare intensité, le lecteur est plongé au sein d'une unité de combat, lors de l'opération Barkhane. Sa mission : frapper au coeur du repaire djihadiste.
Dans l'environnement fascinant du désert, au coeur du territoire touareg, le colonel Dabas, commandant le Groupement tactique désert Ardent, raconte l'action sans relâche de ces hommes d'honneur, que les circonstances extrêmes subliment. Il nous fait partager le danger omniprésent, la prise de risque nécessaire pour remplir la mission, la fraternité d'armes, les joies et les peines. Il plonge le lecteur dans les dunes de sable, sous une chaleur écrasante, où la mort peut surgir à tout instant et où la ruse du tacticien, la bataille de l'infl uence et la force morale sont aussi décisives qu'un canon de 155mm.
À l'heure où la France vient de mettre un terme à Barkhane, Septentrion permet de mieux comprendre la complexité de cette opération et ses enjeux. Un livre à lire absolument sur le sens de la vie et de l'engagement.
"Quand tout a échoué, il faut tenter l’impensable..."
Le dimanche 15 août 2021, les talibans entrent dans Kaboul, s’emparent du palais présidentiel et du pouvoir. C’est la fin de l’espoir pour des millions d’Afghans épuisés par quarante années de guerre.
Ils sont des milliers à fuir vers l’aéroport, tandis que d’autres tentent leur chance auprès de la dernière mission occidentale restée ouverte, l’ambassade de France. Seuls le commandant Mohamed Bida et dix policiers d’élite assurent encore la sécurité du site. Pris au piège avec 500 personnes à évacuer, alors que les scènes d’apocalypse et de chaos se multiplient dans la capitale, ils redoutent la menace terroriste au sein même des murs de l’ambassade.
Mais le temps manque, les plans d’évacuation échouent les uns après les autres et le commandant Bida doit se résoudre à négocier seul avec les talibans et leur branche terroriste. Commencent alors 13 jours et 13 nuits sans sommeil pour ces policiers chevronnés, livrés à eux-mêmes, qui ne peuvent plus compter que sur leur courage et leur intelligence pour sauver ces hommes, ces femmes et ces enfants – les conduire vers la liberté, au péril de leur vie, jusqu’à l’aéroport où les attend une nouvelle mission plus éprouvante encore.
Au cours de ces 13 jours et 13 nuits, les policiers, diplomates et militaires de la mission française en Afghanistan ont sauvé 2 834 personnes.
Un récit héroïque, qui est aussi une leçon d’humanité et de résilience.
Mohammad Réza Pahlavi est sans doute le monarque le plus controversé du XXe
siècle, adulé par les uns, qualifié de dictateur par les autres... Il était
temps de faire le point, à la lumière des archives récemment ouvertes et des
Mémoires parus. C'est le pari de cet ouvrage, qui mêle deux voix : celle d'un
témoin direct des événements et celle d'un observateur français, qui a confronté
les sources et contribué à rendre abordable une histoire complexe.
Mohammad Réza Pahlavi a en effet dû composer avec un passé peu connu des
Occidentaux, les usages d'une cour orientale tentée par l'Occident, les
pressions d'un clergé chi'ite vigilant avant d'être révolutionnaire, les
aspirations d'une population soucieuse de participer à l'enrichissement
national, ses propres ambitions, enfin, visant à faire de son pays la cinquième
puissance mondiale.
Comment ont réagi les Occidentaux face à ce monarque marquant peu à peu son
autorité, désireux d'ouvrir la voie à des pays du tiers monde projetés soudain
par la manne pétrolière dans l'actualité et au coeur des enjeux de souveraineté
? Comment les forces traditionnelles et le peuple iraniens ont-ils accueilli la
transformation brutale de leur pays et de leur mode de vie ? C'est ce que ce
livre explore, à travers la vie du " dernier shah " d'Iran, propulsé sur le
trône dans des conditions dramatiques, instrumentalisé, encensé puis critiqué
avant de devenir un empereur errant en quête d'une terre où mourir.
Le personnage de François Mitterrand a été beaucoup analysé par les spécialistes, cependant la période clé, l'immédiat avant-guerre jusqu'à l'immédiat après-guerre, n'a été que survolé. P. Péan s'est livré, sur cette période, à une enquête approfondie.
Peu d'hommes d'Etat ont fait l'objet au fil de leur carrière d'autant d'attaques, ont suscité autant de haines et de rumeurs. L'itinéraire de François Mitterrand, il est vrai, n'a rien de banal: débutant très loin à droite de l'éventail politique pour incarner, sur son second versant, l'espoir du " peuple de gauche ". Il a pris part aux violents affrontement idéologiques d'avant 1939, a fait la guerre comme sergent, a vécu le drame des prisonniers, puis s'est retrouvé à Vichy. Il a été pétainiste, giraudiste, résistant. A vingt-sept ans, il avait déjà rencontré le Maréchal, de Gaulle et Giraud. Il a fait partie du gouvernement " insurrectionnel " lors de la Libération de Paris. On l'a dit militant d'Action française, membre de la Cagoule, décoré de la Francisque, intime des dignitaires de la Collaboration, mais que n'a-t-on pas affirmé ou insinué sur cet homme qu'un pamphlétaire qualifiait déjà de " dangereux " en 1958!
Pierre Péan a longuement enquêté pour démêler le vrai du faux sur cette genèse d'un chef d'Etat, période peu explorée par ses biographes et qui va de la fin de ses humanités à Angoulême à sa nomination comme ministre dans le premier gouvernement de la IVe République. Se dégage de ce récit un personnage souvent inédit, riche de contradictions et de fidélités, éminemment romanesque, qui en a finalement fait plus que ce qu'on en a dit, mais différemment: la rumeur, tantôt fantasque, tantôt fondée, n'est jamais parvenue à le cerner, encore moins à l'enfermer…
" 36, quai des Orfèvres ", l'adresse mythique de la police française. Ici se sont croisés les criminels et les policiers les plus célèbres.
Ils ont été des milliers à arpenter les couloirs de l'institution policière, en haillons de miséreux, en haut-de-forme, en chapeau melon, en jean...
On songe à la Criminelle - la Rolls des services de police -, mais aussi à la Brigade de répression du banditisme, à la Mondaine, à l'Antigang... On songe à la figure de Maigret, policier " à la française ", humain, intuitif, accoucheur des âmes. Des hommes traquant d'autres hommes : les " Apaches ". des quartiers populaires de Paris au XIXe siècle, puis les Buisson, Mesrine, Guy Georges et autres gangsters, terroristes et assassins...
Une institution évoluant au gré de l'Histoire, des événements politiques et des progrès de la science, troquant la plume Sergent-Major contre l'ordinateur portable, la loupe contre les tests ADN, la traction avant contre la Ford Mondeo...
Bien sur, il n'y a pas que le " 36 ". II y a eu un " avant " et il y aura un " après ". Mais c'est bien le quai des Orfèvres qui a fait la légende de la police et du crime.
À partir d'archives, Matthieu Frachon nous invite à pénétrer dans ses murs.