Abdoulaye Diop sur la levée des sanctions de la CÉDÉAO contre le Mali, le Niger et la Guinée
"Nous avons vu que progressivement cette organisation est devenue un instrument entre les mains de certaines puissances qui cherchent à créer des désordres dans notre région et qui cherchent à utiliser nos institutions pour pouvoir créer des problèmes au pays, créer même une menace" ... https://www.youtube.com/watch?v=brPUCUPWiy4
Lors du Sommet annuel des chefs d’État africains, qui s’est tenu les 18 et 19 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, Sharon Bar-Li, directrice générale adjointe pour l'Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, a dû être escortée hors de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) par des agents de sécurité.
Sans tarder, le ministère israélien des Affaires étrangères a accusé l’Iran d’avoir orchestré cette expulsion avec l’aide de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. En effet, le porte-parole du ministère a décrit l’incident comme «grave», notant que Bar-Li était «un observateur accrédité avec un badge officiel d’entrée». Ce même porte-parole a trouvé «attristant de voir l’Union africaine prise en otage par un petit nombre d’États extrémistes comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui sont poussés par la haine et contrôlés par l’Iran», mais sans apporter la moindre preuve matérielle à ces allégations.
En réponse à ses accusations, un responsable de l’UA a déclaré à l’AFP que le diplomate à qui on avait «demandé de partir» n’avait pas été invitée personnellement. Seul l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union africaine, Aleli Admasu, est selon ce responsable autorisé à assister à la réunion, l’invitation étant non-transférable. «Il est regrettable que l’individu en question abuse d’une telle courtoisie», a-t-il ajouté.
Aussi, interrogé sur ces accusations d'Israël, selon lesquelles l'Afrique du Sud et l'Algérie seraient derrière cette action sous instigation iranienne, le porte-parole du président sud-africain, Vincent Magwenya, a déclaré à l'AFP lors du sommet : «Ils devraient étayer leur affirmation».
Outre cet incident, dans les années 1960, les relations entre Israël et l'Afrique étaient chaleureuses. Mais en 1973, tous les pays africains avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël en solidarité avec l’Égypte dont le Sinaï a été occupé par Israël à la suite de la guerre des six jours. L'État hébreu a ensuite été mis à l’index par le continent jusqu'à la signature des accords d’Oslo, en 1993.
Israël était observateur auprès de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’en 2002, avant de le perdre dans le sillage de la dissolution de l’OUA en 2002 désormais remplacée l’UA. IL a fallu ensuite des années pour que l’État hébreu récupère ce statut d’observateur auprès de l’UA en 2021. Mais des membres puissants dont l’Afrique du Sud et l’Algérie ont vigoureusement refusé l’octroi de ce statut à Israël, contrairement aux Palestiniens. En 2022, l’UA a mis sur pied un comité pour traiter de cette question.
Les années 2016 et 2017 ont connu le retour marqué d’Israël en Afrique, suite respectivement à la tournée Benyamin Netanyahou dans le continent et sa participation au 51e sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à Monrovia.
En 2017, Israël et la commission de la Cedeao signent un mémorandum d’entente d’un milliard de dollars pour le développement d’infrastructures solaires dans les États membres de cette organisation régionale.
Qu’est-ce qui a provoqué ce revers diplomatique d’Israël à l’Union africaine, comment l’analyser et quel serait l’avenir des relations entre Tel-Aviv et les pays africains ?
Réponses avec mon invité Zoumana Saïf Koné, directeur exécutif de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation du conflit (Tirac-Sahel).
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https://www.youtube.com/watch?v=D6Tq0WOFMHM
Certains reprochent toujours à la #Russie la fin du colonialisme, a déclaré Vladimir #Poutine lors d'une rencontre avec le réalisateur Emir #Kusturica
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https://www.youtube.com/watch?v=RWUseysdN94
Le 21 février, dans son discours adressé à la Nation russe, Vladimir Poutine a annoncé sa décision de suspendre la participation de la Russie au dernier traité la liant aux États-Unis, relatif au contrôle et au désarmement nucléaires, New Start.
Les trois raisons essentielles avancées par le chef de l’État, justifiant sa décision sont : 1- la défaite stratégique de la Russie voulue par les élites politiques occidentales et l’Otan ; 2- l’implication de l’Otan dans des tentatives ukrainiennes de frappes contre des bases de l’aviation stratégique russe, où sont stockées des armes nucléaires ; 3- la nécessité que le Royaume-Uni et la France intègrent également ce traité, étant donné qu’ils sont membre de l’Otan et bénéficient ainsi du parapluie nucléaire américain.
Dans cette optique, le Président Poutine a non seulement décliné la demande occidentale d’inspecter les sites nucléaires russes intégrés dans l’accord New Start, mais il a même avertit que la Russie reprendrait les essais nucléaires aussitôt qu’elle disposerait de preuves tangibles que les États-Unis en ont fait.
Dans le même sens, le chef de l’État russe a également averti qu’en cas de livraison par l’Otan d’armes de longues portées capables d’atteindre le sol russe à l’Ukraine, l’armée russe étendra son opération sur le sol ukrainien d’une façon à rendre cette menace caduque.
En effet, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé le 17 février, lors de son intervention au sommet de la sécurité de Munich, que les forces armées ukrainiennes seraient dotées de missiles de longue portée. Une semaine plus tôt, le Times britannique avait révélé que le Royaume-Uni s’apprêtait à livrer des missiles longue portée avec lesquels Kiev comptait frapper la Crimée. Des missiles antinavires Harpoon et antiaériens Storm Shadows sont en effet dans les plans de Kiev. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a discuté de possibles livraisons avec Volodymyr Zelensky le 8 février.
Après la fin de la Guerre froide, pratiquement tous les accords de contrôle des armements conventionnels ou nucléaires, signés entre les États-Unis et la Russie, ont été abandonnés, en premier par les Américains.
Dans le contexte mondial actuel, quelle portée stratégique annonce cette décision de Vladimir Poutine et quelles pourraient être ses conséquences sur la sécurité dans le monde ? Cette décision est-elle justifiée ?
Réponses avec mon invité Jacques Cheminade, Président du parti Solidarité et progrès en France, plusieurs fois candidat à la présidentielle.
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https://www.youtube.com/watch?v=nbyUaT0Ij-s
Dans le sillage de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les médias occidentaux ne cessent de qualifier le retour, pourtant souhaité et encouragé par les États africains eux-mêmes, le retour en force de la Russie et de la Chine en Afrique d’impérialisme. L’ex-Président français François Hollande a même accusé Vladimir Poutine «de vouloir coloniser l’Afrique».
Ces derniers jours, cette campagne ne cesse de s’intensifier en pleine tournée du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, dans plusieurs pays africains et à l’approche de trois évènements de taille. Le premier tient aux exercices navals conjoints entre trois pays membres des BRICS : l’Afrique du Sud, la Russie et la Chine dans l’océan Indien, au large des côtes sud-africaines. Alors que le second est la visite officielle d’État annoncée du Président sud-africain en Algérie, l’autre pays allié de la Russie et de la Chine et candidat potentiel à l’adhésion aux BRICS. Enfin, le sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) les 18 et 19 février, à Alger.
Outre leur accaparement par les dossiers ukrainien et taïwanais, Washington, comme Paris ou Londres, jugent nécessaire de contrer l'offensive informationnelle de Moscou et de Pékin visant, selon eux, à installer un récit qui est la réactualisation du soutien de l'URSS et de la République populaire de Chine aux mouvements de libération nationale ou anticoloniaux durant la guerre froide. Ainsi, les médias occidentaux mettent tout le temps en avant la livraison d’armes de ce deux pays, notamment la Russie, l’arrivée de mercenaires russes et le surendettement des pays africains par la Chine, un argent pourtant investi dans la construction d’infrastructures de base quasiment inexistante dans beaucoup de pays africains.
Comment la désinformation peut-elle être utilisée comme une arme de destruction d’une société cible ? Vise-t-elle uniquement la manipulation des opinions publiques ou également les décideurs politiques ? Comment fonctionne-t-elle ?
Réponses avec le Dr Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense à l’université de Blida II, en Algérie.
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https://www.youtube.com/watch?v=zXv_0BexWnM
Dans le sillage de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, les médias occidentaux ne cessent de qualifier le retour, pourtant souhaité et encouragé par les États africains eux-mêmes, le retour en force de la Russie et de la Chine en Afrique d’impérialisme. L’ex-Président français François Hollande a même accusé Vladimir Poutine «de vouloir coloniser l’Afrique».
Ces derniers jours, cette campagne ne cesse de s’intensifier en pleine tournée du chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, dans plusieurs pays africains et à l’approche de trois évènements de taille. Le premier tient aux exercices navals conjoints entre trois pays membres des BRICS : l’Afrique du Sud, la Russie et la Chine dans l’océan Indien, au large des côtes sud-africaines. Alors que le second est la visite officielle d’État annoncée du Président sud-africain en Algérie, l’autre pays allié de la Russie et de la Chine et candidat potentiel à l’adhésion aux BRICS. Enfin, le sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) les 18 et 19 février, à Alger.
Outre leur accaparement par les dossiers ukrainien et taïwanais, Washington, comme Paris ou Londres, jugent nécessaire de contrer l'offensive informationnelle de Moscou et de Pékin visant, selon eux, à installer un récit qui est la réactualisation du soutien de l'URSS et de la République populaire de Chine aux mouvements de libération nationale ou anticoloniaux durant la guerre froide. Ainsi, les médias occidentaux mettent tout le temps en avant la livraison d’armes de ce deux pays, notamment la Russie, l’arrivée de mercenaires russes et le surendettement des pays africains par la Chine, un argent pourtant investi dans la construction d’infrastructures de base quasiment inexistante dans beaucoup de pays africains.
Comment analysez-vous cette campagne de désinformation à l’égard de la Russie et de la Chine en Afrique ? Ces deux pays n’ont-ils pas le droit comme tous les autres, notamment occidentaux, à commercer avec l’Afrique et à développer une coopération technico-militaire ? Et In fine, les Africains seraient-ils immatures au point que les Occidentaux se donnent le droit d’exercer une tutelle sur eux ?
Réponses avec le Dr Riadh Sidaoui, politologue, Directeur du Centre arabes de recherches et d’analyses politiques et sociales (CARAPS) de Genève.
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https://www.youtube.com/watch?v=9vZ1l5xnilw
Alors que la campagne pour la présidentielle de novembre 2020 était à paroxysme entre les états-majors de Joe Biden et de Donald Trump, le New York Post publia deux articles le 14 octobre 2020, révélant qu'Hunter Biden, le fils de l’actuel Président des États-Unis, avait exploité la position de son père avec son accord, à l’époque quand il était vice-Président dans l’administration Obama, à des fins d’enrichissement personnelles. Les révélations du New York Post se fondaient sur les emails retrouvés dans un ordinateur portable qu'Hunter Biden a oublié dans un magasin de réparation de matériel informatique dans le Delaware.
Or, le 19 octobre, pas moins de 51 ex-dirigeants et membres des services de renseignement américains signent une lettre dans le journal Politico, transmise par Nick Shapiro, un ancien conseiller du directeur de la CIA, John Brennan. Dans ce document, massivement repris par les médias mainstream, ces ex-espions de haute voltige affirmaient sans la moindre preuve sérieuse, dans le but de dégonfler cette affaire, que cette histoire présentait «toutes les caractéristiques classiques d’une opération d’information russe» afin «d’influencer le vote des Américains lors de cette élection». Ils ont affirmé avoir décidé d’intervenir publiquement au nom de la sécurité nationale, car ils voulaient «que le peuple américain sache qu’une fois de plus, les Russes interfèrent».
Tout comme dans l’affaire des gazoducs Nord Stream (I et II), où il a tenté de discréditer l’enquête minutieuse et très documentée du journaliste Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, le New York Times a à nouveau mis en cause la rigueur du processus de l’enquête du New York Post, qui réfuta les arguments avancés et défendit ses articles, affirmant que tous les faits rapportés avaient été minutieusement vérifiés avant publication. Pis encore, la lettre fut massivement diffusée sur les réseaux sociaux, servant d’alibi au blocage de l’article et le compte Twitter du New York Post fut même suspendu pendant deux semaines.
Or, dans leur rapport provisoire intitulé «How Senior Intelligence Community Officials and the Biden Campaign Worked to Mislead American Voters», les enquêteurs des deux commissions de la Chambre des représentants lèvent le voile sur des mesures plus que douteuses prises par Joe Biden et son équipe de campagne pour discréditer les accusations concernant son fils Hunter, notamment en faisant appel à la lettre mensongère signée par les 51 éminents membres des services de renseignement du pays.
Ainsi, n’est-ce pas la CIA et tout le corps du renseignement américain qui ont conspiré contre la liberté et la démocratie en influençant le vote des Américains en faveur de Joe Biden ? Pour quel but dans ce cas accuser injustement la Russie avec tous les dangers que cela comporte ? Quid des dessous de la situation en Ukraine et à Taïwan ?
Réponses avec Éric Denécé, Directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), à Paris.
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https://www.youtube.com/watch?v=YUfng6J4Myw
Le jeudi 23 mars, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a appelé l’UE à l’occasion du sommet européen à se mobiliser afin d’éviter la banqueroute de la Tunisie dont les négociations avec le FMI sont bloquées depuis des mois. «Nous risquons une invasion si l'Europe ne bouge pas !» a-t-elle averti devant le Sénat italien. Selon Giorgia Meloni, «les chiffres [des migrants, ndlr] ont triplé par rapport aux premiers mois de 2022». Mame Meloni avait également menacé de faire appel à l'Otan pour patrouiller à la frontière libyenne.
Or ce bras de fer entre Rome et Bruxelles sur la question migratoire, sur fond de la crise politique et économique en Tunisie, cache une réalité bien plus complexe qui ne peut être comprise et résolue que dans un cadre plus global, tenant compte de tous les facteurs aussi bien historiques, sociaux-économiques, sécuritaires et politiques l’ayant provoquée.
En effet, la scène migratoire méditerranéenne a enregistré des bouleversements de grande ampleur liée fondamentalement aux retombées des guerres en Syrie, en Libye, en Afghanistan, et en Irak. 2,5 millions de traversées des frontières maritimes et terrestres européennes ont été enregistrées entre 2008 et 2013 dont 80%, soit 2 millions, entre 2014 et 2020. Le transit par la Turquie en direction des Balkans et par Le Liban en direction de Chypre représente 60% des flux enregistrés entre 2008 et 2020. Les traversées à partir des quatre pays de l’Afrique du Nord représentent les 40% restants : 6,5% à partir du Maroc et de l’Algérie en direction de l’Espagne et très rarement la Sardaigne, et 33,5% à partir de la Libye et de la Tunisie en direction de Lampedusa, de la Sicile, et très rarement vers Malte. Ces flux ont constitué la crise migratoire la plus aigüe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Les effets de la guerre en Libye, déclenchée par l’intervention de l’Otan sous instigation française en 2011, se sont étendus aux pays du Sahel. Les réseaux criminels de trafic de migrants et de traite des êtres humains ont transféré des centaines de milliers de migrants africains vers la Libye principalement, puis vers l’Europe, entre 2011 et 2020. En plus des effets directs du conflit en Libye même, les attaques terroristes et l’insécurité croissante dans les pays du Sahel, et leurs effets déstabilisateurs sur la sécurité et la survie des communautés locales, sont des ingrédients supplémentaires qui alimentent les flux migratoires vers les pays d’Afrique du Nord puis vers l’Europe.
Pour en parler, j’ai le plaisir d’accueillir pour cette nouvelle édition Hassen Boubakri, professeur de géographie et des études de migration à l’Université de Sousse et président de l’ONG Centre de Tunis pour la Migration et l’Asile.
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https://www.youtube.com/watch?v=CobrzsFCt9g
Extrait d'un entretien avec Jean-François Geneste, ex-directeur scientifique pendant 10 ans du groupe EADS/AIRBUS Groupe, actuellement PDG de World Advanced Research Project Agency (WARPA).
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https://www.youtube.com/watch?v=9dmNi9sGX6o