le cochon est un monogastrique omnivore. Sur un plan anatomique, il ressemble fort à nous :
Un estomac où les aliments sont stockés 7 heures en moyenne, contenant un suc gastrique très acide et de la pepsine. Donc une première digestion des protéines par voie enzymatique et l’absorption des sucres simples ;
Un intestin grêle qui fait la majeure partie de la digestion par voie enzymatique que ce soit des glucides (maltase, lactase, saccharase, isomaltase, amylase pancréatique), des protéines (peptidases) ou des lipides (lipases + émulsification par les sels biliaires) ;
Un gros intestin où a lieu l'absorption de l'eau et des minéraux en solution. Il y a une population microbienne active sur les glucides pariétaux et sur l'amidon résiduel et produisant des acides gras volatils. Cependant, cela ne fournit que 5 à 12 % de l'apport énergétique et les vitamines B produites par cette flore sont tout à fait insuffisantes pour couvrir les besoins de l'animal.
Son énergie provient essentiellement de l'amidon (les féculents) et des lipides (les graisses). Il peut absorber des sucres simples (produits sucrés) mais cela provoque des pics d'insuline qui ne sont pas bons pour sa santé.
Au contraire de la vache, il ne digère pas (ou peu) la cellulose mais celle-ci est nécessaire à son bon fonctionnement digestif (fibres, lest).
Les protéines sont digérées exclusivement par voie enzymatique. Donc il est très sensible à la qualité des protéines. Les graisses de l'alimentation agissent directement sur la composition de ses graisses de réserve.
Pour ce qui est du sel, le cochon ne transpirant pas, ses besoins sont très faibles. Donc il est encore plus mauvais pour lui que pour nous.
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La vache
Quand une vache broute, elle avale l'herbe presque sans la mâcher. Cette herbe arrive dans le rumen (ou la panse), le premier des quatre estomacs, qui peut emmagasiner près de 200 litres d'herbe et d'eau. Grâce à la chaleur qui y règne, le mélange commence à fermenter. C'est le résultat du travail de plusieurs milliards de bactéries et micro-organismes. Dans le rumen, sept kilos de ces petits organismes œuvrent en permanence à scinder les précieux nutriments des herbages suisses afin de les préparer pour la digestion.
Les vaches font des merveilles grâce à leurs quatre estomacs.
Les vaches font des merveilles grâce à leurs quatre estomacs.
En réalité, ce sont les bactéries qui accomplissent des merveilles. En effet, la nourriture d'une vache laitière est composée essentiellement de cellulose, une matière impossible à digérer pour l'être humain. Les bactéries en revanche sont capables de la scinder et de la transformer en acide acétique, que les vaches peuvent ensuite métaboliser. Les bactéries décomposent aussi les protéines et les glucides, et les transforment en acide propionique, en acide butyrique et en précieux acides aminés. Au total, une vache produit près de 200 litres de salive par jour!
La vache ne reste toutefois pas à rien faire. Dans le deuxième estomac, le réseau (ou bonnet), le mélange préfermenté est transformé en petites boulettes. Celles-ci sont régurgitées à travers l'œsophage pour être mastiquées une nouvelle fois. C'est ce phénomène qui caractérise les ruminants. La nourriture est broyée et la production de salive stimulée. Au total, une vache produit près de 200 litres de salive par jour! Un fluide vital pour elle: la salive étant fortement alcaline, elle évite la suracidification du rumen et permet aux bactéries d'accomplir leur travail. Les éleveurs veillent donc à ce que les vaches aient toujours quelque chose à mastiquer afin de maintenir le flux de salive et de permettre la digestion.
Nos vaches
La digestion à proprement parler
bien mastiquée, la nourriture réduite en bouillie arrive dans le feuillet, où elle est séparée de son liquide. Elle passe ensuite dans le quatrième et dernier estomac, la caillette. Cette poche a la même fonction que l'estomac humain. L'acide gastrique élimine les bactéries, les digère et dissout entièrement les derniers composants alimentaires.
La caillette est suivie de 50 mètres d'intestin grêle. Les nutriments y poursuivent leur processus de décomposition avant de passer dans le système sanguin
Le chemin jusqu'à la mamelle n'est alors plus très long. là ou sera produit le lait.L'étape finale a lieu dans le gros intestin. Contrairement à l'intestin grêle, il abrite de nombreuses bactéries, qui s'attaquent aux nutriments restants. Toutefois, la vache n'absorbe que peu de nutriments lors de cette étape. Le gros intestin élimine le liquide encore présent dans la bouillie et produit ainsi la bouse qui finira sur la prairie.