Déjà vendredi et notre rendez-vous habituel et hebdomadaire de Stratpol avec Xavier Moreau. On commence ce bulletin par une nouvelle du site qui sera prochainement amélioré et où tous les bulletins que nous partageons ici y seront également visibles sur le serveur du site internet très prochainement, même si un VPN reste indispensable pour continuer à nous suivre et à contourner la censure de certains régimes dont celui d'Emmanuel Macron. Beaucoup de sujets à traiter dans cette vidéo et nous commençons par des informations économiques plutôt intéressantes qu'on trouve comme toujours dans la presse anglo-saxonne : On y apprend notamment que les compagnies aériennes européennes seraient mécontentes de la concurrence "déloyale" que leur livre la Chine et d'autres compagnies asiatiques qui -elles - peuvent survoler le ciel de la Fédération de Russie. On en avait parlé au tout début des sanctions puisque l'une des aberrations décisionnelles occidentales consistait à interdire aux compagnies russes de survoler les territoires des nations faisant partie de l'union Européenne. Ce qui a entraîné une décision identique de la part de Moscou. Néanmoins, pour les Européens, ça reste une catastrophe, puisqu'elles ne peuvent plus survoler le ciel russe pour aller jusqu'en Chine, ce qui engendre plus de temps et surtout une perte colossal d'argent avec des déplacements de 3 heures en plus... Plus de carburant donc de dépensé et une addition bien bien salée à l'arrivée. Autre information économique signée Bloomberg qui nous rapporte que les russes vendent largement leur pétrole au dessus du cap fixé par l'Union Européenne. Des sanctions visant à interdire de transporter le pétrole russe à l'étranger mais les russes disposeraient aujourd'hui d'une flotte de 600 navires, ce qui leur permet d'exporter leur hydrocarbures et donc de le vendre largement au dessus de la l'imitation autorisée qui est à peu près de $60. La Fédération disposant néanmoins de plusieurs pétroles différents et de qualité peut parfois atteindre jusqu'à $ 82 pour certains barils. La Russie contourne donc aisément ces sanctions stupides et comme d'habitude va pouvoir sereinement poursuivre son effort de guerre. On apprend aussi que le Japon a repris ses importations de pétrole russe malgré l'interdiction du G7 mais pour l'empire du soleil levant, il s'agissait là d'une question de sécurité nationale. Washington loin de se satisfaire de ce tour de passe-passe est allé menacé le Kazakhstan par l'intermédiaire d'Antony Blinken, Secrétaire d'État des États-Unis. En promettant à ce pays une aide de $25 millions en échange, ce qui est grotesque puisque les échanges de cette nation avec la Russie atteint les $10 milliards par an. Une volonté également de faire pression sur la République Populaire de Chine sous prétexte que cette dernière exporterait des armements vers la Russie alors que c'est plutôt l'inverse qui se passe avec par exemple les Soukhoï Su-35 qui ont été livrés à Pékin par Moscou il y'a quelques années. Il est vrai néanmoins que la Chine envoie vers Moscou des semi-conducteurs, car même si la Russie en produit aussi, elle n'en fabrique pas suffisamment et à donc besoin du savoir-faire de son voisin asiatique. Un énième échec pour les États-Unis qui aimeraient transformer cette guerre en un conflit mondial, ce qui n'intéresse vraiment pas des pays comme la Chine voire l'Inde et d'autres nations émergentes qui ont d'autres soucis plus internes et importants à gérer. Le 21 Février dernier, lors de son discours Vladimir Poutine avait annoncé que son pays sortait des accords de réduction d'arsenal nucléaire - le fameux START - un traité bilatéral entre les États-Unis et l'Union soviétique sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs. Le traité a été signé le 31 juillet 1991 et est entré en vigueur le 5 décembre 1994. La Russie suspend en fait celui-ci car elle refuse que les américains viennent inspecter son industrie militaire alors que le Kremlin ne peut en faire autant. La Russie demande aussi que les Ogives françaises et britanniques fassent partie des négociations. La Russie considérant que la France dont l'alignement otanien est total ne dispose plus de sa "souveraineté" d'où cette condition... Dans un autre registre, Marine Le Pen souhaite pour sa part organiser une "conférence de paix" tout en approuvant les sanctions et l'envoi d'armes à l'Ukraine. Comme Jean Bardella donc la semaine passée, la pseudo opposante opte elle aussi pour le (EN MÊME TEMPS) Macronien. ------- *En raison de limitation de caractères, retrouvez en écrit dans la section commentaires l'intégralité de notre résumé sur ce bulletin sur nos vidéos YouTube : Vidéo 1️⃣ ➡️ : https://youtu.be/2tuGbsBI3r0 Vidéo 2️⃣ ➡️ : https://youtu.be/zyppWPTJ9IE

La politique étrangère de la Russie ?? porte sur l'ensemble de la politique étrangère menée par le pays depuis la dislocation de l'Union soviétique en 1️⃣9️⃣9️⃣1️⃣. Les accords d'Alma-Ata signés par les onze ex-républiques soviétiques créent la CEI et établissent la Russie ?? en tant qu'État successeur de l'Union soviétique aux plans du droit international et de la possession des armes nucléaires. Elle hérite donc du siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU qu'occupait l'URSS. Sa politique étrangère est largement déterminée par les facteurs constitutifs de la géopolitique de la Russie ??: héritage laissé aux générations actuelles par l'Empire russe et l'ère soviétique, immensité géographique et rigueur climatique, richesses énergétiques, obsession sécuritaire résultant d'un sentiment d'encerclement et de la diversité ethnique et culturelle du pays, besoin d'affirmer la puissance militaire retrouvée de la Russie à l'extérieur à des fins de politique intérieure. Pour en parler, Xavier Moreau ???? reçoit Édouard Husson ??, historien français. Professeur des universités, il est ancien directeur général de l'École supérieure de commerce de Paris. Il a été élu en 2️⃣0️⃣0️⃣9️⃣ professeur d'histoire contemporaine à l'université de Picardie puis en 2️⃣0️⃣1️⃣8️⃣ à l'université de Cergy-Pontoise. ♟️? #ÉchiquierMondialRTFrance ????