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18 Apr 2023 17:21:02 UTC
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M.LE.MAUDIT.1932.1080P.HEVC.MULTI.X265.AC3---Noursotheque
M le maudit (M – Eine Stadt sucht einen Mörder) est un film allemand réalisé par Fritz Lang, sorti en 1931.
Il s'agit du premier long métrage parlant du réalisateur. Inspiré notamment de l'affaire Peter Kürten et quelques autres faits divers semblables, il montre les habitants d'une grande ville allemande jetés dans la terreur et l'hystérie par un meurtrier d'enfants, si bien que la police et la pègre se mettent l'une et l'autre à sa poursuite.
Plaidoyer nuancé contre la peine de mort, ce chef-d'œuvre du cinéma allemand, innovant profondément par rapport à l'expressionnisme, est, en pleine montée du nazisme, une interrogation dérangeante sur l'aspect criminel de la société, l'irresponsabilité des fous, l'identité de l'assassin et de la victime qui habite l'homme.
Le film commence avec des enfants qui jouent dans une cour d'immeubles en récitant une comptine évoquant un assassin.
Dans une cité ouvrière, une mère attend impatiemment le retour de sa fille de l'école, mais un inconnu, dont seule l'ombre apparaît à l'écran, réussit à attirer l'enfant en lui offrant un ballon de baudruche. Après avoir découvert le cadavre de la petite, la police intensifie ses efforts de recherche, en vain. Des avis de recherche sont lancés et une récompense est promise. Les habitants en viennent à se soupçonner les uns les autres. Les dénonciations anonymes font croître la tension et les policiers sont à bout de force.
Cependant, les rafles et les contrôles incessants dérangent les bandes criminelles dans leurs « affaires ». Aussi la pègre locale décide-t-elle, sous la direction de Schränker, de chercher elle-même le meurtrier et utilise dans ce but le réseau des mendiants. Alors que la police a identifié le meurtrier, celui-ci est reconnu par un vendeur de ballons aveugle, grâce à la chanson que le tueur siffle (Dans l'antre du roi de la montagne d'Edvard Grieg). Un de ses « collègues » marque alors un « M » à la craie sur l'arrière du manteau du meurtrier, au niveau de son épaule, après que le vendeur de ballons aveugle lui a indiqué où il se trouvait ; le meurtrier s'enfuit dans un bâtiment de bureaux que les bandes cernent. En se servant de leur attirail de cambriolage, ils fouillent la maison, attrapent le meurtrier d'enfants et l'emmènent dans une distillerie abandonnée. Là, toute la pègre rassemblée lui fait un procès macabre. Alors, il exprime d'une façon désespérée son aliénation et son dédoublement intérieur :
« Toujours, je dois aller par les rues, et toujours je sens qu'il y a quelqu'un derrière moi. Et c'est moi-même ! […] Quelquefois c'est pour moi comme si je courais moi-même derrière moi ! Je veux me fuir moi-même mais je n'y arrive pas ! Je ne peux pas m'échapper ! […] Quand je fais ça, je ne sais plus rien… Ensuite je me retrouve devant une affiche et je lis ce que j'ai fait, alors je me questionne : J'ai fait cela ? »
Peter Lorre : Hans Beckert, alias M
Ellen Widmann : Mme Beckmann
Inge Landgut : Elsie Beckmann
Otto Wernicke : Commissaire (à la brigade criminelle) Karl Lohmann
Theodor Loos : Inspecteur Groeber
Gustaf Gründgens : Schränker, chef de la pègre
Friedrich Gnaß : Franz, cambrioleur
Theo Lingen : l'arnaqueur
Fritz Odemar : le tricheur
Il s'agit du premier film parlant que réalise Fritz Lang, ce dernier ayant jusqu'alors dirigé plus d'une douzaine de films muets, y compris Metropolis.
Le tournage du film dure seulement six semaines, de janvier à mars 1931. De véritables malfrats sont embauchés par la production pour le tournage, pour que cela « fasse vrai ».
À noter que ce n'est pas Peter Lorre (qui joue le personnage de l'assassin) qui siffle l'air Dans l'antre du roi de la montagne, extrait de Peer Gynt d'Edvard Grieg, mais bien Fritz Lang lui-même...
M le maudit est un film pionnier dans l'utilisation du leitmotiv (ici la musique sifflée évoquant Dans l'antre du roi de la montagne, extrait de Peer Gynt d'Edvard Grieg) afin de donner plus d'intensité à l'accompagnement musical.
Le film ne s'inspire pas seulement de l'affaire Peter Kürten, le « Vampire de Düsseldorf », mais aussi d'une vague de meurtres d'enfants qui ensanglanta l'Allemagne durant les années 1920 (dont la ville de Breslau en 1929) et, outre Kürten, des meurtriers Fritz Haarmann, Karl Grossman et Karl Denke les deux derniers étant de sympathiques cannibales quand à kurten c'est le fameux vampire de Düsseldorf un des tueurs d'enfants les plus célèbres d'Allemagne...
Pour son film, Fritz Lang s'appuie aussi sur l'existence des Heimatklänge, Hand in Hand et des Deutsche Kraft, des clubs qui, sous couvert de promotion du sport, vivaient en partie de revenus provenant du chantage ou de la prostitution. À la fin des années 1920, ils comptaient environ 1 000 membres. Ces clubs avaient un code d'honneur très strict
Avec le temps, M le maudit est devenu un classique reconnu, rivalisant avec les autres œuvres de Lang pour le titre d'œuvre maîtresse...
Bonne séance
???
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Hommage-à-Julien-Guiomar-pour-ses-95-ans---L'incorrigible-de-Philippe-de-Broca---Dialogues-Audiard---1975
Julien Guiomar aurait fêté ses 95 ans en ce 3 mai... s'il n'était pas décédé en 2010
j'ai donc choisi ce soir de lui rendre un modeste hommage en vous proposant de revoir l'incorrigible de Broca... c'est sans doute un de ses meilleurs rôles car c'est Audiard qui lui sert les dialogues et ça se sent
L'Incorrigible est un film français de Philippe de Broca, sorti en 1975. C'est l'adaptation du roman Ah… mon pote ! d'Alex Varoux, paru en 1973.
Victor Vauthier est un voyou sympathique qui ne se laisse jamais désarçonner par les imprudences auxquelles le conduit sa mythomanie. À peine sorti de prison — à la grande tristesse de ses gardiens qui s'étaient attachés à lui durant les trois mois de son incarcération —, il replonge immédiatement dans ses larcins et escroqueries.
Cependant, il doit composer avec Marie-Charlotte Pontalec, la déléguée permanente d'assistance post-pénale nommée par le juge d'application des peines qui gère son dossier. Victor et Marie-Charlotte ne tardent pas à éprouver une attirance réciproque, ce qui n'empêche pas Victor de chercher (à l'instigation de son oncle Camille, son père spirituel) à profiter de sa proximité avec Marie-Charlotte. Camille l'inspire en effet à dérober un triptyque signé du Greco, après l'avoir vu au musée de Senlis dirigé par le père de Marie-Charlotte, qui est le conservateur du musée.
Mais la jeune femme finit par découvrir la vérité, et le plus rusé des deux n'est pas forcément celui auquel on pense.
Jean-Paul Belmondo : Victor Vauthier
Geneviève Bujold : Marie-Charlotte Pontalec
Julien Guiomar : Camille Ortolin, l'ermite de Chatou
Charles Gérard : Raoul
Daniel Ceccaldi : le préfet de police
Capucine : Hélène Dupont-Moreau
Andréa Ferréol : Tatiana Negulesco
Michel Beaune : le ministre
Albert Simono : M. Pontalec
Pascale Roberts : Adrienne
Maria Meriko : Mme Florinda
Dora Doll : Thérèse, la caissière du bar
Le personnage joué, dans deux séquences successives, par Élizabeth Teissier — dont la carrière d'astrologue a connu une notoriété publique à partir de 1975 —, porte le prénom de Sibylle, nom donné dans l'Antiquité aux prophétesses ou devineresses délivrant des oracles et, par extension, aux femmes se livrant à des prédictions.
A noter que ces pythies ou Oracle parlaient souvent par énigmes de façon peu compréhensible du commun des mortels ce qui en bon français donnera l'adjectif sibyllin...
Les dialogues du film, signés Michel Audiard, dans les bouches de Jean-Paul Belmondo et de Julien Guiomar prennent un sel remarquable :
« J'absoudrais un étranger de me sortir un tel sophisme. Mais toi ! Toi, le compagnon de l'ermite, le témoin du sage, toi qui aurais pu être mon disciple si tu n'étais pas que fantasmes et courants d'air... »
Freddy... Mauricette... Totor... Juju... Tes relations sont à l'image de ta vie : navrantes et vaines. Voilà vingt ans que tu te gaspilles entre les hippodromes et les alcôves. Tu abolis le temps. Faut s'emmerder Victor, si on veut faire durer le temps. Moi je peux me regarder des heures dans la glace, je dégage un ennui épouvantable : le teint cireux, les dents jaunes, l'œil glauque... Ajoute à ça des bourdonnements d'oreille et un grand chagrin d'amour, crois-moi ça fait des heures longues. Toi tu n'oses même pas te regarder puisque tu es gai ! Donc frivole, donc inconséquent. Victor tu es une bulle, ta vie court comme une eau vive... Faut dire que la mienne fuit comme un vieux robinet. La semaine prochaine, j’avancerai mes barrières. Peut-être bientôt, n’en aurais-je plus besoin... ayant rejoint la sagesse absolue, l’immobilité totale, là, dans ce fauteuil, ramassé sur moi-même, dense comme un œuf. » (Camille à Victor)
« Tu es fait pour la pourpre et les alexandrins, moi pour les shampouineuses et les pinces à vélo. » (Victor à Camille)
« Je suis de la race de ceux qui rient dans les supplices. » (Victor à Camille)
« Cette petite Marie-Charlotte Pontalec est ce que nous avons eu de mieux depuis Hélène Dupont-Moreau. » (Camille à Victor)
« Enfin, Raoul ! Tu peux m'imaginer dans un dîner ! Chemise à jabot, pantalon à soutache, la taille prise au milieu des plantes vertes, les femmes s'esclaffant sous mes saillies, les hommes, eux-mêmes ! pris sous le charme. » (Victor à Raoul)
La tirade de Victor : « Mon père, je ne l'ai connu qu'à cheval parcourant les champs de bataille... » est inspirée du poème de Victor Hugo, Après la bataille
pour ceux qui ne connaissent pas je vous le livre en bonus et sans supplément du moins le début :
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.
Il lui sembla dans l’ombre entendre un faible bruit...
Bonne séance
???
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