C’est une vaste histoire de l’antisémitisme qu’entreprend de relater ce film ambitieux en partant de la recrudescence récente des violences exercées envers les Juifs dans les pays occidentaux et en remontant aux mythes fondateurs hérités du Moyen Âge qui survivront jusqu’à notre époque. Le film plonge au cœur de cette haine aux sources multiples et passe au crible les mutations et les constantes d'une histoire qui semble se répéter. Grâce à une foule d’images d’archives et de témoignages riches qui en retracent les faits marquants, cette enquête réussit à démontrer comment les stéréotypes du passé ont engendré un antisémitisme moderne. Aussi passionnant que terrifiant, ce film fait appel à notre vigilance, afin qu’elle ne s’endorme jamais.
Ils sont artisans, travailleurs sociaux, agents immobiliers, journalistes.
Ils et elles sont de tous milieux, de tous âges et de toutes les régions de France. Et ils sont parents.
C'est justement vers eux que notre regard se tourne dans ce documentaire.
Ces parents, qui n'ont à priori rien en commun, souffrent en silence de voir un de leur enfant se consumer dans la drogue. Ils souffrent, de ne pas comprendre pourquoi, de ne pas savoir comment les aider. Ils culpabilisent de ne pas avoir vu, et se sentent impuissants.
Ils se trouvent discriminés par ricochet, mis aux bancs de la société, en même temps que leur enfant. Et leur souffrance est un tabou. La honte et la peur surtout les traversent quotidiennement. Tout le temps. Parce que la drogue est plus forte que n'importe qui.
Nous voulons à travers ce documentaire donner la parole aux mères, aux pères aussi, pour qu'ils puissent exprimer tout ce qu'ils ont vécu ou vivent encore. Nous voulons relayer leur voix, leur cri. Roselyne, Jocelyn, Isabelle, Dominique et Patrick ont accepté de nous raconter leurs années de calvaire, passées, présentes ou en cours de résolution.
Leur espoir aussi, voire leur réussite. Parce qu'on ne peut imaginer ce qu'endurent les parents, ils méritent d'être entendus et notre société doit leur faire une place.
Enfin l'Amour n'efface pas tout mais l'emporte toujours.
Mon enfant chéri est un film initié par Nicolas Bourgouin et Mélissa Theuriau.
Tourné dans le sillage du jeune psychiatre mobile de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), ce documentaire sensible sonde le délabrement de notre système de santé et l’épuisement de celles et ceux qui le portent au quotidien.
Il est seul pour tout l’établissement. Baskets aux pieds, le docteur Jamal Abdel-Kader, secondé par des internes, court chaque jour entre les différents services, des urgences à la réanimation en passant par la gastro-entérologie et la gynécologie obstétrique. Porté par ses convictions, ce fils de médecins syriens établis en France, qui a grandi au sein de l’hôpital public, où il vivait avec ses parents, s’efforce, au prix d’une incessante bataille contre le temps et les impératifs de rendement, d’apaiser les souffrances de ses patients en créant les conditions d’un véritable échange, y compris avec leurs proches. Il y a là Aliénor, percutée par un train et multiamputée ; Vincent, en proie à des phobies d’impulsion, qui redoute les fenêtres ouvertes ; Windy, un jeune patient atteint de pancréatite, éprouvé par la solitude et d’intenses douleurs physiques ; ou encore cet homme égaré dans une "matrix", qu’il faudra se résoudre à attacher après de vaines tentatives de dialogue… À la nuit tombée, dans leurs rares moments de répit, le trentenaire et son collègue Romain, aide-soignant, se retrouvent pour partager leurs difficultés et constater les ravages grandissants de la crise qui ronge le système hospitalier. "Est-ce que je ne suis pas complice d’un truc qui est fou ?", s’interroge Jamal…
Sur la brèche
Dans les pas de plus en plus las de ce jeune praticien à l’intelligence et à l’humanité en alerte, la caméra de Nicolas Peduzzi (Ghost Song, Southern Belle) pénètre avec pudeur dans les chambres de l’hôpital, refuges de destins accidentés, pour observer l’émouvante construction d'une relation thérapeutique fondée sur le lien, entre tête-à-tête et atelier de théâtre. Mais comment soigner dans une institution malade ? Émaillé de photographies en noir et blanc de Pénélope Chauvelot, sublimes parenthèses d’immobilité au cœur de l’urgence, ce documentaire mélancolique et politique sonde le déclassement de la médecine psychiatrique et l’effondrement de l’hôpital public, miroir d’une société qui relègue les plus fragiles à la marge et pousse ceux qui prennent soin d’eux au-delà de leurs limites.
Réalisation : Nicolas Peduzzi
Pays : France
Année : 2023
Pour certains, la propreté et le rangement répondent à un besoin maladif. Comme Audrey, des milliers de Français souffrent de TOC qui rendent la vie très compliquée.
Le 5 novembre 2018, à 9h du matin, dans le quartier Noailles, dans le centre de Marseille, deux immeubles d’habitation s’écroulent. Les effondrements des numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne ont entraîné la mort de huit personnes et provoqué la stupéfaction des Marseillais habitant ou non le quartier. Après l’urgence de secourir des éventuels survivants s’en est suivi la nécessité de comprendre l'enchaînement des évènements. Retour, à l’aide de témoins, d’images exclusives et d’experts, sur une catastrophe qui a marqué à jamais la cité phocéenne.
"Pendant des années, on a culpabilisé les gens en les persuadant qu’ils pourraient sauver la planète à force de petits gestes. Le problème est avant tout structurel, économique, politique." Parti de ce constat, l'écrivain, réalisateur et militant écologiste Cyril Dion (Demain, Animal) rencontre des femmes, hommes et organisations qui sont passés à la vitesse supérieure : certains prônent la désobéissance civile, d’autres font appel au droit pour inciter les États à lutter contre le réchauffement climatique. En Allemagne, les militants à l’origine du sauvetage d’une partie de la forêt de Hambach, près de Cologne, déjà détruite à 90 % pour les besoins d’une mine de lignite, décrivent leurs stratégies. À Mayotte, Cyril Dion dialogue avec des activistes de l'ONG Sea Shepherd, à l’origine d’opérations coup-de-poing pour sauver les tortues marines menacées par le braconnage. D’autres acteurs prennent le problème à bras-le-corps en inventant de nouvelles façons de faire : améliorer la santé publique à travers une restauration scolaire végétale et locale à Millau, lutter contre la déforestation en Amazonie grâce à des techniques de plantation ancestrales ou encore repenser son mix énergétique en y incluant des énergies renouvelables en Uruguay. Odyssée inspirante La situation climatique est plus grave que jamais. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment se préparer aux catastrophes à venir ? Comment réinventer nos sociétés ? Dans une quinzaine de pays, Cyril Dion (Demain, Animal) part à la rencontre de femmes et d’hommes qui luttent contre l’inaction climatique des États et des entreprises, régénèrent les forêts, les océans, créent les écoles de demain et pensent la démocratie du futur. Il dialogue avec des personnalités telles que David Wallace-Wells, auteur de l’essai La Terre inhabitable, l’écologiste américain Paul Hawken ou encore l’ancien président uruguayen José Mujica qui livrent leurs clés pour construire un monde plus juste et plus écologique. Une odyssée inspirante à la bande-son et aux images poétiques, guidée par un regard éclairé.
En cinq ans seulement, les overdoses d'antidouleurs ont causé quelque 200 000 morts aux États-Unis. Ces substances à base d'opioïdes, de la morphine de synthèse, sont redoutablement efficaces pour calmer la douleur mais s'avèrent très addictives. Faute de suivi, une épidémie s'est déclarée outre-Atlantique, ravageant des familles et des communautés entières, jusqu'à peser sur l'économie du pays. Depuis le pic de l'épidémie, les plaintes se sont multipliées contre des médecins, cliniques et pharmaciens qui ont prescrit et délivré ces molécules sans discernement, mais surtout contre les laboratoires pharmaceutiques boostant leurs ventes à coups de publicité mensongère
Jeffrey Epstein est retrouvé pendu dans sa cellule de prison. Il était dans l’attente de son procès, accusé d’avoir constitué un réseau pédo-criminel et prostitué des jeunes filles – pour certaines âgées d’à peine 14 ans. Dans ce documentaire, nous vous dévoilerons que « l’affaire Epstein » n’est pas l’affaire d’un seul homme, mais d’une véritable organisation à travers le globe. À commencer par celle qui serait sa plus grande complice, tantôt qualifiée de « meilleure amie », tantôt de « petite-amie principale » : Ghislaine Maxwell, la fille du célèbre magnat de la presse Robert Maxwell. Arrêtée par le FBI en juillet 2020 après un an de cavale, elle est accusée d’avoir participé activement au trafic de mineures de 1994 à 1997. Sans elle, le réseau d’Epstein aurait-il pris cette ampleur ? À l’aide de témoignages inédits, vous découvrirez qui était cette femme, détentrice de trois nationalités dont la française, née dans la haute société et déterminée à s’y faire une place de choix, bien moins sage et lisse qu’on aurait pu le croire. Mais alors, pourquoi a-t-elle développé dès le début des années 1990 un lien privilégié avec Jeffrey Epstein – ancien prof de math né à Brooklyn qui a mystérieusement amassé une fortune colossale ? Peut-on parler d’union criminelle, à l’image du célèbre couple Bonnie & Clyde ? Avaient-ils une influence malsaine l’un sur l’autre ? De quel mode d’action auraient-ils usé pour attirer les filles dans leurs filets ? Qui étaient leurs cibles ? Et, plus troublant, comment auraient-ils pu agir pendant trois ans en toute impunité ? Au cours de notre enquête, nous vous emmènerons sur les pistes françaises tirée du « Livre noir » de Jeffrey Epstein, son carnet d’adresses révélé en 2015 dans la presse américaine, dans lequel figurent plus de cent noms de personnalités : Edouard de Rothschild, Betty Lagardère, Hermine de Clermont-Tonerre ou encore le Prince Andrew ou Donald Trump… Ces personnalités seraient-elle impliquées dans ce scandale d’ampleur mondiale ? Ghislaine Maxwell est incarcérée à la prison fédérale de Brooklyn, où elle est maintenue à l’isolement dans une cellule ultra-sécurisée, afin qu’elle ne meure pas avant son procès, à l’image de Jeffrey Epstein. Elle a essuyé cinq refus de demande de libération sous caution. Son procès débutera le 29 novembre 2021. Ghislaine Maxwell a décidé de plaider « non coupable ». Elle encourt la prison à vie pour avoir été la complice de Jeffrey Epstein…
Il peut s'abattre sur n'importe qui, n'importe quand. Il attaque masqué sur la place publique, dans les cours d'école, au travail, humilie, viole l'intimité et pousse parfois au suicide. Le cyberharcèlement est assurément une forme de torture moderne. Toutes les agressions sont permises : insultes, moqueries, rumeurs, usurpations d'identité, ou encore espionnage : que fait la police pour confondre les cybercriminels ? Presque rien. Que dit la justice ? A peine davantage. Enquête sur un mal moderne difficilement saisissable, aux conséquences parfois tragiques.
Réalisé par : Marie-Christine Gambart
Sur des images de vidéosurveillance, une jeune femme de 24 ans entre dans un bâtiment, derrière elle, Lola la suit. Près de deux heures plus tard, la caméra filme l'inconnue, qui ressort seule avec deux valises et une grande malle. Cette dernière lui a servi à dissimuler le cadavre de la jeune adolescente. Il est 19h quand la tueuse présumée embarque avec sa malle dans la voiture d'un ami, qui l'emmène chez lui. Près de 3h plus tard, elle commande un taxi, met la malle dans le coffre et retourne sur les lieux du crime. Elle abandonne alors le corps dans la cour intérieure et quitte Paris en transport commun. La suspecte sera arrêtée quelques heures plus tard, logée dans l'appartement d'un ami, qui dit n'avoir rien su, sur ce que contenait la malle. Logeurs, chauffeurs, Dahbia, au total six personnes sont placées en garde à vue, au siège de la police judiciaire à Paris. Lors de son audition, la jeune femme va livrer un récit glaçant du supplice qu'elle a fait endurer à Lola. Mais qui était vraiment cette jeune femme, présumée tueuse de 24 ans ? D'origine algérienne, elle arrive en France à 18 ans, s'installe avec sa mère et ses deux sœurs en région parisienne. Les deux aînés commencent à construire leur vie, mais pour Dhabia, tout est compliqué. Des échecs scolaires, le décès de ses parents, la jeune femme commence à avoir de mauvaises fréquentations. Avant son procès, elle subira des examens psychiatriques. Présumée innocente, elle est incarcérée à la prison de Fresnes et mise en examen pour meurtre et viol avec actes de tortures et de barbaries sur mineur de moins de quinze ans. Elle encourt la prison à perpétuité.
TF1 - 7 à 8 - 23/10/2022