Nos modèles économiques simplifient la réalité. Par exemple, ils n’incorporent pas les limites écologiques ou partent du principe que la monnaie tombe du ciel. En ignorant la monnaie, ces modèles éludent ainsi complètement l’endettement nécessaire à la création de nos monnaies-dettes. Voilà comment l’on peut contraindre un pays à poursuivre deux objectifs quasiment opposés : poursuivre la croissance économique d’une part, réduire son niveau d’endettement d’autre part.
Pour qui fait l’effort de s’intéresser à l’économie, les temps à venir paraissent très troubles pour notre système économique, et voilà pourquoi le Forum Economique Mondial de Davos milite en faveur d’un « Great Reset » (1). Il est très probable que nous allons devoir changer de système économique et pour ce faire, les crypto-monnaies seront probablement nos alliés. Cela dit, un scénario crypto-fasciste n’est pas à exclure.
P.S. : Le crypto-fascisme consiste en une “dictature bancaire”. Il s’agirait alors de faire disparaître les pièces et les billets ou de leur appliquer un taux de conversion défavorable vis-à-vis d’un euro numérique (2) et ce, afin d’éviter une débancarisation des masses. Cela s’inscrirait dans une stratégie de contrôle, tel qu’avec le prélèvement à la source, parfois interprété comme une volonté de rendre impossible la grève de l’impôt (3).
(1) [Great Reset {A} & Crypto-euro {B}] :
{A} https://fr.weforum.org/press/2020/06/la-grande-reinitialisation-un-sommet-unique-pour-debuter-2021
{B} https://www.contrepoints.org/2022/02/12/421497-les-cryptomonnaies-de-banque-centrale-un-poison
(2) [Un article du F.M.I. propose que les prix soient différents lorsqu’on paie en espèces] :
https://www.imf.org/fr/News/Articles/2019/02/06/blog-cashing-in-how-to-make-negative-interest-rates-work
(3) [Les dangers du prélèvement à la source – POUR] :
https://www.facebook.com/pour.press/videos/1170334776823137
Sources de la vidéo :
« Collapsologie : comprendre l’ascension et la chute des empires selon Ray Dalio à travers la Chine » (Grand Angle, 2020), YouTube.
« Chaos économique, blanchiment bancaire ? Gaël Giraud [EN DIRECT] » (Thinkerview, 2020), YouTube.
« L’espion qui nous veut du bien ? Marc Eichinger [ En direct ] » (Thinkerview, 2020), YouTube.
« Équateur, Brésil, Chili, Pérou, Haïti : le point avec Romain Migus » (Le Media Pour Tous, 2021), YouTube.
Nos banques n’ont pas d’amis, elles n’ont que des intérêts : non seulement leur vocation n’est pas philanthropique (leur mission est avant tout à but lucratif, il s’agit davantage de faire de l’argent que de rendre service), mais il apparaît qu’elles n’investissent pas toujours dans des activités louables. C’est probablement pourquoi dans le top 20 des entreprises ayant le plus été condamnées par la justice, l’on trouverait 10 banques. (1)
P.S. : L’expatriation concerne habituellement une petite partie d’une population ; si la migration devient massive, l’envie de percevoir des allocations en serait-elle vraiment la principale raison ? Quand bien même, résoudre un problème demande de le traiter à sa racine (p.e. pauvreté, guerre, réchauffement climatique), de soigner la maladie plutôt que le symptôme. L’étranger n’a-t-il pas déjà été un bouc émissaire bien pratique ? (2)
P.S. 2 : Les mêmes causes produisant les mêmes effets, néolibéralisme et colonialisme relèvent d’une même logique impérialiste : lorsque l’économie d’un pays se développe avec l’argent de sources extérieures (p.e. investisseurs ou institutions étrangères), ou dit autrement, lorsqu’un pays ne crée pas lui-même sa monnaie, alors le pays devient dépendant de ces sources extérieures (sans elles, pas de monnaie) qui lui soutirent une rente (3).
(1) [10 banques dans le top 20 des entreprises cumulant le plus d'amendes] :
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1145152839640983&id=139929206830023
(2) [Le passage de la lutte des classes à la collaboration de classe] :
Fascisme : le dernier rempart du capitalisme (Oui d’accord, 2021), YouTube.
(3) [Colonialisme et néolibéralisme, un impérialisme monétaire] :
https://www.ammoneo.org/wp-content/uploads/2022/04/Spoliation.pdf
Sources de la vidéo :
« Profits et pertes - Les spéculateurs de la crise et du chaos » (2021, titre original : « Price Wars »), réalisé par Rupert Russell, diffusé le 15 mars 2022 sur ARTE.
+ https://www.rupertrussell.com/price-wars
« Natacha Polony : Journalistes et médias sous contrôles ? [EN DIRECT] » (Thinkerview, 2018), YouTube.
« Poutine, Ukraine, résistance africaine : l'entretien exclusif de Kémi Séba ! » (Les Incorrectibles, 2022), YouTube.
Sur le plan physique, la France, l'État ou même Google n'existe pas. Ce sont des entités imaginaires qui n'existent que parce que “nous” les mettons en œuvre au quotidien. De même, les grandes fortunes ne sont puissantes que parce que ”nous“ acceptons d'utiliser leur outil de domination, à savoir l'argent. La bonne nouvelle est que “nous” avons collectivement le pouvoir de changer de logiciel économique, la mauvaise est que ce “nous” reste à inventer.
P.S. : Les gagnants d’un système, quels qu’ils soient, ont toujours intérêt à le maintenir. Mais pour cela, il faut qu’ils soient capables de le rendre normal. Le système doit apparaître légitime aux yeux des nombreux perdants. C’est à ça que sert l’idéologie dominante, qui préfigure « la matrice » des sœurs Wachowski. Tant que l’on joue, le jeu continue. Bien sûr, la volonté personnelle de changer de jeu ne suffit pas, il faut pouvoir organiser / participer à un jeu alternatif.
Source de la vidéo :
« Why humans run the world | Yuval Noah Harari » (TED, 2015), sous-titres de Manon Guérin, de 0:14 à 0:18, de 0:32 à 0:41, de 6:36 à 7:28, de 7:57 à 8:15, de 10:18 à 10:46, de 11:18 à 11:37, de 12:03 à 12:18, de 12:37 à 13:01 et de 14:17 à 14:45.
https://www.youtube.com/watch?v=nzj7Wg4DAbs
Les politiques de laissez-faire ou d’austérité étaient déjà en vogue dans les années 1920 (1) (2). Le keynésianisme (intervention de l’État dans l’économie) naît d’ailleurs de l’échec de l’utralibéralisme économique et de la guerre mondiale qu’il a engendré. Vient ensuite le néolibéralisme qui reconnaît que le Marché ne peut s’autoréguler tout seul, et qu’il a besoin de l’État pour instaurer les conditions nécessaires à l’autorégulation.
P.S. : La croyance dans une autorégulation du Marché, permettant à terme l’épanouissement de toutes les classes sociales, n’est supportée par aucune évidence empirique. Au contraire, dans les sciences économiques, la Théorie des jeux a montré que si chaque acteur économique raisonne individuellement selon son intérêt, alors il peut en résulter une situation globale détériorée, appelée « équilibre de Nash sous-optimal ». (3)
P.S.2 : Le libéralisme économique plaide pour un libre marché (une forme d’autogestion économique), puis a glissé vers l’ultralibéralisme (la croyance en un Marché autorégulateur). Quant au libéralisme politique – cf. Hobbes et Locke –, il soutient que la légitimité des souverains réside dans le consentement de leurs sujets ; il s’agit de libérer les gouvernés de leur assujettissement à leurs dirigeants, de mettre l’État au service du peuple.
(1) [Libéralisme économique et Grande Dépression] :
https://en.wikipedia.org/wiki/Economic_liberalism
(2) [Hache de Geddes, une politique d’austérité menée dans les années 1920] :
https://en.wikipedia.org/wiki/Geddes_Axe
(3) [Théorie des jeux] :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Équilibre_de_Nash
Sources de la vidéo :
« Dany Robert Dufour : Une histoire souterraine du capitalisme » (Cercle Aristote, 2020), YouTube.
« Les coulisses de l’histoire – Saison 2 Episode 6 », Mickaël Gamrasni, ARTE.
L’évasion fiscale participe à créer un déficit budgétaire qui s’accumulant année après année, vient alourdir significativement la dette publique française. Ce déséquilibre dans les finances publiques est souvent invoqué pour justifier une augmentation des taxes et des impôts ou encore la mise en place de politiques d’austérité (qui entraînent une dégradation des services publics, menant parfois à leur privatisation, c’est-à-dire à les rendre payants).
P.S. :Afin d’avoir des dépenses publiques inférieures aux recettes fiscales, nos dirigeants taillent dans les budgets. Mais l’on pourrait aussi envisager de remonter les recettes fiscales au-dessus des dépenses publiques. En effet, il y aurait 100 milliards d’euros de fraude fiscale par an (1), contre un déficit public de 72,8 milliards d’euros en 2019 (2). Embaucher 10 000 inspecteurs des impôts supplémentaires pourrait ainsi s’avérer très rentable.
P.S. 2 : Les politiques d'austérité rendent encore plus difficile la lutte contre la fraude fiscale, et participent ainsi à une baisse des recettes fiscales de l'État. Dans le cas de la France, cela aboutit en fin de compte à creuser encore un peu plus son déficit budgétaire. On se retrouve alors dans la situation kafkaïenne où l'aggravation du déficit budgétaire vient justifier un renforcement des politiques d'austérité qui contribuent en réalité à cette aggravation. (3)
(1) [Lutte contre la fraude fiscale : près de 100 milliards d’euros échappent toujours à l’État, selon une estimation syndicale] :
https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/lutte-contre-la-fraude-fiscale-pres-de-100-milliards-deuros-echappent-toujours-a-letat-selon-une-estimation-syndicale_4379387.html
(2) [INSEE - 72,8 milliards d’euros de déficit public en 2019] :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4470888
(3) [Les politiques d'austérité aggravent ce contre quoi elles sont censées lutter] :
https://institut-rousseau.fr/quand-la-politique-dausterite-conduit-a-degrader-volontairement-le-controle-fiscal-et-lefficacite-de-la-lutte-contre-la-fraude/
Sources de la vidéo :
« Un soir à la Tour Eiffel » avec Gérard Filoche, France 2 (émission du 11/02/2015).
« #OpenLux : Macron et les CAC 40 voleurs ! » (FRANÇOIS RUFFIN, 2021), YouTube.
« UN PUTSCH ÉCONOMIQUE SE PRÉPARE » (Le Media, 2021), YouTube.
Notre organisation économique repose sur la dette : nous nous endettons pour payer les retraites, le chômage ou maintenir en vie les entreprises en difficulté. Ce qu’on appelle « redistribution » ne consiste pas réellement à prendre aux plus fortunés pour donner aux plus défavorisés, mais plutôt à endetter les générations futures pour perpétuer notre système. Afin d’éviter une nouvelle crise de surendettement, nous allons vraisemblablement subir une baisse du pouvoir d’achat de l’euro.
P.S. : Qu'ont de commun la bulle internet (2000), la crise des subprimes (2007) et la crise de la dette dans la zone euro (2010) ? Ce sont toutes des crises de surendettement (des entreprises, des ménages et des États respectivement). Depuis, c’est sur l’endettement des banques centrales que notre système économique basé sur la dette se raccroche. Le passif de la B.C.E. est ainsi passé de plus de 1000 milliards d’euros en 2006, à plus de 7 000 milliards d’euros en 2021 (1).
(1) [Banque de France – Billet n°209] :
https://blocnotesdeleco.banque-france.fr/billet-de-blog/comprendre-la-croissance-du-bilan-des-banques-centrales
Sources de la vidéo :
« La vision d'Harry Dent pour 2022 : faillite des banques centrales, zombification de l'économie… » (Grand Angle, 2021), de 2:50 à 2:57, de 10:09 à 10:27 et de 4:07 à 4:56.
https://www.youtube.com/watch?v=IlEv7IjzTtY
« Comment La BCE Vous Annonce Une Terrible Crise » (Draw my economy, 2021), de 5:24 à 6:34.
https://www.youtube.com/watch?v=AHk3W072b-A
« Énergie : le moment de vérité des politiques. Vers une inflation importée ? » (Grand Angle, 2021), de 2:40 à 3:17 et de 4:12 à 4:33.
https://www.youtube.com/watch?v=GWFlT4-RhbA
Notre monde est en bonne partie régie par des conventions sociales et économiques. En théorie, l'on pourrait les changer d'un claquement de doigt ; techniquement, tout pourrait aller très vite. En pratique, on vit dans une matrice à laquelle on se conforme plus ou moins. La société évolue ainsi avec une certaine inertie. Il faut du temps et de la coordination pour que les mentalités puis les normes se transforment, tout en résistant aux idées contre-productives ou dangereuses.
Source de la vidéo :
« Les inégalités de salaires femme-homme - Heu?reka » (Heu?Reka, 2021), de 8:31 à 8:40, de 10:49 à 12:04 et de 19:03 à 21:05.
https://www.youtube.com/watch?v=aed8Q40M8r8
Si un ménage ou une entreprise fait faillite, ses biens seront confisqués pour dédommager le prêteur. Mais si une entreprise cotée en bourse risque la faillite, afin de sauver des emplois, l’État ou la banque centrale seront probablement mis à contribution pour la renflouer. Malheureusement, toutes ces sommes utilisées pour maintenir en vie notre système économique, sont des sommes que l’État ou la Banque Centrale ne pourront pas consacrer à d’autres enjeux sociétaux.
P.S. : La faillite de certains mastodontes financiers – dits « too big to fail » – pouvant s’avérer fatal à notre système de paiement, nous sommes comme pris au piège dans un jeu de “face le système financier gagne, pile nous perdons”, ou dit autrement, les gains sont toujours privatisés (le profits va aux investisseurs) tandis que les pertes sont systématiquement socialisées (nos institutions s’endettent pour assurer les revenus des investisseurs). Nous sommes comme pris en otage.
Sources de la vidéo :
« ANICE LAJNEF vs IDRISS ABERKANE (ROUND 1) » (Fodil M, 2021), de 32:45 à 32:52, 33:18 à 33:42, de 38:19 à 38:28, de 37:43 à 37:47, de 30:35 à 30:49, de 30:59 à 31:14, de 30:49 à 30:55, de 31:16 à 31:19 et de 17:50 à 17:59.
https://www.youtube.com/watch?v=vlE5q8iDkiE
« Révélations sur les faillite des banques : Retour sur la crise du repo » (Grand Angle, 2020), de 0:00 à 0:07, de 6:12 à 6:25, de 8:15 à 8:36 et de 8:45 à 8:53.
https://www.youtube.com/watch?v=TkdIumq_2Jw
« Qui sera plus pauvre après la crise du COVID ? Le Danemark ouvre la voie. » (Grand Angle 2021), de 9:35 à 10:03.
https://www.youtube.com/watch?v=7vktuM7CWIE
« Le 11e Homme le plus puissant du Monde avoue le vilain Secret des Banques centrales » (L’investisseur sans costume, 2020), de 10:01 à 10:24.
https://www.youtube.com/watch?v=KOIjANIIhTw
L’avenir n’est pas écrit. L'Homme s'adapte lorsqu’il n’a pas le choix ; nous ne nous adaptons pas en prévision d'un potentiel bouleversement. En Occident, nous allons peut-être perdre beaucoup au niveau de notre confort de vie, des biens et services à notre disposition, mais nous allons peut-être gagner énormément dans nos rapports avec les autres et le vivant. Qui sait ? Nous travaillerons peut-être moins mais serons plus heureux ?
Sources de la vidéo :
« Pablo Servigne : penser l’effondrement de notre monde (Mediapart, 2015) », YouTube.
« Effondrement : On s'est Planté ? Avec Pablo Servigne » (Partager C’est Sympa, 2021), YouTube.