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21 Oct 2022 13:12:10 UTC
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Invasion-Los-Angeles
Invasion Los Angeles 1988 | Culte. Film complet en français. Durée : 1h35
Genre : Lunettes noires satiriques | Un ouvrier au chômage découvre un groupe discret qui fabrique des lunettes noires. Intrigué, il en essaie une paire et découvre un monde effrayant : de nombreux humains sont en réalité des extraterrestres aux visages hideux et écorchés ; les panneaux publicitaires ordonnent la soumission dans des termes dignes de Big Brother. Avec un autre ouvrier, il affronte les envahisseurs. Mais quel jeu joue Holly, la séduisante responsable des programmes du canal 54 ?
Etats-Unis, 1988 (They Live)
De John Carpenter avec Keith David, Roddy Piper, Meg Foster, Peter Jason, Sy Richardson
Toujours écarté des studios après l’échec de Jack Burton, John Carpenter écrit le scénario (adapté d’une nouvelle de Ray Faraday Nelson) d’Invasion Los Angeles, et le réalise, avec des moyens très modestes. Mais, par expérience, on sait que c’est dans ce genre de contexte que Carpenter se débrouille le mieux, et parvient à être le plus libre possible. Dès les premiers instants, Carpenter nous montre Roddy « John Nada » Piper marchant, seul, son barda sur le dos, s’avançant vers la ville de Los Angeles. Accompagné d’une musique composée en partie de guitare et d’harmonica, il nous fait penser à ces loups solitaires qui voyageaient de village en village dans nos westerns préférés. Si sa présence était variable dans ses précédents films, l’influence du western est largement visible dans Invasion Los Angeles, qui s’imprègne des codes du genre. De cette première scène, jusqu’aux gunfights, le western est présent, favorisant la mise en avant d’une société toujours basique en dépit des avancées technologiques qu’elle a connu. Une société envers laquelle John Carpenter s’avère très critique, comme d’habitude.
C’est dans le genre de la science-fiction que le cinéaste s’exprime ici. Une science-fiction, certes, mais très ancrée dans la réalité. A la fin des années 80, dans les années Reagan, on encourage la consommation, basée sur une hausse du pouvoir d’achat, et la pop culture des eighties connaît ses grandes heures. Pour Carpenter, le monde ne va pas dans le bon sens, et Invasion Los Angeles représente, avec des moyens efficaces et éloquents, cette image d’un monde mêlant servilité et paranoïa. Comme dans Prince des Ténèbres, c’est à travers un message télévisé brouillé et obscur qu’est tirée la sonnette d’alarme. Pour montrer la vérité, il utilise un objet de mode et un bien de consommation par excellence : les lunettes de soleil, qui permettent d’éviter d’être aveuglé par le soleil tout en cachant, paradoxalement, notre regard de celui des autres. Derrière les affichages publicitaires, les émissions télévisées et les pages de magazines se cachent des messages sous-jacents qui influent directement sur notre cerveau, éradiquant notre libre arbitre, transformant la société américaine, celle des Hommes libres et de l’American Dream, en une vaste fourmilière réduite en esclavage par ses élites.
Regorgeant de bonnes idées, marqué par les influences de John Carpenter, Invasion Los Angeles s’ancre dans notre réalité pour tacler un système privant la société de son libre-arbitre. Carpenter livre ici une des meilleures synthèses de son cinéma.
Culte.
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