Aujourd’hui, on ne peut plus se poser de questions, et encore moins remettre en cause la version officielle du système (que ce soit l’école, les médias ou les politiques). Par exemple pour le 11 septembre 2001, ils nous expliquent que se poser des questions sur la version officielle, imaginer qu’il puisse y avoir eu une conspiration ou un complot, ça débouche sur quelque chose d’extrêmement grave : le négationnisme, c’est-à-dire, le fait de nier l’existence des chambres à gaz homicides hitlériennes. Ils nous expliquent aussi que tous les négationnistes sans exception sont des antisémites. Donc pour résumer ou prendre un raccourci, se poser des questions, c’est antisémite. L’alternative étant de faire confiance au système, au pouvoir en place, ce qui a beaucoup à voir avec la servitude volontaire dont parlait Etienne de La Boétie. Il n’y a pas de complotistes sans comploteurs, dire que les complotistes sont antisémites revient à dire que les comploteurs sont juifs. « A ceux qui vous taxent de « conspirationniste », répondez-leur qu’ils doivent surement être des théoriciens de la coïncidence ! » [Maleka Taus] Valérie Igounet, est une historienne et politologue française. Spécialiste du négationnisme et de l'extrême droite en France, auteure d'une première Histoire du négationnisme en France (2000), elle s'est, par la suite, intéressée plus particulièrement au cas de Robert Faurisson. À partir de 2017, elle travaille en tandem avec Rudy Reichstadt pour le site Conspiracy Watch Depuis 2019, elle appartient au conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) Marie Peltier est l'autrice de deux essais remarqués sur les questions complotistes, la renaissance du phénomène et son développement au début du XXIe siècle : L'Ère du complotisme, la maladie d’une société fracturée en 2016, puis Obsession : Dans les coulisses du récit complotiste, en 2018. Pour elle, depuis les attentats du 11 septembre 2001, le complotisme a pris une place de plus en plus importante, avec un imaginaire collectif devenu majoritaire dans les sociétés occidentales. « Le discours complotiste, idéologiquement très problématique, dévie une intention légitime en quelque chose de pervers et de destructeur mais l’intention, elle, est louable ». Elle affirme régulièrement que le complotisme est une arme politique dont elle cherche à déconstruire les ressorts. Selon Marie Peltier, les complotistes ne sont pas des personnes qu'il faut ridiculiser ou marginaliser, mais au contraire comprendre. « Les deux obsessions des conspirationnistes sont le désir de transparence et de justice, et donc paradoxalement, il y a une demande éthique derrière l’adhésion à ce type de croyances. Alors évidemment, il faut travailler sur les deux plans à la fois. Il faut dénoncer les théories du complot et surtout l’idéologie qu’elles peuvent véhiculer et en même temps, on doit aussi entendre au niveau médiatique et politique l’interpellation qui est derrière. Ce discours pointe des failles et des dysfonctionnements qui sont réels » En janvier 2021, un sondage effectué par le magazine Vif a révélé qu'un Belge sur trois croit à au moins une théorie du complot. Selon Marie Peltier, « Ça bouscule notre quotidien, on manque de repères, [...] Et le conspirationnisme peut venir comme une réponse à ce mal-être collectif. ». On a donc Manuel Vals (qui par sa femme, est lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël) qui nous exhorte à nous méfier des thèses complotistes. Ou encore Robert Badinter (qui a fait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme et pour le laxisme judiciaire au détriment de tous les français, ses combats) et qui nous demande qui peut croire sérieusement au complot juif mondial. Ou Marie Peltier qui nous explique qu’il faut prendre ces théories (du complot) au sérieux, et surtout ceux qui y adhérent au sérieux, car ce qu’il y a derrière ces croyances, c’est une crise de confiance très grande à l’égard de la démocratie (dont Louis-Ferdinand Céline disait que toujours et partout, elle n’est que le paravent de la dictature juive), ou Daniel Cohn Bendit qui nous explique que la démocratie ne peut pas et ne doit pas être la dictature de la majorité contre les minorités, mais qu’elle est la défense des minorités. Les mythes fondateurs de la politique israélienne – Roger Garaudy Le film sur les atrocités nazies projeté à Nuremberg au cours du procès a montré une seule « chambre à gaz ». C’était celle de Dachau. Aujourd’hui une discrète pancarte indique que personne n’a pu y être gazé car la « chambre à gaz » n’a jamais été achevée. Au visiteur ou au pèlerin l’on indique que les gazages ont eu lieu à l’Est, hors du territoire qui fut celui de l’Allemagne avant la guerre. Or il y eut autant de « témoins » oculaires des « gazages » dans ces camps de l’Ouest qu’il y en eut pour les camps de l’Est.

https://youtu.be/wf114ofHmsI ... https://www.youtube.com/watch?v=_8vTBRJVaDc