Le monde multipolaire est-il une occasion pour les non-alignés pour reprendre sa place?
Du 24 au 27 octobre s’est tenue à Moscou l’édition 2022 du Club de discussion Valdaï. Ce forum auquel sont invités d’éminents experts et personnalités politiques des quatre coins du monde depuis sa naissance en 2004, a vu la présence de Sergueï Lavrov le jour de son ouverture et de Vladimir Poutine à la clôture.
L’idée d’un monde multipolaire et ses différents aspects et contours, politiques, économiques, financiers et monétaires et enfin culturels a occupé les discussions au Club Valdaï.
Quel rôle les pays non-alignés et leur organisation sont appelés à jouer dans le nouvel ordre mondial en formation? Quelle place et quelle chance pour l’Afrique dans cette nouvelle architecture, notamment avec l’émergence de plus en plus affirmée des BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)?
Du 7 au 12 août, Antony Blinken était en visite officielle dans trois pays africains, à savoir: l’Afrique du Sud, la République Démocratique du Congo et enfin le Rwanda.
Ce déplacement intervient peu après la tournée africaine de Sergueï Lavrov, qui s’est rendu en juillet au Congo-Brazzaville, en Égypte, en Éthiopie et en Ouganda. Au même moment, Emmanuel Macron se rendait, quant à lui, au Bénin, au Cameroun et en Guinée-Bissau.
Depuis le début de l’opération russe en Ukraine le 24 février, l’Afrique du Sud, pays leader au sein des pays en développement et membre des BRICS, a adopté une position neutre, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Une position partagée par beaucoup de pays africains d’ailleurs. De plus, l’Afrique du Sud est également, avec l’Algérie, un farouche opposant à la politique d’apartheid d’Israël en Palestine et se bat pour que Tel-Aviv n’obtienne pas son statut d’observateur au sein de l’Union africaine.
Comment analyser les enjeux et les objectifs de cette visite dans ces trois pays africains? Cette tournée de Blinken vise-t-elle à contrecarrer l’influence diplomatique grandissante de la Russie en Afrique?
Réponses avec le chercheur algérien en relations internationales, Ahmed Kateb.
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https://www.youtube.com/watch?v=MaSN-AEJLt0
Ali Benouari, ex-ministre algérien du Trésor, PDG d'EcoFinance à Genève
et président de la Fondation Luc Montagnier au micro de l'Afrique émergente.
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https://www.youtube.com/watch?v=OvmgMc3h8LA
Actuellement, sur le plan mondial les BRICS représentent 40% de la population, 25% du PIB, 18% du commerce, et 50% de la croissance économique, la locomotive de la croissance et du développement mondiaux.
Les 23 et 24 juin à Pékin, sous la direction de la Chine, les BRICS inaugurent une émersion en force sur la scène internationale, ouvrant la porte à de nouvelles adhésions dont l’Argentine, l’Indonésie et l’Iran, qui ont déjà fait acte de candidature.
L’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Nigeria et la Turquie sont également de potentiels futurs membres.
Les BRICS sont-ils une opportunité pour l’Afrique? Réponse avec le Dr Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense.
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https://www.youtube.com/watch?v=OQKtKtzzmfg
Dans cette nouvelle édition de L’Afrique émergente, j’ai l’honneur et le plaisir de recevoir depuis Alger le Dr Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense à l’Université de Blida II. Avec lui, nous allons analyser au-delà du bruit médiatique et diplomatique qui a entouré ce qui s’est passé il y a trois semaines au Niger, les raisons profondes qui ont conduit au contexte dans lequel la garde républicaine, sous le commandement du général de brigade Abdourahamane Tiani, a pris la décision de déposer le Président élu Mohamed Bazoum.
Nous analyserons également les conséquences régionales et internationales de cette situation aussi bien sécuritaires, politiques qu’économiques et le meilleur moyen d’aider ce pays à dépasser cette crise politique et institutionnelle, en dehors de l’ingérence étrangère d’où elle vienne.
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https://www.youtube.com/watch?v=Uhz6ID37Qy0
"Nos relations sont en plein essor, tout d'abord grâce aux accords qui ont été conclus lorsque nos Présidents, M. Poutine et le capitaine Traoré se sont rencontrés l'année dernière lors du deuxième sommet Russie-Afrique. Je vous remercie pour votre aide très efficace dans la résolution des problèmes qui ont permis la réouverture de notre ambassade à Ouagadougou", a déclaré le ministre russe.
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https://www.youtube.com/watch?v=-B2szNuDpEo
Extrait de l'intervention du Président russe lors du congrès de l'Union russe des industriels et entrepreneurs
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https://www.youtube.com/watch?v=sg6tPB9aCkM
Après les aveux de Merkel et Hollande, c’est le plus haut général des Marines américains au Japon, James Bierman, qui dans un entretien d’une franchise remarquable accordée la semaine dernière au Financial Times, a déclaré que les États-Unis et l’Otan ont préparé la guerre contre la Russie en Ukraine depuis 2015, via une planification et des préparatifs préalables – afin de «préparer le terrain» pour la guerre. Selon lui, c’est exactement ce que fait le Pentagone au Japon et en Asie pour préparer un conflit avec la Chine au sujet de Taïwan.
«Nous nous sommes sérieusement attelés à la préparation du futur conflit: formation des Ukrainiens, pré-positionnement de l’approvisionnement, identification des sites à partir desquels nous pourrions apporter un soutien, soutenir les opérations», a-t-il dit. «Nous appelons cela préparer le terrain. Et nous préparons le terrain au Japon, aux Philippines, dans d’autres endroits», a-t-il fait savoir.
En d’autres termes, les États-Unis tendent un piège à la Chine en l’incitant à entreprendre une action militaire contre Taïwan, de la même manière qu’ils ont provoqué la Russie pour qu’elle déclenche son opération spéciale en Ukraine, après le coup d’État soutenu par les Occidentaux en 2014 qui a renversé le Président légitime du pays.
Entendons-nous bien! Le lieutenant-général James Bierman est le commandant en chef de la troisième force expéditionnaire des Marines (III MEF) au Japon. Autant dire qu’il dirige la plus importante force de réponse rapide, stationnée en permanence en Asie de l’Est, en première ligne de tout conflit avec la Chine. Le Financial Times explique que cette armée est «au cœur d’une réforme radicale». L’accent, selon le média, est porté sur «la création de petites unités spécialisées dans les opérations rapides et clandestines dans les îles et les détroits d’Asie de l’Est et du pacifique occidental afin de contrer la stratégie d’“interdiction d’accès” de Pékin».
Ainsi, conformément à la doctrine Wolfowitz de la guerre préventive, à en croire ce haut gradé US toujours en active, la guerre entre son pays et la Chine en utilisant Taïwan comme appât à cette dernière est inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. Comment expliquer les motivations et les enjeux de cette politique agressive des États-Unis envers la Chine? Pourquoi cette jonction entre les conflits en Ukraine, contre la Russie, et à Taïwan, contre la Chine?
Réponses avec le Dr Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur à l’université de Blida II, en Algérie, expert en géopolitique et en politiques de Défense.
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https://www.youtube.com/watch?v=Ik34fIZvvrg
Les nombreuses années qui se sont écoulées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ont produit des milliers de livres s'y rapportant. Il pourrait sembler qu'il n'aurait dû y avoir aucune lacune dans l’historiographie de ce conflit, le plus sanglant et le plus horrible de l'histoire de l'humanité. Or, telle que cette historiographie est présentée, c'est plutôt le contraire qui est vrai. En effet, les historiens ont bien calculé le nombre exact de chars, de canons, d'avions et de troupes appartenant à chacun des pays concernés, mais n'ont pas réussi à répondre aux questions les plus simples, mais les plus fondamentales.
On peut lire par exemple sur une page qu'Adolf Hitler prévoyait de conquérir le monde entier, tandis qu'une suivante nous dira, de manière tout à fait inattendue que l'Allemagne s'est avérée totalement non préparée à la guerre qui a éclaté en septembre 1939. Les nazis souhaitaient seulement attaquer la Pologne et ont spéculé sur le fait que la Grande-Bretagne et la France ne s'allieraient pas avec elle. Cela expliquait le manque de préparation de l'Allemagne à une guerre à grande échelle.
Ils déclarent également que la Wehrmacht était à court de bombes larguées et qu'après la déroute de la France, qui n'a en fait pris que six semaines à l'Allemagne, l'armée avait épuisé toutes ses munitions. Ainsi vint la question : Est-ce ça le genre de préparation à une conquête mondiale ?
Deux ans plus tard, cependant, Hitler a commis une erreur encore plus grave en attaquant l'Union soviétique. Le compte à rebours pour le Troisième Reich a commencé ce jour-là, le 22 juin 1941. Malgré son succès initial phénoménal, l'Allemagne roulait vers sa ruine imminente, car elle s’est retrouvée à combattre sur deux fronts. Comme le soutiennent unanimement les historiens et les experts militaires, cette guerre simultanée sur les fronts de l'Est et de l'Ouest a condamné la puissance militaire allemande à la destruction totale. Aussi, Adolf Hitler et ses généraux auraient-ils pu ne pas prévoir tout cela ?
Ainsi, qui a financé l’ascension du parti nazi jusqu’à son arrivée au pouvoir, alors que l’Allemagne se trouvait en pleine dépression économique, financière et sociale ? Pourquoi les puissances européennes garantes de l’exécution du traité de Versailles n’ont rien fait pour arrêter le réarmement de l’Allemagne ?
Tous les développements sur toutes ces questions fondamentales avec mon invité Belaïd Abane, Professeur de médecine aux Hôpitaux de Paris, politologue et historien, auteur de plusieurs livres sur le Mouvement national et la révolution algériens.
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https://www.youtube.com/watch?v=8TKQy5JgWoQ
Le 15 octobre 1987, le «père de la révolution burkinabé», une des icônes mondiales de la lutte contre l’impérialisme, Thomas Sankara, est tué lors d’un coup d’État fomenté par quelques-uns de ses anciens compagnons de lutte. En 2022, soit 35 ans après, l'ancien Président Blaise Compaoré a été condamné par contumace par le tribunal militaire d’Ouagadougou à perpétuité pour l'assassinat de Thomas Sankara.
Sankara est entré dans l’histoire par son combat au niveau international. Sans relâche, il critique les injustices de la mondialisation, le système financier, l'importance du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale et le poids de la dette des pays du tiers-monde.
Le système financier et monétaire international d’après-guerre est considéré par Thomas Sankara comme un moyen néocolonial de pillage organisé de l'Afrique, «pour que sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangers».
C’est ainsi qu’au sommet de l’OUA en 1987 à Addis-Abeba, il appelle l’ensemble des pays africains à refuser collectivement le remboursement des dettes injustes contractées auprès des puissances occidentales: «Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence», a-t-il déclaré d’une façon prémonitoire trois mois avant son assassinat.
Son discours de 1987 au sommet de l’OUA résonne encore dans les esprits de tous les Africains épris de justice et d’émancipation de la domination occidentale.
Pour discuter de l’héritage politique de Thomas Sankara et la portée de son message libérateur aujourd’hui, Afrique émergente reçoit Ahmed Kateb, chercheur algérien en relations internationales, et le Dr Karim Kombassere, médecin et militant panafricaniste burkinabé.
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https://www.youtube.com/watch?v=neu6cecqxHU