Patricia est la fille d’un puisatier de l’arrière-pays provençal. Elle tombe amoureuse de Jacques Mazel, un jeune homme de bonne famille, venu de la ville.
Nous sommes en 1939 et alors que leur idylle ne fait que commencer, la guerre éclate et Jacques est appelé sous les drapeaux sans savoir que Patricia attend un enfant de lui.
Marie de Ferstel est une jeune professeure d’histoire et de géographie qui, dans l’attente d’un engagement plus approprié, obtient un emploi de femme de chambre à Vienne, grâce à l’intermédiation de M. Berger, directeur d’une agence de placement, et ancien patient du docteur de Ferstel, père de la jeune femme. Depuis que les employeurs, les Binder demandent des références, Berger fournit à Marie un certificat concernant une certaine Marie Kruschina qui, par le passé, s’était adressée à l’agence et dont il trouve dans ses dossiers des lettres de présentation appropriées.
Dans une petite ville de Normandie (Gisors dans la nouvelle de Maupassant), les dames patronnesses, ayant à leur tête me Husson, désirent attribuer un prix de vertu à la jeune fille la plus vertueuse de la commune. Aucune jouvencelle ne trouvant grâce aux yeux intransigeants de ces dames, Isidore, le benêt du village est choisi pour leur faire honte. La rosière sera donc un rosier, qui touchera le prix de cent mille francs. Celui-ci lui sera remis publiquement par le maire et la cérémonie sera suivie d'un banquet qui lui donnera l'occasion de s'enivrer pour la première fois. Enhardi par l'ivresse, il décide d'aller à Paris et rencontre sur la route la comtesse de Blonville, une jolie veuve membre du comité de me Husson. Celle-ci emmène le garçon avec elle à la capitale où elle finira par le déniaiser. L'ex-nigaud reviendra triomphalement au village quelques jours plus tard, pour épouser Marie, une paysanne qui le taquinait avant son départ.
Le jeune Edmond Boyer, âgé de 12 ans, est un enfant prodige, jeune chef d'orchestre dont les parents fortunés organisent tout pour lui assurer une carrière. Ils vont même jusqu'à se faire passer aux yeux de tous pour des Russes et ont rebaptisé leur fils « Ded Boyeski ».
Arrivé depuis peu à Paris, le jeune garçon a un précepteur et se morfond alors qu'il voudrait partager les jeux de la bande de gosses du quartier. À l'insu de ses parents, il s'échappe en secret de son appartement bourgeois et arrive à se faire accepter dans le groupe de gamins baptisé la « bande de la Grande Truanderie ». Ces « gavroches » naviguent dans le quartier des Halles où ils sont connus des vendeurs de rue et les aident à l'occasion contre quelque argent de poche.
Ses escapades découvertes, Ded se révolte contre la discipline trop stricte qu'on lui impose et puisque c'est lui, par ses cachets, qui fait vivre la famille, il obtient de mener la vie qu'il veut, invitant la bande des pauvres dans son luxueux appartement.
Mais le valet des « Boyeski », qui a de mauvaises fréquentations, rumine une rancœur contre la famille et organise avec des complices le rapt du garçon contre une forte rançon. Or les parents ne sont pas aussi riches qu'on le pensait et ne peuvent réunir la somme. C'est grâce à l'intuition et à la débrouillardise de la bande de gamins que le jeune chef est libéré juste à temps pour diriger l'orchestre d'un gala de prestige : il en profite pour imposer la présence de ses camarades de jeu dans la salle.
Assis à la terrasse d'un café, un homme rédige ses mémoires : il raconte comment son destin fut définitivement scellé lorsque, à l'âge de douze ans, parce qu'il avait volé dans le tiroir-caisse de l'épicerie familiale pour s'acheter des billes, il fut privé de dîner. Le soir même, toute sa famille meurt empoisonnée en mangeant un plat de champignons. Seul dans la vie et ayant ainsi constaté l'inutilité d'être honnête, il n’aura par la suite qu’une seule ambition, devenir riche. Voyant dans sa survie un signe du destin, il choisit de parvenir à ses fins en devenant tricheur et voleur professionnel.
Le Dr. Ood veut rencontrer le brillant scientifique Prof. Abel. Avant d'entrer dans sa maison, Ood voit une infirmière bossue et handicapée, sœur Irene Sander, entrer dans la maison du professeur Abel. À la fenêtre ouverte, il surprend une conversation entre Irene et son cousin le Dr. Burke, l'assistant d'Abel. Il apprend qu'Abel devrait bientôt opérer la jeune femme déformée...
M. Moulinet joue les bienfaiteurs dans sa cité de Barfleur-sur-Oron, et dirige, en même temps, à Paris une bande de malfaiteurs sous le pseudonyme de Guillot. Irène Berger lui ayant demandé de devenir bienfaiteur de son association de jeunes filles orphelines, il accepte et devient amoureux de la jeune femme. Il monte à Paris afin de se livrer avec ses complices à une dernière escroquerie qui lui permettra d'offrir un magnifique bijou à Irène. Il prévient sa bande que ce sera sa dernière action malhonnête et donne son adresse à son bras droit. La police soupçonnant la bande récupère l'adresse et l'inspecteur Picard se rend à Barfleur-sur-Oron afin d'enquêter. Ce dernier se rend compte que l'alibi de Moulinet qui déclare avoir été à Paris pour enterrer un vieil oncle ne tient pas. Moulinet n'avoue rien mais quand on veut le confronter à Irène, il se met à table, faisant promettre aux policiers que cette dernière ne saura jamais rien de ses actions illicites. Sur le chemin le conduisant à la voiture de police, un incendie allumé par un alcoolique s'est déclaré, Moulinet demande l'autorisation de tenter de maîtriser le forcené, l'inspecteur accepte.
Dans un village de montagne en Valais, un homme vient de perdre son épouse et reste seul avec ses deux enfants : Jean, qui a à peu près dix ans, et sa sœur Pierrette, âgée de cinq ans. Le père se remarie assez rapidement avec une jeune veuve du village, elle-même mère d'une petite Arlette. Averti tardivement, et toujours sous le choc du décès de sa mère, Jean prend très mal ce mariage. Il refuse l'affection et l'autorité de sa belle-mère et vit une rivalité avec sa nouvelle sœur, Arlette, en qui il voit une intruse.
Paul Séverac (Henri Garat) rend visite à sa jeune sœur dans son pensionnat ; il y croise Loulou (Denise Bosc), une amie de celle-ci qui semble sensible à son charme. Mais lui est très amoureux d'une célèbre actrice, Gilberte Boulanger (Françoise Rosay), qu'il va applaudir chaque soir au théâtre ; il ignore qu’elle est la mère de Loulou. L'actrice a remarqué cet admirateur qui occupe chaque soir le fauteuil 47 et, lorsqu’elle quitte son amant, elle demande au régisseur de faire venir « le fauteuil 47 » dans sa loge. Mais le régisseur revient avec le baron Lebray (André Lefaur), qui s'est assis momentanément à la place occupée habituellement par Paul. D'abord désappointée, Gilberte se laisse charmer par la conversation (et aussi par la situation financière) du baron...