Histoire du trafic de drogue (1/3) - l'ère des empires (Documentaire)
Comment, deux siècles durant, les pouvoirs en place ont fait naître et prospérer le commerce des drogues, envers occulté du libre-échange. Cette fresque dense et limpide pulvérise les idées reçues en démontrant l'impasse de la prohibition.
Au XIXe siècle, l’opium se répand à travers toute l’Asie, sous l’impulsion des puissances coloniales. Parallèlement, l’industrie pharmaceutique occidentale découvre des produits miraculeux : morphine, cocaïne, héroïne. L’addiction devient un fléau mondial et un enjeu de santé publique ; la prohibition va progressivement s’imposer. L’interdit donne naissance aux premiers réseaux du trafic de drogue, qui ne vont cesser de chercher la protection des États. Cette criminalité connaît un essor sans précédent pendant la guerre froide, quand les services secrets utilisent les drogues comme un instrument politique. Les États-Unis en paient le prix : en 1970, un tiers de leurs soldats au Viêtnam sont accros à l’héroïne. Un an plus tard, le président Richard Nixon lance la guerre contre la drogue
Frontières mouvantes Héroïne, cocaïne : deux produits qui pèsent aussi lourd dans l’économie mondiale que le pétrole ou le textile. Ces drogues, responsables en deux siècles de millions de morts, ont d'abord été mises au point, le plus légalement du monde, par l'industrie pharmaceutique occidentale. Les systèmes bancaires et les services secrets du monde entier, en lien plus ou moins direct avec des organisations criminelles, ont contribué à les faire prospérer. La répression s'est toujours révélée impuissante à mettre fin à ce commerce immensément lucratif, car le secteur des stupéfiants, "le plus agile du monde", selon l’un des passionnants analystes interrogés ici, parvient à se recomposer chaque fois qu'un coup lui est porté. Surtout, les masses d'argent qu'il injecte dans l'économie mondiale ne cessent de remodeler les frontières d'une légalité dont Julie Lerat et Christophe Bouquet (Mafia et République) démontrent la porosité. Tissant avec fluidité archives, lumineux entretiens et, dans la dernière partie, séquences de reportages, leur brillant traité de géopolitique mondiale dévoile les logiques cachées du trafic de drogue et ses liens organiques avec les pouvoirs en place.
Entre 1519 et 1522, la flotte du navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa le premier tour du monde de l’histoire. Deuxième volet du récit de cette expédition : pour rejoindre l’Orient par l’Occident, Magellan promet qu’il trouvera passage à travers l’Amérique et qu’il réussira à rejoindre les Indes, là où Christophe Colomb avait échoué.
Magellan a promis au roi d’Espagne d’aller remplir ses cales de girofles en passant par une route nouvelle qui serait espagnole. Pour rejoindre l’Orient par l’Occident, le Portugais a promis qu’il trouverait un passage à travers l’Amérique et qu’il réussirait à rejoindre les Indes, là où le Génois Christophe Colomb avait échoué. Sous son commandement, cinq navires quittent Séville le 21 septembre 1519 : le Trinidad, le San Antonio, le Concepcion, le Santiago et le Victoria. Pour atteindre le bord du monde connu, Magellan doit traverser l’Atlantique jusqu’au Brésil, qui vient d’être découvert, avant de s’aventurer dans la partie encore vierge des cartes marines. Six jours après le départ de Séville, alors qu’ils font escale aux îles Canaries, une missive envoyée par son beau-père, haut fonctionnaire de l’arsenal de Séville, prévient Magellan que les quatre capitaines espagnols de sa flotte préparent une mutinerie...
Exploit maritime
La première circumnavigation de l’histoire racontée par le menu ! Grâce notamment à la chronique que fit de l’expédition l’Italien Antonio Pigafetta, qui fit partie des 18 survivants à avoir bouclé, en 1522, le tour du monde – sur les 237 hommes partis de Séville en 1519 –, François Riberolles (L'ivresse des profondeurs) retrace le déroulement d’un exploit maritime digne des plus grands romans d’aventures : trois ans de navigation sur les mers au cours desquels complots, déboires, drames mais aussi rencontres avec des peuples d’Amérique, du Pacifique et de l’océan Indien se sont succédé. En quatre volets, illustrés d'images aériennes spectaculaires tournées autour du monde sur les pas de Magellan et de superbes animations graphiques, une série documentaire passionnante, documentée par des historiens et des marins au long cours.
Série documentaire de François de Riberolles (France, 2022, 55mn)
Partie 1: https://odysee.com/@Lynxeye:2/Le-partage-du-monde-L-incroyable-p%C3%A9riple-de-Magellan-(1-4):e
Partie 2: https://odysee.com/@Lynxeye:2/Voyage-au-bord-du-Monde-L-incroyable-p%C3%A9riple-de-Magellan-(2-4):e
Partie 3: https://odysee.com/@Lynxeye:2/Le-royaume-de-Magellan-L-incroyable-p%C3%A9riple-de-Magellan-(3-4):1
Partie 4: https://odysee.com/@Lynxeye:2/Le-Premier-tour-du-monde-L-incroyable-p%C3%A9riple-de-Magellan-(4-4):d
Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France. Ce système va s’appeler la Françafrique.
Un soldat sioniste colonisateur qui s'en va massacrer un peuple qu'il croit inférieur, une maman qui croit que le Moyen-Orient lui a été donné par Dieu dans un faux livre écrit par les fils de Satan, voilà une belle illustration de la pathologie mentale dont est atteinte une grande majorité de la population étrangère et indésirable de l'entité sioniste en Palestine occupée, et qui cause le malheur, non seulement des palestiniens, mais de tout le monde arabe depuis bientôt un siècle.
La guerre des Sables (en arabe : حرب الرمال, ḥarb ar-rimāl) d'octobre 1963 est un conflit militaire opposant le Maroc et l’Algérie (aidée par l'Égypte et Cuba), peu après l’indépendance de celle-ci. Après plusieurs mois d'incidents frontaliers, la guerre ouverte éclate dans la région algérienne de Tindouf et Hassi Beïda, puis s'étend à Figuig au Maroc. Les combats cessent le 5 novembre, et l'Organisation de l'unité africaine obtient un cessez-le-feu définitif le 20 février 1964, laissant la frontière inchangée.
l'indépendance confisquée: https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_l%27%C3%A9t%C3%A9_1962
Un retour passionnant sur le sulfureux roman-fleuve de Jonathan Littell, prix Goncourt 2006 et immense succès, qui questionne les frontières du mal à travers le récit sans remords d'un haut gradé nazi au cœur de la Shoah.
"Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s'est passé…" En 2006, Les Bienveillantes, roman-fleuve écrit en français par un presque inconnu franco-américain de 39 ans, Jonathan Littell, jette un énorme pavé dans la mare littéraire. Le "ça" de son incipit, c'est l'entreprise d'extermination des juifs d'Europe racontée en détail, à la première personne et sans aucun remords, mais avec une effroyable précision, par un narrateur fictif : le pervers, dépressif, cultivé et lucide Max Aue, ex-officier SS chargé au début de la Seconde Guerre mondiale de surveiller le bon déroulement de la "Solution finale" sur le front de l'Est, d'Auschwitz à la "Shoah par balles". Avec ces quelque neuf cents pages aussi difficilement soutenables que brillamment écrites et historiquement fondées, Jonathan Littell – fils de l'auteur américain de romans d'espionnage Robert Littell – a voulu sonder la nature humaine du mal et nous obliger à regarder en nous-mêmes ce "frère" dont nous ne voulons à aucun prix : un bourreau ordinaire au cœur du génocide nazi. Couronné du Goncourt et du prix de l'Académie française, son livre, publié chez Gallimard, devient un best-seller immédiat, à la fois porté aux nues et conspué. En troublant les frontières entre fiction et réalité pour proposer un regard jusqu’alors tabou sur la Shoah, son auteur, qui se refuse en outre à toute apparition publique, exploite-t-il une fascination ambiguë pour l'horreur ou parvient-il à restituer par la littérature une vérité que l'histoire n'a pu raconter qu'à demi ?
Sans réponse
Jean-Christophe Klotz (Nuremberg – Des images pour l'histoire) revient sur les débats passionnés suscités à sa sortie par le roman et son extraordinaire succès pour éclairer les questions sans réponse qu'il continue de nous adresser. Comment parler aujourd'hui du "ça" d'un slogan auquel il est de plus en plus difficile de croire ("Plus jamais ça"), alors que les derniers témoins de la barbarie nazie ont disparu ? Où se situent les limites de l’art en général et de la littérature en particulier quand ils traitent d'un sujet comme le génocide ? Son film met en parallèle des archives tournées au cours de l'offensive nazie à l'Est, qui montrent le plus souvent la vie quotidienne des officiers et des soldats au fil de leur avancée, mais aussi de fugaces visions des massacres, avec des images contemporaines des lieux, des extraits du livre et des conversations avec différents analystes du livre : l'historien Pierre Nora, la spécialiste des récits littéraires de la Shoah Aurélie Barjonet, l'essayiste Rony Brauman, l'écrivain américain Daniel Mendelsohn, auteur des Disparus… Il entraîne ainsi le spectateur dans la fabrique et la trajectoire de ce livre hors norme, qui a su toucher un point névralgique de notre culture commune pour interroger notre humanité.
Documentaire de Jean-Christophe Klotz (France, 2023, 56mn)
Depuis plus de quarante ans, l’Iran, Israël et les États-Unis s’affrontent à distance dans une guerre larvée. Retour sur une spirale funeste qui menace de semer le chaos. Ce second volet débute avec la conférence de Madrid et la volonté des États-Unis de pacifier les relations entre Israël et ses voisins du Moyen-Orient. Un absent de marque : l’Iran, non invité...
En 1991, après la première guerre du Golfe, les Américains dominent le Moyen-Orient. George H. W. Bush veut bâtir un monde unipolaire, moins menaçant pour les intérêts américains. La résolution du conflit entre Israël et ses voisins arabes s’avère un passage obligé pour ses ambitions. En octobre, il organise avec le concours de l'URSS la conférence de Madrid, réunissant Israël et les pays arabes, dont la Syrie, la Jordanie, le Liban et les Palestiniens. Un absent de marque : l’Iran, non invité, dont chacun veut neutraliser l'influence croissante. De son côté, la République islamique organise un front du refus face à Israël et aux États-Unis. Elle soutient les organisations palestiniennes comme le Hamas et le Jihad islamique, appelant à l'action l'ensemble de ses alliés. En secret, elle se prépare à se doter de l'arme nucléaire.
La menace du pire
Ce conflit sans coup de canon ni confrontation directe dure depuis quarante ans. Une guerre sourde et jamais déclarée, qui menace pourtant de semer le chaos à tout moment. À Téhéran, Tel-Aviv et Washington, les ennemis ont échoué à dépasser leurs différends historiques et se considérer comme de véritables interlocuteurs. Les dirigeants iraniens et israéliens veulent-ils le pire ? Quel rôle les États-Unis jouent-ils dans cet affrontement ? De l’avènement de Khomeiny aux menaces de Trump, en passant par l’impact du 11-Septembre et les efforts successifs de Rabin et d’Obama, ce film relie les événements emblématiques qui permettent de comprendre comment l’Iran est parvenu à redistribuer les cartes du jeu politique mondial. Acteurs et témoins de chaque camp, certains de premier plan, dévoilent dans le même temps les coulisses de cette histoire. Outre l’ex-Premier ministre travailliste israélien Ehud Barak, Vincent de Cointet rencontre, entre autres, le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais, Naïm Qassem ; un ancien directeur du Mossad, Ephraim Halevy ; un ex-diplomate iranien et haut gradé au sein des Gardiens de la révolution, Javad Mansouri ; ainsi que Leon Panetta, qui fut directeur de la CIA et secrétaire américain à la Défense ; et Robert Malley, négociateur en chef pour la présidence Obama de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Ce dernier vient d’ailleurs d’être nommé par Joe Biden émissaire spécial des États-Unis en Iran.
Documentaire de Vincent de Cointet (France, 2018, 55mn)