Pendant quinze ans, dans cette Allemagne jadis démocratique, on a prêché l'espoir dans l'autre monde, en ses institutions ; chaque camp avait ainsi son saint patron international. Les uns espéraient en la solidarité internationale du prolétariat, les autres espéraient à nouveau en des institutions démocratiques internationales, en la Société des Nations de Genève, d'autres encore en la conscience universelle, en la conscience culturelle, etc.

Ces espoirs ont été vains. Nous avons maintenant remplacé cet espoir par un autre espoir, à savoir l'espoir en la seule aide qui existe dans ce monde, l'aide par sa propre force. Au lieu d'espérer, on a cru en notre peuple allemand, en la mobilisation de ses valeurs intérieures éternelles. Nous avions à l'époque peu, peu de moyens réels à notre disposition. Ce que nous considérions comme les éléments constitutifs du nouveau Reich, outre notre volonté, c'était en premier lieu la force de travail de notre peuple, en deuxième lieu l'intelligence de notre peuple et en troisième lieu ce que notre propre espace vital pouvait nous offrir, notre propre sol. C'est ainsi que nous avons commencé notre travail et que nous vivons désormais cette ascension allemande de l'intérieur.

Cette ascension intérieure allemande, qui ne menaçait absolument pas le monde, qui était un pur travail de réforme intérieure allemande, a toutefois immédiatement suscité la haine des autres. Nous l'avons sans doute vécu de la manière la plus tragique à l'époque où nous avons proclamé le plan quadriennal. Une idée qui aurait pourtant dû enthousiasmer l'autre monde : un peuple veut s'aider lui-même, il ne fait pas appel à l'aide des autres, il ne fait pas appel aux dons, à la charité, il fait appel à ses propres capacités créatrices, à son assiduité, à son dynamisme, à son intelligence. Et pourtant, cet autre monde s'est mis à hurler, les hommes d'État anglais ont crié : Comment osez-vous, ce plan quadriennal, il n'est pas adapté à notre économie mondiale ! Comme s'ils nous avaient laissé participer à cette économie mondiale. Non, ils ont senti la résurgence du peuple allemand ; et c'est pourquoi, parce que nous l'avions prévu et parce que nous l'avions remarqué, nous avons immédiatement entrepris de mobiliser la force allemande parallèlement à cette résurgence.

Adolf Hitler, discours au Palais des Sports de Berlin. 30/01/1940