cantique-en-l'honneur-de-sainte-jeanne
Ce cantique ancien fut écrit à l'occasion de la fête de la canonisation de Sainte Jeanne de Chantal, le 16 juillet 1767.
Paroles intégrales:
1- Au grand Nom de Chantal, honneur, respect, louanges !
Portons nos vœux, nos dons, nos cœurs à son Autel.
Dans l'empire immortel
Elle règne au Trône des Anges.
Autour de son auguste image,
Brûlons, de concert, notre encens,
Et rendons-lui l'hommage
Que lui doivent nos chants.
2- Que des Hérauts sacrés la voix sublime et sainte
Exalte de ses jours les fastes éternels ;
Qu'en foule les mortels
De son Temple inondent l'enceinte.
Que l'art, le goût, l'ordre y ramasse
Les traits d'une riche splendeur ;
Que tout nous y retrace
Sa céleste grandeur.
3- La foi, la pure foi fît luire à son enfance
De ses divins rayons les feux étincelants :
Dès ses premiers instants,
Elle s'arme pour sa défense.
Si l'audace incrédule outrage
La Table du Corps du Sauveur,
Son jeune et vif courage
Sait confondre l'erreur.
4- A son Dieu de ses vœux Jeanne offre ses prémices,
Et ses désirs naissants se portent vers les Cieux.
Le monde eut, pour ses yeux,
Des horreurs et non des délices.
De son âge elle est le modèle,
La fleur, l'ornement, le secours :
Et les vertus, en elle,
Croissent plus que les jours.
5- Mille et mille ennemis attaquent sa jeunesse :
Mais contre ses efforts que peuvent tous leurs traits ?
Jamais son cœur, jamais
Eût-il un moment de faiblesse ?
En vain l'art d'un démon perfide
Prépare un poison à ses mœurs :
L'esprit pur, qui la guide,
Craint et fuit ses douceurs.
6- Du saint nœud conjugal l'ordre du Ciel la lie,
Et de la femme forte, on voit fleurir les temps.
Elle en a les talents,
La vertu, les soins, l'industrie.
Épouse aussi tendre que chère,
Elle aime, dans Dieu, son époux,
Et se fait de lui plaire
Un devoir saint et doux.
7- Faut-il qu'à la douleur son âme soit ouverte ?
Elle vole au-devant du calice amer :
De l'objet le plus cher,
Soumise, elle pleure la perte.
Que le dédain, l'aigreur, la rage
Épuisent sur elle leurs traits ;
Elle oppose à l'outrage
L'amour, les dons, la paix.
8- Les modestes vertus, les œuvres bienfaisantes
Remplissent tous les jours de sa viduité :
L'esprit d'humilité
Régla ses démarches décentes.
Frêles atours de son bel âge,
Objets d'un mépris éternel,
Vous fûtes le partage
Du pauvre et de l'Autel.
9- À des enfants chéris, pieuse et tendre mère,
Elle aime à prodiguer les veilles et les soins :
Jamais de leurs besoins
Un instant ne peut la distraire.
Mais le désir qui seul l'enflamme,
L'objet que poursuit son ardeur,
Est de plier leur âme
Sous le joug du Seigneur.
10- Elle est des malheureux l'asile et l'espérance,
Et tout recueille, au loin, les fruits de ses bienfaits.
Elle parle, et la paix
Rentre aux cœurs qu'aigrit la vengeance.
Ses mains de l'orphelin timide
Arrêtent les cris et les pleurs,
Du malade livide
Vont guérir les douleurs.
11- Au faîte des Vertus son courage s'élance,
Et ses transports divins croissent de jour en jour ;
Du plus parfait amour
Elle voue à Dieu la confiance.
De Jésus amante et victime,
Elle arme, contre elle, sa main ;
Et, d'un feu vif, imprime
Son saint Nom sur son sein.
12- Du plus doux des Pasteurs, du plus aimable Guide,
Fidèle, humble et docile, elle écoute la voix ;
Son âme, sous ses lois,
Prit un vol plus sûr, plus rapide.
Image d'un si beau modèle,
Elle eut son esprit, sa candeur,
Sa piété, son zèle,
Sa force et sa douceur.
13- Un asile sacré s'ouvre à la pénitence :
La voix des Cieux l'appelle, elle court dans son sein ;
De son pieux dessein,
Rien ne fléchira la constance.
En vain un fils inconsolable
Lui fait de son corps un rempart :
Héroïne indomptable,
Elle le foule et part.
14- Bientôt les soins communs de Françoise et de Sales
D'un céleste édifice élèvent la beauté :
L'amour, la charité
Sont ses pierres fondamentales.
Déjà sa structure croissante
Annonce de loin sa grandeur :
Sion plus florissante
Brille de sa splendeur.
15- D'une tribu, Chantal sera la mère, l'âme,
L'exemple, le soutien, les délices, l'honneur :
Partout, de cœur en cœur,
Son zèle et s'étend et s'enflamme ;
Tout devient, sous sa vigilance,
Ardeur, dénûment, piété,
Douceur, paix, confiance,
Union, sainteté.
16- Croissez, étendez-vous, Race, en vertus fécondes !
O Filles dignes d'elle, objets de sa faveur !
Du feu de sa ferveur,
Embrasez l'enceinte du monde.
Que mille essaims de Vierges sages,
Dociles à suivre sa voix,
Portent aux derniers âges
Et sa gloire et ses lois.
17- Heureux, en son secours, qui mit son espérance,
Et qui, dans ses besoins, s'incline à son Autel !
Sur elle l'Immortel
Déploya sa magnificence.
Une vertu toute puissante,
Un cours de merveilles nouveau,
Une gloire éclatante
Sortent de son tombeau.
Mélodie: Gilbert Chevalier
Chant: Jean-Myriam Chevalier
Accompagnement (couplet répété en boucle avec changement des sons): Gilbert Chevalier
Enregistré les 3 août (musique) et 12 août (chant) 2022
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https://www.youtube.com/watch?v=OtPdgSug51M
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