Introduction 477 I. Le chant oublié 477 II. La responsabilité de la vue 480 III. Foi, croyance et vision 483 IV. La peur de regarder au-dedans 486 V. La fonction de la raison 489 VI. Raison versus folie 491 VII. La dernière question laissée sans réponse 494 VIII. Le changement intérieur 498 ... https://www.youtube.com/watch?v=DZXSTc7kdqs
Chapitre 30 LE NOUVEAU COMMENCEMENT
Introduction 671
I. Les règles pour la décision 671
II. Liberté de la volonté 675
III. Au-delà de toutes les idoles 677
IV. La vérité derrière les illusions 680
V. Le seul but 682
VI. La justification du pardon 685
VII. La nouvelle interprétation 688
VIII. L'inchangeable réalité 690
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Les Belles Musiques sont la Nouvelle Intro pour mon roman, suivis des "Sept Préludes" de Cécile Petit.
Lien vers la vidéo d'orgine : https://www.youtube.com/watch?v=NY4L64ztvOU
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"Un roi à Verrières"
"N’êtes-vous bons qu’à jeter là comme un cadavre de peuple, sans âme, et dont les veines n’ont plus de sang ?
DISCOURS DE L’ÉVÊQUE, à la chapelle de Saint-Clément."
Le trois septembre, à dix heures du soir, un gendarme réveilla tout Verrières en montant la grande rue au galop ; il apportait la nouvelle que Sa Majesté le roi de *** arrivait le dimanche suivant, et l’on était au mardi. Le préfet autorisait, c’est-à-dire demandait la formation d’une garde d’honneur ; il fallait déployer toute la pompe possible. Une estafette fut expédiée à Vergy. M. de Rênal arriva dans la nuit, et trouva toute la ville en émoi. Chacun avait ses prétentions ; les moins affairés louaient des balcons pour voir l’entrée du roi.
Qui commandera la garde d’honneur ? M. de Rênal vit tout de suite combien il importait, dans l’intérêt des maisons sujettes à reculer, que M. de Moirod eût ce commandement. Cela pouvait faire titre pour la place de premier adjoint. Il n’y avait rien à dire à la dévotion de M. de Moirod, elle était au-dessus de toute comparaison, mais jamais il n’avait monté à cheval. C’était un homme de trente-six ans, timide de toutes les façons, et qui craignait également les chutes et le ridicule.
Le maire le fit appeler dès les cinq heures du matin.
– Vous voyez, monsieur, que je réclame vos avis, comme si déjà vous occupiez le poste auquel tous les honnêtes gens vous portent. Dans cette malheureuse ville les manufactures prospèrent, le parti libéral devient millionnaire, il aspire au pouvoir, il saura se faire des armes de tout. Consultons l’intérêt du roi, celui de la monarchie, et avant tout l’intérêt de notre sainte religion. À qui pensez-vous, monsieur, que l’on puisse confier le commandement de la garde d’honneur ?
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"L’ennui !"
"Se sacrifier à ses passions, passe ;
mais à des passions qu’on n’a pas !
Ô triste dix-neuvième siècle !
GIRODET."
Après avoir lu sans plaisir d’abord les longues lettres de Julien, madame de Fervaques commençait à en être occupée ; mais une chose la désolait : Quel dommage que M. Sorel ne soit pas décidément prêtre ! On pourrait l’admettre à une sorte d’intimité ; avec cette croix et cet habit presque bourgeois, on est exposé à des questions cruelles, et que répondre ? Elle n’achevait pas sa pensée : quelque amie maligne peut supposer et même répandre que c’est un petit cousin subalterne, parent de mon père, quelque marchand décoré par la garde nationale.
Jusqu’au moment où elle avait vu Julien, le plus grand plaisir de madame de Fervaques avait été d’écrire le mot maréchale à côté de son nom. Ensuite une vanité de parvenue, maladive et qui s’offensait de tout, combattit un commencement d’intérêt.
Il me serait si facile, se disait la maréchale, d’en faire un grand vicaire dans quelque diocèse voisin de Paris ! Mais M. Sorel tout court, et encore petit secrétaire de M. de La Mole ! c’est désolant.
Pour la première fois, cette âme qui craignait tout était émue d’un intérêt étranger à ses prétentions de rang et de supériorité sociale. Son vieux portier remarqua que, lorsqu’il apportait une lettre de ce beau jeune homme, qui avait l’air si triste, il était sûr de voir disparaître l’air distrait et mécontent que la maréchale avait toujours soin de prendre à l’arrivée d’un de ses gens.
L’ennui d’une façon de vivre toute ambitieuse d’effet sur le public, sans qu’il y eût au fond du cœur jouissance réelle pour ce genre de succès, était devenu si intolérable depuis qu’on pensait à Julien, que pour que les femmes de chambre ne fussent pas maltraitées de toute une journée, il suffisait que pendant la soirée de la veille on eût passé une heure avec ce jeune homme singulier. Son crédit naissant résista à des lettres anonymes fort bien faites. En vain le petit Tanbeau fournit à MM. de Luz, de Croisenois, de Caylus, deux ou trois calomnies fort adroites, et que ces messieurs prirent plaisir à répandre sans trop se rendre compte de la vérité des accusations. La maréchale, dont l’esprit n’était pas fait pour résister à ces moyens vulgaires, racontait ses doutes à Mathilde, et toujours était consolée....
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