Imperium: Commandement, ordre, injonction, autorité, puissance, domination, souveraineté, hégémonie, suprématie, prééminence. Justitium: Le justitium est un concept du droit romain, qui équivaut à la déclaration de l'état d'urgence. Son nom « justitium » vient du suffixe « -stitium », composé sur le verbe « sto », qui exprime l'idée de se tenir immobile, et de « jus », qui désigne le droit, ou du moins son exercice : ainsi, le justitium entraînait, si ce n'est la suspension du droit (ce qui le distingue de la dictature), du moins l'arrêt du cours de la justice, et par conséquent, l'exercice des droits privés. Plerum: (adverbe de temps) 1 siècle après J.C. SUETONIUS TRANQUILLUS (Suétone) "la plupart du temps". dicto, dictas, dictare A, dictavi, dictatum: dicter, composer, dessiner.
La courageuse initiative d'une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d'introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l'empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d'ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d'agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas.
Comment, deux siècles durant, les pouvoirs en place ont fait naître et prospérer le commerce des drogues, envers occulté du libre-échange. Cette fresque dense et limpide pulvérise les idées reçues en démontrant l'impasse de la prohibition.
Au XIXe siècle, l’opium se répand à travers toute l’Asie, sous l’impulsion des puissances coloniales. Parallèlement, l’industrie pharmaceutique occidentale découvre des produits miraculeux : morphine, cocaïne, héroïne. L’addiction devient un fléau mondial et un enjeu de santé publique ; la prohibition va progressivement s’imposer. L’interdit donne naissance aux premiers réseaux du trafic de drogue, qui ne vont cesser de chercher la protection des États. Cette criminalité connaît un essor sans précédent pendant la guerre froide, quand les services secrets utilisent les drogues comme un instrument politique. Les États-Unis en paient le prix : en 1970, un tiers de leurs soldats au Viêtnam sont accros à l’héroïne. Un an plus tard, le président Richard Nixon lance la guerre contre la drogue
Frontières mouvantes
Héroïne, cocaïne : deux produits qui pèsent aussi lourd dans l’économie mondiale que le pétrole ou le textile. Ces drogues, responsables en deux siècles de millions de morts, ont d'abord été mises au point, le plus légalement du monde, par l'industrie pharmaceutique occidentale. Les systèmes bancaires et les services secrets du monde entier, en lien plus ou moins direct avec des organisations criminelles, ont contribué à les faire prospérer. La répression s'est toujours révélée impuissante à mettre fin à ce commerce immensément lucratif, car le secteur des stupéfiants, "le plus agile du monde", selon l’un des passionnants analystes interrogés ici, parvient à se recomposer chaque fois qu'un coup lui est porté. Surtout, les masses d'argent qu'il injecte dans l'économie mondiale ne cessent de remodeler les frontières d'une légalité dont Julie Lerat et Christophe Bouquet (Mafia et République) démontrent la porosité. Tissant avec fluidité archives, lumineux entretiens et, dans la dernière partie, séquences de reportages, leur brillant traité de géopolitique mondiale dévoile les logiques cachées du trafic de drogue et ses liens organiques avec les pouvoirs en place.
Elizebeth Smith Friedman est une cryptanalyste d'avant-garde qui a décodé des milliers de messages, elle a ainsi révélé les activités de gangsters américains, sauvé le Queen Mary et démantelé un réseau d'espionnage nazi. Portrait d'une héroïne de la Seconde Guerre Mondiale.
Un retour passionnant sur le sulfureux roman-fleuve de Jonathan Littell, prix Goncourt 2006 et immense succès, qui questionne les frontières du mal à travers le récit sans remords d'un haut gradé nazi au cœur de la Shoah.
"Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s'est passé…" En 2006, Les Bienveillantes, roman-fleuve écrit en français par un presque inconnu franco-américain de 39 ans, Jonathan Littell, jette un énorme pavé dans la mare littéraire. Le "ça" de son incipit, c'est l'entreprise d'extermination des juifs d'Europe racontée en détail, à la première personne et sans aucun remords, mais avec une effroyable précision, par un narrateur fictif : le pervers, dépressif, cultivé et lucide Max Aue, ex-officier SS chargé au début de la Seconde Guerre mondiale de surveiller le bon déroulement de la "Solution finale" sur le front de l'Est, d'Auschwitz à la "Shoah par balles". Avec ces quelque neuf cents pages aussi difficilement soutenables que brillamment écrites et historiquement fondées, Jonathan Littell – fils de l'auteur américain de romans d'espionnage Robert Littell – a voulu sonder la nature humaine du mal et nous obliger à regarder en nous-mêmes ce "frère" dont nous ne voulons à aucun prix : un bourreau ordinaire au cœur du génocide nazi. Couronné du Goncourt et du prix de l'Académie française, son livre, publié chez Gallimard, devient un best-seller immédiat, à la fois porté aux nues et conspué. En troublant les frontières entre fiction et réalité pour proposer un regard jusqu’alors tabou sur la Shoah, son auteur, qui se refuse en outre à toute apparition publique, exploite-t-il une fascination ambiguë pour l'horreur ou parvient-il à restituer par la littérature une vérité que l'histoire n'a pu raconter qu'à demi ?
Sans réponse
Jean-Christophe Klotz (Nuremberg – Des images pour l'histoire) revient sur les débats passionnés suscités à sa sortie par le roman et son extraordinaire succès pour éclairer les questions sans réponse qu'il continue de nous adresser. Comment parler aujourd'hui du "ça" d'un slogan auquel il est de plus en plus difficile de croire ("Plus jamais ça"), alors que les derniers témoins de la barbarie nazie ont disparu ? Où se situent les limites de l’art en général et de la littérature en particulier quand ils traitent d'un sujet comme le génocide ? Son film met en parallèle des archives tournées au cours de l'offensive nazie à l'Est, qui montrent le plus souvent la vie quotidienne des officiers et des soldats au fil de leur avancée, mais aussi de fugaces visions des massacres, avec des images contemporaines des lieux, des extraits du livre et des conversations avec différents analystes du livre : l'historien Pierre Nora, la spécialiste des récits littéraires de la Shoah Aurélie Barjonet, l'essayiste Rony Brauman, l'écrivain américain Daniel Mendelsohn, auteur des Disparus… Il entraîne ainsi le spectateur dans la fabrique et la trajectoire de ce livre hors norme, qui a su toucher un point névralgique de notre culture commune pour interroger notre humanité.
Documentaire de Jean-Christophe Klotz (France, 2023, 56mn)
Un panorama historique du riche héritage de l’œuvre de Marx, à travers le destin des régimes qui se sont revendiqués du communisme (l'Union soviétique de Lénine, la Chine populaire, Cuba ou la RDA) mais aussi les mouvements étudiants de Mai 68 et les foisonnantes réflexions qui ont longtemps agité partis de gauche et organisations syndicales.
Le 5 mai 2018, on fêtera le bicentenaire de la naissance de Karl Marx. Le théoricien du capitalisme et de la lutte des classes, qui disait vouloir "transformer le monde", aurait-il pu prévoir à quel point son œuvre allait marquer le XXe siècle – et jusqu’à l’époque contemporaine ? Le documentariste Peter Dörfler entreprend un voyage de plus d’un siècle à travers les applications diverses des théories marxistes – entre les révolutions qu’elles ont inspirées et leur statut de référence théorique qui perdure jusqu’à nos jours. D'Athènes à Pékin, en passant par Berlin et Paris, ce panorama évoque le destin des régimes qui se sont revendiqués du communisme – l'Union soviétique de Lénine, la Chine populaire, Cuba ou la RDA – mais aussi les mouvements étudiants de Mai 68 et les foisonnantes réflexions qui ont longtemps agité partis de gauche et organisations syndicales. À l’ère de la mondialisation et des crises bancaires, les détracteurs du capitalisme financier ont remis au goût du jour les analyses de Marx. Jusqu'à quel point ses thèses sont-elles applicables au monde actuel ? Fermer
Et dimitte nobis debita nostra sicut et nos dimitimus debitoribus nostris. (Et pardonne-nous notre dette comme nous pardonnons nos débiteurs).
Apparemment cette prière est tirée de Matthieu 6:12: "pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés."
Version Latin de la vulgate.
Les Américains dirigent la coalition internationale pour capturer Oussama ben Laden et renverser les taliban. Les moudjahidine se joignent aux troupes de l’Otan. En novembre 2001, le régime fondamentaliste s'effondre mais Ben Laden reste introuvable. Malgré tout, un vent d’espoir souffle sur la population : la démocratie émerge et le port de la burqa n’est plus obligatoire. Mais l’extrême pauvreté et la corruption généralisée minent peu à peu le pays. Les taliban, qui avaient réussi à se fondre dans la société après leur débâcle, regagnent du terrain. Le 2 mai 2011, Ben Laden est abattu par les GI au Pakistan. Pour les États-Unis, le but initial est accompli. Mais pour l’Afghanistan, théâtre de nombreux attentats-suicides, le chemin vers la paix reste semé d’embûches. Les taliban s’opposent au gouvernement local et à l’armée américaine, la dernière sur le terrain depuis le retrait des forces de l’Otan en 2014.
Réalisation : Mayte Carrasco, Marcel Mettelsiefen.