Brest, 1950. La guerre est finie depuis cinq ans. De la ville, il ne subsiste plus rien. Des bombardements massifs et des combats acharnés de presque un mois ont anéanti la ville, son port, son arsenal. Brest est un désert. Des milliers d’ouvriers vont s’atteler à la reconstruire, pierre à pierre. Mais face aux mauvaises conditions de travail, la contestation gronde, et la grève éclate bientôt. De violents affrontements surviennent lors des manifestations. Jusqu’à ce qu’un homme tombe.
Le film d’animation, qui a obtenu le Prix du public au Festival international du cinéma d’animation de Meknès 2018, se concentrera sur l’histoire d’amitié, mais aussi d’amour entre P’tit Zef, un ouvrier, et Paulette, une fille de commerçant qui prend part à la lutte syndicale. Il opérera également une reconstitution de Brest en 3D, au rythme de la musique de Yan Volsy et Pablo Pico.
On y verra des événements réels comme la mort d’Édouard Mazé et le film de René Vautier rythmé par le poème de Paul Eluard, Gabriel Péri. Grâce à un cinéma ambulant, Vautier a parcouru la Bretagne pour montrer ce témoignage du combat et de la solidarité des ouvriers. La seule pellicule de ce film a malencontreusement été détruite. Les mots du poète, « Un homme est mort qui n’avait pour défense que ses bras ouverts à la vie », prennent dans ce contexte une dimension bouleversante.
« Je trouvais qu’il y avait quelque chose de judicieux dans le fait de ramener cette histoire vers une forme animée. Kris, qui a initié le projet de la bande dessinée et l’a écrite avec moi, partageait cette idée. Après avoir remis à la lumière le film de René Vautier en bande dessinée, l’idée de le voir revenir à l’écran qui est son support originel, par le dessin, c’est magnifique, comme une évidence qui assume et valide les formes successives de ce récit » explique Étienne Davodeau qui a réalisé l’univers graphique du film tandis que Kris participait au scénario et à l’adaptation.
« Gabriel Péri, le poème de Paul Eluard, lu et réinterprété par René Vautier lors des projections de son film sur ces événements de 1950, nous permet de ne jamais oublier le combat de ces hommes luttant contre l’injustice, parfois au péril de leur vie. On aime les villes qui n’ont pas à dire qui elles sont ni d’où elles viennent. Brest n’a pas ce luxe mais a su se relever alors qu’elle avait été mise plus bas que terre, tout comme ses habitants et ses travailleurs » complète Olivier Cossu. https://www.kubweb.media/page/homme-mort-brest-vautier-cossu-kris-davodeau-animation/
Jean vient de passer cinq années en prison pour meurtre. Désormais, il est libre et sans aucune attache. Il trouve refuge chez la veuve Couderc, dite Tati, une vieille paysanne qui vit dans une ferme et qu'il a croisée dans un bus de campagne. Jean travaille pour elle et ils entretiennent une relation purement sexuelle. Cette vie calme et sans passion est troublée par la rencontre avec une jeune voisine très séduisante, Félicie, qui provoque le désir de Jean et la jalousie de Tati.
En cinq volets, le quotidien d'une dizaine de personnes aux États-Unis, suivies durant les mois précédant la présidentielle.
Troisième volet : à Clairton, ville sinistrée de Pennsylvanie, le maire fait distribuer des vivres à ses administrés, privés de revenus par la pandémie.
3. Au bord de la guerre civile
À Clairton, ville sinistrée de Pennsylvanie, le maire, Rich Lattanzi rêve de bâtir des logements abordables. En attendant, il fait distribuer des vivres à ses administrés, privés de revenus par la pandémie de Covid-19. Suractive sur les réseaux sociaux depuis le confinement, Isabel Brown est devenue l’une des porte-parole de Turning Point. Peiné que l’église fasse partie des “activités non essentielles”, Charles Kaighen propose un office religieux en drive. Cafardeuse après la mort de George Floyd, puis regonflée à bloc, Ameena veut susciter l’espoir. De retour à Minneapolis, où le policier blanc Derek Chauvin a commis le meurtre, Doug Pagitt a rejoint la foule en colère qui proteste, face à une police hostile.
À vif
Cette incroyable virée dans l’immensité des États-Unis et ses fractures, à la rencontre d’Américains de tous bords, de toutes origines et confessions, montre un pays à vif, surarmé, bigot, barricadé en communautés étanches. Aux inégalités criantes qui frappent les Afro-Américains et les sans-papiers, dont la situation a empiré sous l’ère Trump, répond le déni non moins flagrant dans lequel s'enferme le camp conservateur, jamais avare de slogans choc et de contre-vérités. Cette série au long cours permet de mesurer la déflagration causée par l’assassinat de George Floyd et la pandémie, événements qui vont exacerber les tensions raciales et sociales mais aussi les solidarités. Une immersion captivante dans une Amérique à la fois plus divisée et plus mobilisée que jamais.
Série documentaire (Allemagne, 2020, 52mn)
Adaptation du roman éponyme de Ken Kesey paru en 1962 (qui avait déjà fait l'objet d'une adaptation au théâtre à Broadway en 1963), le film est récompensé par les cinq principaux Oscars du cinéma, dont celui du meilleur film ainsi que par six Golden Globes.
L'histoire est centrée sur R. P. McMurphy, qui se fait interner dans un hôpital psychiatrique pour échapper à la prison après avoir été accusé de viol sur mineure. Il va progressivement être touché par la détresse et la solitude des patients. Par sa forte personnalité, il s'oppose rapidement aux méthodes répressives de l'infirmière Ratched.
Randall P. McMurphy développe un comportement ambigu pour se faire interner afin d'échapper à la prison après avoir été accusé de viol sur mineure. En attendant qu'on évalue sa santé mentale, il assiste aux « thérapies » de l'infirmière en chef, l'autoritaire et cynique Miss Ratched, dont il cherche rapidement à contester ou bousculer les règles. Le tempérament furieux et jovial de McMurphy entraîne bien vite les autres internés à prendre conscience de la liberté qu'on leur refuse. Bientôt il comprend qu'en entrant volontairement dans l'établissement il a peut-être lui-même perdu cette liberté pour toujours. Il semble se lier d'amitié avec certains des internés, surtout avec le « Chef », un colosse amérindien que tout le monde croit sourd et muet, qui apparaît doux et pacifique malgré son apparence physique. McMurphy, lui, donne l'image d'un homme impulsif, pouvant devenir parfois violent. Il entraîne les autres pensionnaires à la rébellion et les amène à la désobéissance.
Malgré quelques crises de violence et surtout de nerfs de la part des internés et l'intransigeance de l'infirmière, tout se passe à peu près bien avant de progressivement dégénérer : McMurphy parvient ainsi à organiser une sortie rocambolesque en bus dans les environs afin d'aller pêcher à bord d'un bateau. En soudoyant le gardien, il réussit ensuite à faire entrer deux amies dans l'établissement. Une fête s'ensuit au cours de laquelle l'alcool coule à flots. Au matin, Miss Ratched retrouve l'un des internés, le jeune Billy, dans un lit avec l'une des jeunes femmes. Miss Ratched parvient à faire culpabiliser Billy à un tel point que ce dernier se suicide au moment même où McMurphy est sur le point de s'enfuir. Face au drame, ce dernier se ravise pour venger Billy, tentant d'étrangler Ratched, qu'il tient responsable de la mort du jeune homme.
La direction durcit sa réaction face aux perturbations et fait lobotomiser McMurphy. Le « Chef » le retrouve ainsi hagard et sans réaction ; ne voyant plus de solution, il l'étouffe afin de lui éviter de vivre dans cet état pour le reste de sa vie. Puis, dans une scène finale et métaphorique de « libération », il arrache une énorme fontaine à eau et la lance sur une baie vitrée simplement grillagée, exécutant le plan que McMurphy avait proposé pour sortir au début du film, sans avoir eu assez de force pour le mettre en œuvre.
« Chef » s'enfuit alors dans les montagnes environnantes. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_au-dessus_d%27un_nid_de_coucou
Interdit aux moins de 12 ans
Vétéran de la Guerre du Vietnam, Travis Bickle est chauffeur de taxi dans la ville de New York. Ses rencontres nocturnes et la violence quotidienne dont il est témoin lui font peu à peu perdre la tête. Il se charge bientôt de délivrer une prostituée mineure de ses souteneurs.
Récompenses 1 prix et 14 nominations
Ève (All About Eve) est un film américain réalisé par Joseph L. Mankiewicz et produit par la Twentieth Century Fox, sorti en 1950, et lauréat de six oscars.
Le prix Sarah-Siddons va être attribué à la meilleure actrice de théâtre de l'année. Ève Harrington le gagne et toute l'assemblée l'applaudit, sauf deux femmes. Le film est un long flashback qui nous apprend « tout sur Ève ».
La « légende » de la scène théâtrale new-yorkaise, Margo Channing, reçoit dans sa loge une admiratrice, Ève, qui est venue à chaque représentation de la pièce en cours. Le fiancé de Margo, Bill Sampson, metteur en scène de la pièce, part le soir même travailler à Hollywood pour plusieurs semaines. Apitoyée par le destin tragique d'Ève, Margo la prend sous son aile comme secrétaire particulière. De fil en aiguille, Ève prend de plus en plus d'importance en devenant à la fois la sœur, la mère, l'amie, l'avocate et la gardienne de Margo. Au retour de Bill, éclate la première scène de jalousie de Margo car celui-là l'a négligée et s'est d'abord occupé d'Ève.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_(film,_1950)
Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence.
Le chemin d'Amélie est jalonné de rencontres : Georgette, la buraliste hypocondriaque ; Lucien, le commis d'épicerie ; Madeleine Wallace, la concierge portée sur le porto et les chiens empaillés ; Raymond Dufayel alias "l'homme de verre", son voisin qui ne vit qu'à travers une reproduction d'un tableau de Renoir.
Cette quête du bonheur amène Amélie à faire la connaissance de Nino Quincampoix, un étrange "prince charmant". Celui-ci partage son temps entre un train fantôme et un sex-shop, et cherche à identifier un inconnu dont la photo réapparaît sans cesse dans plusieurs cabines de Photomaton.
Récompenses 9 prix et 21 nominations
Au temps du cinéma muet, "Baby" Jane est une grande star, une des premières enfants prodiges. Sa soeur Blanche, timide et réservée, reste dans l'ombre. Dans les années 30, les rôles sont inversés, Blanche est une grande vedette, Jane est oubliée. Désormais, bien des années après, elles vivent en commun une double névrose. Blanche, victime d'un mystérieux accident, est infirme et semble tout accepter d'une soeur transformée en infirmière sadique qui multiplie les mauvais traitements...
Titre original What Ever Happened to Baby Jane?
Récompenses 3 nominations
L'histoire d'un trio amoureux et d'une amitié naissante. César aime Rosalie. César est à l'aise en société, plein d'entrain et dirige une société de ferrailleurs. Rosalie, restée très proche de sa famille, partage sa vie avec César. Et il y a aussi David, un artiste qui fut autrefois l'amant si cher au coeur de Rosalie. Les deux hommes, qui se disputent la même femme, finissent par devenir amis...