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1 Dec 2020 10:19:57 UTC
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repas-sur-l'herbe-à-clinchamp
https://youtu.be/RB6E84zCIuo
Je me trouvai de passage dans la campagne de Clinchamp tandis que midi approchait. Je décidai de m'y arrêter pour me restaurer et me délasser. Je trouvai assez vite un endroit idéal, proche d'un bois, un peu en retrait de la route. Dans le lointain, je pouvais apercevoir le bourg entouré de grands espaces vides formant une immensité d'ombre, de silence et de mélancolie.
Méditatif face à cette vision surprenante, je disposai presque avec regret les couverts et aliments sur l'herbe pour ce pique-nique impromptu. Manifestement, je me sentais atteint par l'ambiance particulière se dégageant de cet horizon... Un étrange phénomène venait de se passer en moi.
Où venais-je donc d'atterrir en ce lieu de hasard qui, au tout premier abord, ne m'avait pas particulièrement troublé ?
Je pressentis que ce jour ne serait pas comme un autre...
Essayant de ne pas me laisser envahir par ce mystérieux sentiment, je commençai à manger. Mais à mesure que je prenais ma collation, une sorte de malaise se répandait autour de moi . Le regard dirigé vers le village et ses alentours, j'avais l'impression d'entrer progressivement dans le décor pour en faire partie intégrante.
Le pain que je mastiquais semblait être le prolongement des labours, ou leur reflet gustatif. En effet, cela avait un goût de glèbe, une saveur de terreau, des senteurs d'humus. Et la salade que j'avalais me projetait dans un univers aux effluves bruts, sauvages, agrestes, similaires aux parfums des tiges folles, des épines et vagues bourgeons des bosquets qui s'étendaient devant moi. A la vérité, je voyageais plus dans des profondeurs telluriques, minérale, végétales que je ne me sustentais... Curieuse sensation de ne plus m'appartenir, de me laisser emporter par des ailes de granit.
Bientôt j'ingurgitais d'autres nourritures que les simples éléments palpables de la nature. Des mets plus lourds encore, aux arômes d'indigeste vérité et de mortuaire beauté.
Imperceptiblement, je passai du déjeuner comestible au festin de caveau.
Au milieu du menu, je ne croquais plus dans un cornichon mais engloutissais la langueur du ciel. Je ne mordais plus dans une tomate mais engouffrais toute l'amertume du paysage. Je n'ingérais plus une patate mais dévorais les pierres figées de déprime.
Au fil des bouchées, je devenais le poids et la brume, la boue et la rusticité, l'effroi et l'épaisseur de ce pays d'impasse et de crépuscule.
Le dessert s'annonçait vertigineux de noirceur...
Pourtant je voulus le savourer jusqu'à la dernière miette.
En fait, gagné par l'atmosphère dense de la plaine et pris dans l'élan de ce triste théâtre champêtre, j'en avais apprécié l'âpre évangile.
Je m'étais nourri des pesanteurs, ténèbres et troubles lumières de Clinchamp.
Un terne banquet transmué en une pure poésie.
http://izarralune.blogspot.com/2023/02/1950-repas-sur-lherbe-clinchamp.html
Je suis publié chez CONVERSANO : https://danielconversano.com/product/ete-de-raphael-zacharie-de-izarra/
ENTREZ DANS LA RONDE, JOIGNEZ-VOUS À LA FÊTE !
Les âmes de bonne volonté, les êtres bienveillants, les gens positifs, les esprits constructifs, les critiqueurs avisés, les intelligences pénétrantes, bref les diffuseurs de lumière sont les bienvenus en ce lieu afin qu'ils y exercent leurs talents, y ajoutent leur éclat, et finalement apportent leur pierre à l'édification de l'Humanité éveillée.
Raphaël Zacharie de IZARRA
https://izarralune.blogspot.com/
...
https://www.youtube.com/watch?v=J2tORG_mOTk
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la-marche-de-macron
https://youtu.be/333iUAKmXqI
Parce que j'ai le sens de la grandeur et que je sais la reconnaître et la célébrer, même chez mes adversaires...
Il marche, impérial.
Le front serein, l’aspect illustre, le pied alerte.
Sobre et solennel, grave et mesuré, simple et presque naturel.
Il a l’envergure, l’éclat, la hauteur d’un oiseau plein de mystère et d’élégance : ailes fines, robe profonde, allure aérienne.
Une sorte de corneille subtile : l’intelligence en souliers lustrés et plumes vernies.
L’habit sombre, les pensées lumineuses, il avance vers le sommet. En route pour la gloire. Pas à pas, tel un marbre vif parmi les autres marbres immobiles qui l’entourent.
Avec ses rêves réalisés, il a le regard sage du vainqueur.
Sa silhouette qui chemine entre ombres et clartés se mesure aux façades immortelles.
Ces murs de géants se dressant à sa droite et à sa gauche, il les égale. La pyramide le consacre, le Louvre le baptise, l’hymne l’embaume.
Et le peuple l’acclame.
Au-dessus de sa tête, le ciel de Paris. Sur ses épaules, le poids de l’Histoire. En face de lui, un destin, une mission, un pays : l’immortalité.
Il marche, cérémonieux, le geste posé, l’âme chargée.
Royal.
Après cet interminable vol en solitaire, il gravit la tribune et parle à la nation. Le monde est à ses pieds, le siècle dans sa main.
Eclairé par les étoiles, inspiré par les dieux, enflammé par le feu sacré, il n’a jamais douté.
En ce soir du 10 mai 2017, un vent frais souffle sur la capitale. Des feux s’allument dans les coeurs, d’autres s’éteignent. Ainsi en va-t-il des grandes choses de l’Humanité.
Le jeune Macron a été élu.
La France a son Toutânkhamon.
http://izarralune.blogspot.com/2017/05/1221-la-marche-de-macron.html
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Les âmes de bonne volonté, les êtres bienveillants, les gens positifs, les esprits constructifs, les critiqueurs avisés, les intelligences pénétrantes, bref les diffuseurs de lumière sont les bienvenus en ce lieu afin qu'ils y exercent leurs talents, y ajoutent leur éclat, et finalement apportent leur pierre à l'édification de l'Humanité éveillée.
Raphaël Zacharie de IZARRA
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le-monde-à-travers-mon-lorgnon
https://youtu.be/uGmpz-vsJnc
Prôner ce qui est ordinairement désigné comme des valeurs artificielles fabriquées de toutes pièces par la pensée, n'est-ce pas finalement un signe de grand avancement de l'esprit ?
En effet, ce qui est issu de la pure culture est éminemment raffiné, estimable, sophistiqué. La fantaisie, l'art, la frivolité, les dentelles sont issus du coeur de l'homme, non de son derrière.
N'est-ce pas là un signe évident de civilisation ? Seuls les sauvages, les primitifs, les coureurs des bois sont proches de la terre. Eux ne regardent que leurs pieds, quand je fixe ce qui dépasse ma tête. Les êtres évolués, tels les aristocrates, les snobs, les mondains et autres piliers de salons, vivent dans un royaume d'artifice, certes. Mais précisément, l'ornement culturel est le propre des gens évolués affranchis des contingences domestiques, éloignés de toute préoccupation prosaïque et blasés (donc libérés) de ces bassesses avec élégance.
Je me réclame de cette évolution prétendument superficielle.
Ainsi j'apparais aux êtres primaires comme un snob, un fat, un prétentieux. Du haut de ma sagesse, je suis hautain, fier, méprisant à l'égard de ceux que j'estime être plus bas que moi. Exactement comme le font les va-nu-pieds des jungles qui se considèrent eux-mêmes comme les modèles absolus de la Création et continuent de faire valoir leurs vérités face au reste de l'Humanité, convaincus de la supériorité de leurs croyances, de leur vision aiguë des choses, de leur place privilégiée dans l'Univers.
En réaffirmant ma flamme, je déplais à la roture, à mes voisins, au monde entier. Pourtant je demeure fidèle aux grands principes qui animent chacun d'entre nous ici-bas...
Je ne me remets jamais en question tant je suis sûr de l'éclat de mes opinions, de l'inanité de celles des autres, de l'importance de ma personne et de l'insignifiance de ceux qui ne partagent pas mes vues.
Au yeux de mes contradicteurs, je dégouline de "mauvais sentiments" pour la simple raison que je fais l'éloge de ma particule, de la justesse des choses perçues à travers mon cher monocle, de mon nombril, de mon oisiveté. Je ne fais que défendre mes intérêts, qui se trouvent être les plus contestés, les moins flatteurs.
Je suis tout ce que mes détracteurs s'interdisent d'être : simplement cohérent dans les limites de mon moule, à travers le prisme de mon verre unique.
Le vrai pour moi, c'est ce que me montre mon lorgnon.
https://izarralune.blogspot.com/2007/05/28-le-monde-travers-mon-lorgnon.html
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Les âmes de bonne volonté, les êtr
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https://www.youtube.com/watch?v=y0G-RXV6deo
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